Voici ce que nous lisons dans les Écritures (Ésaïe 66:13): « Je vous consolerai comme une mère console son enfant; et c'est dans Jérusalem que vous serez consolés. » Mary Baker Eddy fonda L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, pour apporter aux malades la guérison, aux affligés le réconfort; pour détruire l'erreur grâce à la compréhension spirituelle du Dieu parfait et de l'homme parfait. Elle n'ignorait pas que le monde a grand besoin de compassion, d'espoir, de guérison; elle savait que comprendre vraiment Dieu, le divin Amour, ainsi que l'homme réel, donnerait à tous la joie, l'harmonie, la santé présentes. Elle put voir que le ciel, l'harmonie, est proche — non pas lointain.
A la page 583 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader définit « Église » en ces termes:
« La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.
« L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades. »
Parmi les bienfaits que nous assure L'Église Mère, citons notre guide, le Manuel de l'Église, notre livre de texte, Science et Santé, et les autres ouvrages de Mrs. Eddy; ajoutons-y The Christian Science Journal, le Livret Trimestriel, la Christian Science Sentinel, Le Héraut de la Science Chrétienne, The Christian Science Monitor, et l'Hymnaire. L'œuvre des praticiens et des gardes-malades, les Salles de lecture, les filiales — églises ou sociétés — furent également établies par notre Leader. Chacune de ces choses est vitale; elle apporte un bienfaisant message du divin Amour, le réconfort, le courage, une espérance nouvelle. Chacune nous aide à comprendre spirituellement le Dieu parfait, l'Entendement divin, ainsi que l'homme parfait, Son idée ou expression spirituelle.
L'auteur du présent article a pu prouver que L'Église Mère offre un grand réconfort à l'heure de la détresse. Un jour sa fillette qui fréquentait l'école, fut renvoyée à la maison parce qu'elle avait une maladie contagieuse tenue pour très grave. En silence, la mère affirma que l'enfant était parfaite en tant qu'expression ou réflexion du Dieu parfait, de l'Entendement, de l'Esprit. Elle se rendit compte que la maladie est une illusion n'ayant ni pouvoir, ni base, ni présence puisque Dieu, le bien, est partout. Elle se tint fermement avec le Dieu parfait, l'Esprit; avec le Christ, la Vérité; avec l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, donc sans tache. Elle se rappela ce message angélique (Job 11:15): « Alors tu pourras lever ton front sans tache; tu seras inébranlable et tu n'auras rien à craindre. » Avec ferveur, elle affirma que seul le bien est contagieux puisque Dieu est Tout; que l'enfant de Dieu ne saurait être un seul instant séparé du Père céleste. Grâce à ces vérités, la paix remplit son cœur.
Bientôt le docteur envoyé par la commission d'hygiène se présenta. Il dit qu'une certaine pommade devait être appliquée sur le visage et le corps de la fillette, qui sans cela risquait d'être défigurée. La mère répondit avec calme: « Nous n'en aurons pas besoin. Dieu est Amour et nous nous en remettons absolument à Lui. » Elle raisonna mentalement ainsi: « Même si l'on nous isole pendant plusieurs semaines, nous n'en garderons pas rancune. Personne ne peut fermer la porte de l'Amour divin. »
Durant ces semaines d'isolement, grâce aux nombreux canaux de L'Église Mère, l'auteur et sa fille reçurent en abondance le réconfort, le courage, la ferme assurance du bien. Seule l'organisation prévue par le Manuel rendait accessibles toutes ces aides précieuses.
Étudier chaque jour les Leçons bibliques du Livret Trimestriel donna le courage nécessaire pour s'appuyer uniquement sur la totalité de Dieu, du bien, pour récuser les croyances matérielles de maladie ou de suites fâcheuses. Dans le Journal et la Sentinel, les articles, les témoignages offraient en abondance les bienfaisantes vérités spirituelles de l'être. La maman expliquait l'article religieux qu'imprime chaque jour le Monitor; ainsi la mère et l'enfant parvenaient à mieux comprendre le Dieu parfait, l'Esprit, ainsi que l'homme parfait, absolument spirituel puisqu'il manifeste Dieu. Pour se distraire, on lut à haute voix les récits que le Monitor destine aux enfants; on en découpa les illustrations que l'on colla dans un album. Souvent on chanta des cantiques dont le message, annonçant la présence divine, apportait la paix et calmait les craintes. Ce furent des semaines heureuses, riches en lumières. Il va sans dire que les boutons disparurent sans causer de douleurs ni laisser de traces.
Un jour le docteur revint et fit cette remarque: « J'ai changé d'avis au sujet de la Science Chrétienne. J'ai pu voir une guérison qu'elle a produite sans aucun secours matériel, et j'ai vu régner ici la paix et l'harmonie, non pas la crainte et la rancune. »
Le réconfort, l'amour, la guérison qui s'expriment par les multiples activités de L'Église Mère, ne sont pas réservées aux seuls membres de cette église; chacun peut y avoir accès. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy fait cette exhortation (p. 570): « Donnez-leur un verre d'eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre action. »
Une Scientiste Chrétienne eut la preuve du réconfort qu'apporte L'Église Mère, car elle put aider une inconnue qui se trouvait dans la détresse, et lui offrir en quelque sorte « un verre d'eau froide. » Cette personne était assise près d'elle dans un autobus. Toutes deux descendirent au même arrêt, et l'inconnue demanda qu'on la soutînt parce qu'elle souffrait beaucoup. Comme elles se rendaient à la même église, la Scientiste invita cordialement sa compagne à prendre place à côté d'elle. Dans la Leçon-Sermon, divers passages mentionnaient le tendre amour du Père-Mère Dieu, et le ciel, notre vraie patrie. Le Premier Lecteur lut notamment ces paroles: « Pèlerin sur la terre, ta demeure est le ciel; étranger, tu es l'hôte de Dieu » (ibid., p. 254). Après le culte la nouvelle venue pria la Scientiste de lui montrer comment se fait l'étude des Leçons indiquées dans le Livret Trimestriel.
Ensuite elle raconta que toute jeune encore, elle avait surpris entre son père et sa mère une conversation qui lui montra qu'elle-même était de trop à la maison. Des années plus tard, son mari l'avait abandonnée pendant qu'elle était à l'hôpital, gravement malade. Actuellement elle n'avait plus de chez-soi, plus de famille, presque point d'argent, et n'avait pas la force de travailler. Avant d'avoir fait la connaissance de sa nouvelle amie, elle songeait au suicide. Tout récemment, on lui avait parlé de la Science Chrétienne.
Quel réconfort, quelle espérance lui vinrent grâce à une filiale de L'Église Mère! Pendant le culte elle trouva Dieu, son Père-Mère véritable. Elle n'eut plus l'impression d'être de trop. Elle était l'enfant de Dieu, tendrement aimée, ayant sa demeure avec Lui, dans le ciel. Elle n'était pas pauvre mais vraiment riche parce que Dieu, l'Amour, donne à l'homme tout ce qui est bon. Elle poursuivit son étude et put entrevoir la totalité de Dieu, du bien; elle reconnut son identité ou individualité réelle en tant qu'idée spirituelle divinement mentale, image et ressemblance parfaite de l'unique créateur parfait. Elle apprit que Dieu, l'Entendement, est la seule cause; qu'en conséquence la matière et les croyances matérielles de craintes, de maladies, de pauvreté, d'injustice, n'ont aucune cause mais sont illusoires.
Les cantiques, les solos, les conférences, les textes lus à l'église contenaient des messages de guérison qu'elle trouvait aussi dans les périodiques et dans les Leçons étudiées chaque jour. Par ces nombreux canaux, L'Église Mère lui apportait le réconfort, l'assurance que Dieu, l'Esprit, est la Vie indestructible. Elle appréciait l'activité multiple de L'Église Mère, car elle apprenait ainsi que son individualité véritable était intacte, non déchue mais libre, reflétant la santé et l'harmonie spirituelles.
Ne voyant que l'homme créé par Dieu, elle put sincèrement pardonner à son père, à sa mère, à son mari. Comme elle étudiait avec zèle Science et Santé, la Bible devint pour elle un livre nouveau. Elle apprit que les mouvements ne sont point gouvernés par les os et les muscles, mais que l'Entendement divin régit harmonieusement toute action. Quand elle se rendit compte que les fonctions de l'homme sont spirituelles, dirigées et maintenues par l'Entendement dans une harmonie complète, la paix se manifesta. Elle se reprit à espérer, son courage s'accrut, sa foi et sa confiance en Dieu se renouvelèrent. Au lieu de prendre pour base les choses inharmonieuses — crainte, disette, maladie — sa pensée s'appuya sur l'harmonie de l'Entendement divin, ce qui entraîna nécessairement la guérison. Elle trouva l'occupation qu'il lui fallait, et plus tard, un heureux foyer où régnait l'entente.
Avec quelle tendresse, par ses voies d'amour, L'Église Mère avait réconforté cette femme qui se croyait abandonnée! Dieu, notre Père-Mère à tous, tenait à cette enfant bien-aimée, comme elle-même avait besoin de Lui.
En l'absence de toute organisation, L'Église Mère ne pourrait remplir sa mission spirituelle qui consiste à guérir les maux et le péché. Tout le bien qui s'accomplit grâce à l'activité de cette Église prouve qu'elle est éminemment utile. Cela démontre en outre la maîtrise de l'Esprit sur la matière, et diminue pour tous les humains le pouvoir apparent du mal.
Étre membre de L'Église Mère, c'est une joie, un privilège sacré. En prenant ainsi position, l'on aide à protéger la Cause de la Science Chrétienne; on peut contribuer à guérir, à réconforter le genre humain et non pas seulement soi-même. Avec quelle compassion, quel dévouement, notre bien-aimée Leader exprima la tendresse maternelle de Dieu, du divin Amour, en donnant au monde le réconfort de L'Église Mère!
