Le Psalmiste chantait: “Je ne mourrai point, mais je vivrai et je raconterai les œuvres de l'Éternel.” La prière quotidienne du Scientiste Chrétien est une déclaration constante de l'omnipotence et de l'omniprésence de Dieu.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit (p. 263): “Lorsque l'homme mortel fondra ses pensées de l'existence avec le spirituel et n'agira que comme Dieu agit, il ne tâtonnera plus dans l'obscurité et ne s'attachera plus à la terre faute d'avoir goûté le ciel.” L'omnipotence et l'omniprésence de la Vérité démontrées dans la vie journalière constituent la meilleure proclamation possible des “œuvres de l'Éternel,” car elles donnent une preuve quotidienne de l'infaillibilité des enseignements de la Science Chrétienne.
Une étude approfondie du chapitre de Science et Santé intitulé “La Prière” montre combien cette dernière est essentielle à la démonstration journalière de la Science Chrétienne. La grande importance que notre Leader assigne à la prière se montre dans des exposés clairs et positifs, qui expliquent la nature de la vraie prière et ses effets bienfaisants.
A la page 15 de ce livre, nous lisons: “Pour bien prier, il nous faut entrer dans la chambre et en fermer la porte. Nous devons fermer les lèvres et imposer silence aux sens matériels. Dans le tranquille sanctuaire des aspirations ferventes, nous devons nier le péché et affirmer que Dieu est tout. Nous devons prendre la résolution de porter la croix, et aller de l'avant, le cœur honnête, travailler et prier pour obtenir la sagesse, la Vérité et l'Amour Nous devons ‘prier sans cesse.’ ”
Le douzième chapitre des Actes des Apôtres relate un incident qui devrait réveiller chacun de nous et nous faire voir la grande importance d'apprendre à prier juste; en ce faisant, nous gagnerions la récompense de la prière fervente. A une époque de grande intolérance et de persécution religieuse, saint Pierre fut emprisonné par Hérode. Pendant ce temps, l'Église adressait à Dieu pour l'apôtre des prières incessantes. Nous savons aussi que Pierre lui-même doit avoir prié. En effet, la prison lui a peut-être offert précisément la retraite dans laquelle, les lèvres closes et les sens matériels réduits au silence, il put gagner cette étroite communion avec l'Amour divin, laquelle lui fit réaliser plus pleinement le pouvoir infini et omniprésent de Dieu.
Pierre était endormi dans la prison lorsque soudain, à l'heure la plus sombre de toutes, un message angélique de paix lui apparut comme gage de cette promesse: “L'ange de l'Éternel campe autour de ceux qui le craignent et il les arrache au danger.” Alors une lumière merveilleuse et transformatrice illumina sa conscience, et l'ange le somma de se lever. Comme Pierre obéissait instantanément à l'appel céleste, il fut exalté et libéré. Il n'hésita pas davantage en face de ce commandement angélique: “Suis-moi,” mais il sortit jusqu'à la porte de fer donnant sur la ville.
Il y a pour nous une profonde leçon dans la promptitude avec laquelle Pierre obéit instantanément à la voix de l'ange, et dans la simple foi avec laquelle il suivit, sans savoir où il allait. La ferme obéissance de Pierre lui permit de cesser ses tâtonnements dans l'obcurité pour trouver, à leur place, le chemin conduisant à la délivrance.
La dernière phase de sa sortie de l'obscurité et de la prison est, peut-être, celle qui nous éclaire le plus. Nous lisons qu'après avoir passé la dernière porte, qui s'ouvrit d'elle-même, et traversé ensuite une rue, Pierre, se rendant compte, pour la première fois, de sa délivrance complète, s'écria: “Maintenant, je reconnais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange et qu'il m'a délivré de la main d'Hérode et de tous les maux dont le peuple juif me menaçait.” Il avait déclaré en termes non équivoques les œuvres de l'omnipotence et prouvé la proximité de Dieu, de l'Amour divin: maintenant il reconnaissait assurément que la vraie prière est exaucée. Il alla donc de l'avant, se sentant poussé à travailler et à veiller avec plus de zèle encore pour obtenir “la sagesse, la Vérité et l'Amour.”
Les étudiants de la Science Chrétienne ne peuvent-ils pas apprendre par cet incident à se tourner vers Dieu au milieu de leurs expériences difficiles et prier “sans cesse,” jusqu'à ce qu'ils reçoivent, eux aussi, le message angélique leur commandant de se lever “vite”— de sortir de leur torpeur mentale pour percevoir et suivre le rayon de lumière spirituelle? N'apprendront-ils pas à suivre humblement et docilement, dépassant un obstacle après l'autre, et à gagner ainsi le chemin en passant par la porte qui donne sur la cité aux “solides fondements,” sur la vraie conscience de la liberté et de la domination?
Si nous traversons le monde, nous voyons qu'il est possible de trouver des villes sans murs, sans lettres, sans rois, sans richesses, sans monnaie, sans écoles et sans théâtres; mais une ville sans temple, une ville qui n'exerce aucun culte, ne fait pas de prière, ni autres choses semblables, personne n'en a jamais vu.—
