Aussi longtemps que nous voyons, entendons et touchons, goûtons et sentons, nous sommes conscients du monde matériel, il laisse sur nous son empreinte et nous nous imaginons en faire partie. Nous ne saurions non plus nous empêcher d'être conscients des craintes et des espoirs qui maintiennent la pensée mondiale rivée à la matière, prenant le mouvement physique pour la vie, et les prétendus processus biochimiques pour la source de l'intelligence. Toutes les observations des sens et leur acceptation générale incontestée semblent rendre naturel le fait de s'associer à la croyance du genre humain en une réalité matérielle qui embrasse tout.
De ce sens matériel de vie et de causation découle la conclusion que chaque corps contient son propre entendement, dont les qualités et les capacités dépendent en grande partie de la forme et du fonctionnement de son contenant charnel. S'attachant à ce sens matériel, les hommes essaient de réglementer le pouvoir qu'ils imputent au corps-matière d'agir comme cause et de répondre en tant qu'effet. Tout désaccord avec cette conclusion universellement admise est appelé déraisonnable, dénué de sens pratique et même visionnaire.
Contrairement à cette attitude, la Science Chrétienne n'accepte pas le simple témoignage des sens comme vraiment raisonnable. Elle maintient que seul le raisonnement qui est indépendant des seules impressions des sens peut conduire aux conclusions absolument véritables, lesquelles ne sont pas de pures abstractions théoriques, mais des réalités qui peuvent être prouvées d'une manière pratique.
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