Tout être est mental et non physique. L'existence demeure dans la conscience; elle n'est point dans un corps matériel. L'Entendement réel est Dieu, l'Esprit, donc l'être est spirituel.
Assurément, on ne peut obtenir la vie ni de la matière ni de l'entendement mortel. L'entendement mortel est ce qui croit à la matière; mais la matière, en propre, ne voit, n'entend, ne ressent ni n'agit; la matière n'est pas substance; elle n'est pas réelle. Donc, si on s'aperçoit que ce que l'entendement mortel croit être substance est irréel, alors le fait que l'entendement mortel même est une supposition devient apparent; on voit qu'il est néant.
A mesure que l'on pense du point de vue de la totalité de l'Esprit, on glane de l'Esprit, Entendement, le sens joyeux, harmonieux et réel de l'être. Et puisque l'Entendement, l'Esprit, est la Vie, nous vivons véritablement dans la mesure où nous reflétons la Vie, où nous avons des pensées aimantes et spirituelles que l'Entendement, l'Esprit, nous communique. Comprendre la Vie en tant qu'Esprit tout harmonieux efface les fausses croyances que les sens matériels essaient de nous faire accepter. Tout ce qui est dissemblable à la Vie harmonieuse doit disparaître lorsque nous obtenons de l'Entendement, Esprit, le vrai sens de la vie. Et ce qui est merveilleux, c'est que la Vie est toujours en train de donner la vie, est toujours en train de faire en sorte que nous soyons conscients de la Vie comme parfaite. Il nous faut, pour prendre conscience de ce fait, ouvrir la porte de notre pensée en sachant ce qui est vrai de Dieu et de l'homme et en étant aimants, purs et droits.
Le titre de cet article provient du passage où Mrs. Eddy écrit: « Jésus dit en substance: “Celui qui croit en moi ne verra pas la mort.” C'est-à-dire, celui qui perçoit la vraie idée de la Vie perd sa croyance à la mort. Celui qui a la vraie idée du bien perd tout sens du mal, et en vertu de ceci pénètre dans les réalités impérissables de l'Esprit. Tel demeure dans la Vie, — vie obtenue, non du corps, incapable de soutenir la vie, mais de la Vérité, qui développe sa propre idée immortelle. » Science et Santé, p. 324;
Un étudiant de la Science Chrétienne se trouva à même de prouver la puissance de ces paroles de Mrs. Eddy, tandis que l'entendement mortel lui suggérait qu'il était à l'article de la mort. Refusant d'écouter la voix mensongère de l'entendement mortel, il se tourna vers le Christ, l'idée spirituelle, et le Christ ouvrit la porte de la conscience de cet homme au sens véritable de la Vie. En ressentant ce divin sens de Vie, instantanément il se trouva en bonne santé — avec la certitude que l'être est harmonieux et éternel. Et il se réjouit de ce merveilleux sens de vie obtenue de la Vérité.
La Vie est Dieu, l'Esprit tout harmonieux; l'Amour infini et omnipotent; l'Ame, belle et source de félicité. En étudiant l'histoire de Christ Jésus dans la Bible, ce qu'il dit et ce qu'il fit, nous voyons que c'est bien ainsi qu'il comprenait la Vie. Il dit qu'il était venu afin que ses disciples puissent avoir un sens abondant de vie. Comprenant la véritable idée de la Vie et nous y attachant, et reflétant l'Amour divin, nous obtenons de l'Entendement qui est Vie, le sens glorieux de l'être, le sens abondant de vie.
D'où pourrait provenir un faux sens de vie, quelque chose d'aussi dissemblable à la réalité de la Vie ? Cela pourrait provenir de la croyance que la vie, la substance et l'intelligence sont matérielles. L'être humain qui croit cela pense être quelque chose de limité, enchâssé dans un corps fragile. Il se croit ainsi sujet aux accidents et blessures, aux handicaps, à la maladie et à la mort. Mais, quand il se détourne de l'entendement mortel vers le Christ, cette croyance disparaît. Dans la mesure où nous laissons le Christ nous gouverner, nous comprenons le néant de l'entendement mortel.
On établit la preuve que l'on obtient la vie de la Vérité quand on pense et qu'on s'efforce de vivre du point de vue que la Vie est Esprit, Amour et Ame. Et ce véritable sens de la vie permet de maîtriser le magnétisme animal. C'est du magnétisme animal, de l'attraction hypothétique exercée par la nature matérielle et animale que proviennent les suggestions agressives qui tentent de nous faire croire à une personnalité corporelle ayant un entendement et une vie séparés de Dieu. Mais il n'y a pas d'intelligence en dehors de Dieu, l'Entendement divin, pas d'existence séparée de la Vie, l'Esprit tout harmonieux. Christ Jésus fournit définitivement la preuve de ces vérités.
Savoir spirituellement, c'est exactement le contraire de croire matériellement. Celui qui s'en tient au fait que l'homme est spirituel, reçoit de l'Entendement, l'Esprit, le sens abondant de la vie. Il est inspiré divinement et la Vérité se déroule continuellement devant lui.
Le livre du prophète Daniel rapporte que dans le rêve du roi Nebucadnetsar, celui-ci vit une grande statue qui avait l'air véritablement solide, mais dont les pieds étaient en partie faits d'argile. Le récit dit ensuite: « Une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue », Dan. 2:34. sur quoi la statue s'écrasa en mille morceaux. Mais la Bible nous dit que « la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre ».
La lecture de ce récit donna à penser à un Scientiste Chrétien que la statue représentait l'entendement mortel prétendant à l'importance et à la puissance; que les pieds de la statue figuraient la croyance que la vie, la substance et l'intelligence sont matérielles; et que la pierre symbolisait le Christ, l'idée spirituelle qui détruit le rêve du péché et de la maladie en brisant, en supprimant ce qui sert de soutien au péché et à la maladie, c'est-à-dire la croyance à la réalité de la matière. L'étudiant de la Science Chrétienne sut également que, tout comme le Christ lui permettait de recevoir la vie de la Vérité, Dieu, il permettrait à chaque chercheur assidu de la Vérité de recevoir le véritable sens de la vie; et qu'en fin de compte la Vérité remplirait la terre tout entière.
Quand un étudiant de la Science Chrétienne voit que la compréhension de la Vie en tant qu'Amour divin lui permet d'exprimer la bonté et la générosité, il se rend alors compte que les qualités de la Vie, de l'Amour, s'expriment par l'homme et qu'elles font partie du vrai sens de l'être que l'on obtient de la Vérité. Et il peut en déduire que de même que la compréhension de la Vie en tant qu'Amour lui permet d'exprimer la bonté et la générosité, de même la compréhension de la Vie en tant qu'Esprit, Entendement, Ame, Principe — le grand Je suis — lui permettra d'obtenir de la Vérité tout ce qui constitue la félicité. Il peut donc ainsi exprimer les qualités divines et posséder le vrai sens de discernement, de perception, de force, d'intelligence et de tout ce qui est bon.
En vertu du sens réel de l'être qu'il avait obtenu de la Vérité, Christ Jésus accomplit bien des merveilles. Il guérit les aveugles, les sourds, les muets, les malades et il vainquit la mort. De la Vérité il obtint la vie à tel point que, sans crainte, il se livra entre les mains de ceux qui haïssaient la Vérité, sachant que la Vie était indestructible, harmonieuse, éternelle, et qu'en fait il constituait lui-même une manifestation éternelle et individuelle de la Vie. Ayant surmonté les effets du crucifiement, il sortit du tombeau, prouvant ainsi le fait que rien ne peut vaincre la Vie ni empêcher qui que ce soit d'obtenir de la Vérité le sens harmonieux et immortel de l'être.
Le lien qui unit l'homme spirituel et individuel à la Vie est semblable à celui qui unit un rayon de lumière au soleil. Le rayon n'a aucune existence en propre en dehors du soleil et il ne peut qu'exprimer l'éclat de celui-ci. L'homme réel n'a point de sens de l'être en dehors de la Vie parfaite et il ne peut qu'exprimer la perfection de la Vie. C'est de la Vérité que nous obtenons ce véritable sens de l'être à mesure que nous comprenons et que nous nous attachons au fait que nous sommes, dans notre être véritable, les manifestations individuelles de la Vie parfaite, que nous n'avons pas d'existence en dehors de Dieu, et que nous exprimons à jamais la nature divine.
    