Mrs. Eddy dit à la page 3 de Science et Santé dans son chapitre merveilleux sur la Prière: “Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu? Alors nous mettrons à profit les bienfaits que nous avons, et ainsi nous serons qualifiés pour en recevoir davantage.” Reconnaissons-nous et mettons-nous réellement à profit le pouvoir de la vérité que nous avons déjà discerné et déclaré, et sommes-nous ainsi à même de développer davantage le bien? L'auteur de ces lignes se rappelle une expérience où elle surmonta le découragement par la gratitude, et cette bénédiction entraîna sa guérison parfaite et instantanée d'un mal physique opiniâtre.
La vérité avait été déclarée loyalement pendant longtemps sans qu'il y eût aucun changement dans son état, et un matin elle se tint devant la fenêtre, le livre de texte en main, et un poids de découragement semblait peser sur sa pensée. Par hasard elle regarda par la fenêtre et vit en bas dans la rue des ouvriers qui brisaient des blocs de béton. Ils travaillaient loyalement, frappant de leurs marteaux sans produire aucun effet immédiat, mais les coups réguliers finissaient toujours par rompre ces blocs. Il me vint alors cette pensée. Ces hommes travaillent pour résoudre un problème, et ils en savent la réponse; donc ils ne se laissent pas décourager par l'apparente lenteur de leur tâche. Us ne tiennent pas à savoir quel coup va briser le béton; mais ils savent que chaque coup compte pour quelque chose, et ils continuent par conséquent jusqu'à ce que le résultat ait été atteint. Ce n'est ni le premier coup ni le dernier qui fait l'ouvrage, mais c'est l'effort régulier et persistant, et chaque coup a été nécessaire pour rompre la pierre solide. Comme un trait de lumière lui vint le réveil spirituel qui la mit à même de déclarer, presque à haute voix, que toute parole de vérité a du pouvoir.
Elle avait consacré bien des journées à la solution de ce problème, mais la situation ne semblait pas avoir changé, cependant, toute déclaration de la réalité du bien et de la relation juste de l'homme à Dieu avait accompli son œuvre, et chacune de ces déclarations avait été requise. Alors un sens profond de gratitude pour le Principe positif qui fut révélé à l'humanité souffrante par notre Guide bien-aimée, remplaça chez elle la pensée découragée, et, poussée par le désir légitime de voir se développer davantage cette idée, elle se mit joyeusement à étudier le livre de texte. Elle ne tint aucun compte des heures qui passaient, mais au bout d'un très court laps de temps, elle se sentit absolument dégagée, sans le moindre vestige de faiblesse ni de convalescence, bien qu'il lui eût paru impossible d'assimiler des aliments solides pendant près de quinze jours. Elle ressentit une vraie gratitude pour le soulagement physique, mais cette gratitude ne pouvait se comparer à celle qu'elle ressentait pour l'élévation spirituelle qui avait dissipé la dépression du moment précédent, ni à la joyeuse réalisation que cette vérité est accessible à tout le genre humain, et que, dès maintenant, nous pouvons entrer dans le lieu très saint grâce à notre compréhension du royaume de Dieu.
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