Christ-Jésus guérit les malades. Les Évangiles rapportent de nombreux exemples de son pouvoir de les délivrer; et le Maître demandait à ceux qui comprenaient sa doctrine de suivre ses traces, de faire les mêmes œuvres de guérison que celles qu'il avait faites, et cela même sur une plus grande échelle. Les paroles qu'il adressa à Philippe dans la circonstance mémorable, où il réconforta ses disciples, furent celles-ci: “En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père.” Et quand ses disciples partirent pour leur première mission, saint Luc dit qu' “il les envoya annoncer le royaume de Dieu et guérir les malades.”
Il est impossible de fermer les yeux sur le fait que la guérison spirituelle était une partie intégrale du ministère de Jésus et de ses disciples. De plus, cette guérison fut pratiquée pendant bien des années, probablement pendant deux ou trois siècles, par l'église chrétienne. Pourquoi cessa-t-elle? Pourquoi les chrétiens renoncèrent-ils à la pratiquer? Qu'est-ce qui mit fin à ce qui était incontestablement une des caractéristiques les plus bénignes de l'église chrétienne primitive? Le pouvoir de guérir la maladie n'était pas un effet du hasard; il était une transmission divine. La perte du pouvoir de guérir la maladie n'était pas due au hasard; elle fut la conséquence du mépris ou de l'ignorance de l'enseignement essentiel de Jésus, de la désobéissance à ses commandements inspirés.
A la page 3 de son merveilleux sermon Christian Healing, Mrs. Eddy en donne l'explication. Elle dit: “A mesure que l'élément personnel et matériel se glissa dans la religion, celle-ci perdit le christianisme et le pouvoir de guérir; et les qualités d'un Dieu considéré comme une personne, et non comme le Principe divin qui engendre la qualité, absorbèrent l'attention des siècles.” La compréhension que Dieu est infini, Personne infinie, s'obscurcit; la matérialité prit graduellement la place de la spiritualité, et la guérison cessa pour ainsi dire. La vision de Dieu infini, avait été obscurcie par les croyances limitées en Lui, et les prières pour le rétablissement des malades furent apparemment adressées en vain.
Pendant bien des siècles l'église chrétienne resta dans l'ombre de sa conception finie de Dieu. De temps à autre, seulement, quelqu'un dont la pensée était plus spirituelle que celle de la majorité pénétra suffisamment l'élément matériel, sensuel, pour entrevoir, momentanément peut-être, la nature parfaite de l'être spirituel soutenu par son Principe infini, et alors il se produisait une guérison. Mais ce n'est que lorsque Mrs. Eddy découvrit la Science Chrétienne que ce Principe divin fut révélé dans toute sa perfection et dans toute sa continuité merveilleuses, et que le fait fut établi que quiconque le désirait pouvait en avoir une compréhension qui mettrait celui qui la possède à même de guérir la maladie et de détruire le péche. Notre Leader dit à la page de Christian Healing que nous avons déjà citée: “Parce que Dieu est le Principe de la guérison chrétienne, nous devons comprendre en partie ce Principe divin, autrement nous ne pouvons le démontrer en partie. Il faut donc que les chrétiens, s'ils veulent recouvrer le pouvoir de guérir, renoncent à l'erreur d'après laquelle Dieu est limité, et qu'ils acquièrent la compréhension qu'Il est Principe divin infini.
Mais comment faut-il, plus particulièrement, considérer le Principe? Principe est un synonyme très compréhensif pour désigner Dieu, et un synonyme des plus lumineux, parce qu'il embrasse dans sa signification la cause infinie, la cause unique, aussi bien que l'effet infini. Ainsi, dans la Science Chrétienne nous entendons que Dieu est Tout-en-tout, Personne infinie ou Principe infini, dont la manifestation ou la création est toujours une avec Lui. Dans la mesure où cette vérité est perçue, l'unité de l'être spirituel apparaît, avec le sens de sa perfection, de son caractère complet et éternel.
De plus, il doit être entendu que le Principe est le bien infini, l'Entendement ou l'Esprit infini. Et cette compréhension rend évident le fait que ni la matière ni le mal ne sont réels. Dans la mesure où ces vérités sont saisies, on voit mieux combien une connaissance du Principe est précieuse. Ainsi, quand une croyance à la maladie nous assaille, qu'arriverait-il si nous nous tournions vers notre compréhension du Principe, et que nous l'appliquions? Nous savons que le Principe est la seule cause réelle, que le Principe est le bien infini, que, par conséquent, le mal est irréel et que la maladie, qui est une phase d'une croyance pernicieuse, est irréelle. Alors quoi? Dans la proportion où nous comprenons, nous surmontons la croyance erronée aux maux. Des milliers de maladies, dont quelques-unes anciennes, ont été guéries par la compréhension du Principe divin que donne la Science Chrétienne à ses étudiants.
Quand on pense à Dieu comme Principe parfait on éprouve un sentiment de paix; car le Principe est Amour. Rien de ce qui n'est pas amour, charme, spiritualité, ne pourra jamais avoir aucun rapport avec le Principe divin. Ceci nous donne la clef de la victoire sur tout ce qui ternit le caractère humain. A la lumière de la perfection du Principe et de sa création, rien de ce qui n'est pas spiritualité, rien de ce qui est coupable, n'est réel. Quiconque comprend assez clairement cette vérité ne peut manquer de vaincre la matérialité, les croyances non spirituelles, coupables, quelle qu'en soit la nature. Ainsi il y a une règle positive pour la guérison spirituelle.
On verra qu'afin de pouvoir utiliser en tout temps le Principe divin, il faut apprendre à bien s'en servir. L'étudiant de la Science Chrétienne se tourne sans cesse vers elle avec intelligence, dans ses efforts pour vaincre la matérialité. Cette habitude constante de se tourner vers le Principe, d'exercer sa foi dans la Vérité et l'Amour, est pour lui non seulement une grande protection, mais elle lui donne le pouvoir, quand quelque chose, même d'exceptionnellement mauvais, semblerait se suggérer, de surmonter la suggestion comme étant une croyance irréelle ou illusoire de l'entendement mortel.
La lettre de la Science Chrétienne a été acceptée par bien des hommes, et bien des hommes ont reçu libéralement aussi son esprit. Mais comme il est important que nous soyons munis de l'une et de l'autre! car, en règle générale, la guérison spirituelle n'est pas possible autrement! Et peut-être pourra-t-on dire que bien qu'une plus grande mesure tant de la lettre que de l'esprit soit nécessaire, le besoin le plus urgent est l'esprit. L'esprit de la Science divine embrasse toutes les qualités divines, y compris la compréhension, la compassion, la sagesse, la tendresse, l'amour, la spiritualité. On peut, comme on dit, posséder la lettre à la perfection, mais sans l'esprit on sera incapable de guérir comme le Maître guérissait. Les paroles que notre Leader révérée a écrites à la page 8 de son livre Rudiments de la Science Divine sont hautement significatives: “Guéris par la Vérité et l'Amour; il n'y a point d'autre guérisseur.”
