Lorsqu'on me parla de la Science Chrétienne, je pensais surtout à la guérison physique; j'espérais sortir de la détresse où j'étais plongée depuis des mois. Il y avait plus d'une année que la marche ne m'était possible qu'avec un lourd appareil soutenant mes pieds; chaque fois que je sortais il me fallait des lunettes aux verres fumés. Récemment j'avais été très mal et j'avais dû garder le lit. A cette époque, je séjournais chez une parente qui commençait à s'intéresser à la Science Chrétienne. En partant le matin pour son travail, elle me laissa le Livret Trimestriel, la Bible et Science et Santé, par Mrs. Eddy, et me demanda si je désirais regarder ces publications pendant la journée. Je répondis que depuis plus d'un an je devais interrompre toute lecture au bout de quelques minutes, mais que durant son absence je regarderais peut-être les livres.
Peu après son départ j'ouvris Science et Santé. A midi, lorsqu'on m'apporta mon déjeuner, je lisais encore. Commençant par le chapitre de la Prière, j'avais lu toute la matinée. Ce chapitre m'éclaira si bien que je pus prier avec foi dans l'attente d'une réponse, ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. La définition de Dieu dans le Glossaire (p. 587) retint mon attention; je l'appris par cœur et je me rendis compte que l'homme peut vraiment être l'image et la ressemblance de Dieu.
Tout le jour je poursuivis ma lecture et le soir quand ma sœur revint, j'étais debout. Après avoir dîné en ville nous allâmes au spectacle, mais ce que nous y vîmes ne m'intéressa guère, car je désirais continuer à lire. Dix jours plus tard, je fis trois jours de voyage pour rentrer chez moi; j'avais renoncé aux appareils orthopédiques et aux nombreuses fioles que j'avais toujours prises avec moi, dans la croyance que ma sécurité en dépendait.
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