Editoriaux
La Vie est partout. Nul ne peut en atteindre ou en traverser les frontières.
Adressez‒vous au premier homme que vous rencontrez dans la rue, demandez-lui de vous dire ce qu'est la liberté, d'où elle vient, pourquoi on la chérit: sa réponse risque fort de n'être ni complète ni très satisfaisante. Posez la même question à une deuxième, à une troisième personne — vous n'obtiendrez peut-être pas encore une réponse claire.
L'agitation est toujours due à la crainte. Dans l'atmosphère de l'Ame, où toutes les idées sont actives, gouvernées par les lois de développement et d'expression, la hâte, l'anxiété, la tension, la contrainte sont inconnues.
La vérité est fort ancienne — si vieille en effet qu'elle a toujours existé. Elle est en même temps si vitale, si divinement persistante, qu'elle existera toujours.
Quand on comprendra que l'homme, image et ressemblance de Dieu, exprime toutes les qualités de l'Entendement, la différenciation fera place à l'union, à la coordination. Elle prendra fin l'ancienne croyance d'après laquelle certaines qualités appartiennent exclusivement aux hommes et d'autres aux femmes.
Sur le théâtre des événements humains, que de fois l'on voit apparaître des personnages jouant le rôle de scélérat ou de victime! L'imposteur trompant son voisin crédule, le voleur dépouillant ceux qui ne sont pas sur leurs gardes, l'arriviste cherchant à supplanter son prochain, le mari qui tyrannise sa femme, l'immoraliste machinant la ruine de l'innocence, le criminel qui veut nuire à ses semblables ou même les tuer, le conquérant sans scrupules opprimant les peuples!
En général, on pense que l'homme est en partie temporel, en partie permanent; l'élément durable est appelé l'âme, celui qui est éphémère serait le corps. L'opinion générale, c'est que l'âme, au moment du décès, s'échappe d'une manière mystérieuse et continue à vivre, tandis que le corps en est réduit à se désagréger.
En général, on n'associe pas l'herbage avec les dragons. Mais Ésaïe l'a fait, et d'une manière éminemment utile.
Quand les hommes s'éveillent à la grandeur de la vie, ils se trouvent unis aux nobles objectifs, aux idéals qui proclament le salut universel. S'identifiant avec tout ce qui travaille d'une manière intelligente et loyale pour la justice ou l'égalité parmi les hommes, ils voient leur propre vie dans son rapport avec l'ensemble.
Nul ne peut cesser de penser. Du reste ce n'est pas nécessaire! Il faut plutôt qu'on oriente la pensée d'une manière intelligente et qu'on s'abstienne de la diffuser à tout propos.