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Ne souscrivez pas aux « croyances du monde »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2022

Paru d'abord sur notre site le 29 novembre 2021


Imaginez qu’il y ait quelqu’un à l’extérieur de votre maison qui déclare haut et fort que quelque chose que vous savez être vrai est un non-sens. En particulier, supposons que ce quelque chose soit la Science Chrétienne. En tant qu’individu qui étudie et pratique la Science Chrétienne, vous vous efforceriez probablement de dissocier cette personne de son comportement. Vous prieriez pour comprendre que cet individu est un enfant de Dieu, tout comme vous, et que la fausse impression qu’il exprime n’a aucun pouvoir de lui nuire, ni de vous nuire. Vous prieriez pour reconnaître que tout mensonge, tout état de pensée erroné, doit être détruit, et qu’il sera remplacé par la joie de la vérité spirituelle.

Maintenant, imaginez qu’il y ait deux individus, ou trois. Peut-être que cela ne serait pas vraiment différent, vous aborderiez le problème de la même manière. Mais s’il y en avait dix ? S’il y avait une foule de gens, comme celle à laquelle Christ Jésus, et plus tard Paul, a été confronté à plusieurs reprises ? Qu’en est-il des millions, voire des milliards de personnes, qui vous disent toutes, directement ou indirectement, au moyen de publicités, de programmes de divertissement, des réseaux sociaux, de conversations informelles, etc., que vous êtes idiot de croire qu’il existe une réalité au-delà de ce que les sens matériels perçoivent, voire que vous êtes fou de croire qu’il existe un Dieu ?

En théorie, cela ne devrait pas avoir d’importance. La vérité est vraie indépendamment de qui y croit ou n’y croit pas. Mais, lorsque l’on se sent persécuté, incompris, ou même ignoré, la pression ressentie peut nous user, ou bien remettre en question la foi et la confiance en Dieu que nous avons en tant qu’étudiants de la Science Chrétienne. Nous pourrions même être tentés de douter de la Science Chrétienne, voire, de façon plus subtile, de notre capacité à la mettre en pratique.

En résumé, les «.croyances du monde.» ne sont pas une chose à craindre ou à combattre.

Les scientistes chrétiens se réfèrent parfois à une telle pression mentale en évoquant « les croyances du monde ». Ces croyances s’expriment sous différentes formes. Certaines impliquent l’humanité en général – par exemple des croyances liées au vieillissement ou aux maladies contagieuses – tandis que d’autres sont très spécifiques, exprimant du mépris ou de la haine pour la religion, y compris (voire spécifiquement) la Science Chrétienne. 

Mary Baker Eddy n’utilise pas le terme « croyances du monde » dans ses écrits, mais elle en aborde l’idée sous-jacente à plusieurs endroits. Par exemple, à la page 155 de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, elle écrit : « La croyance universelle à la physique s’oppose aux vérités hautes et puissantes de la métaphysique chrétienne. Cette croyance générale erronée, qui soutient la médecine et produit tous les résultats médicaux, agit contre la Science Chrétienne ; et il faut qu’il y ait du côté de cette Science un pourcentage de pouvoir qui l’emporte puissamment sur le pouvoir de la croyance populaire pour guérir un seul cas de maladie. »

Comment pouvons-nous prier de manière cohérente et efficace, de manière à « l’emporter » sur le fardeau mental de la « croyance populaire » constituée de plusieurs millions d’opinions humaines opposées ? S’il s’agissait vraiment d’un cas où notre propre entendement personnel était en butte à d’innombrables entendements antagonistes, la situation serait décourageante, et même accablante. Mais ce n’est pas le cas.

En fait, « les croyances du monde » sont de fausses croyances – des illusions ou des suggestions qui semblent vraies et réelles mais qui n’ont finalement aucune substance parce qu’elles n’émanent pas de Dieu, qui est le seul Entendement, la seule conscience véritable.

Maintenant, vous vous dites peut-être : « Attendez une minute. Tous ces gens dans le monde qui croient principalement ou seulement ce que les sens matériels leur disent, leurs sentiments et leurs opinions ne seraient en quelque sorte pas réels ? » Eh bien, les individus, en tant que créations de Dieu, sont réels ; mais l’état d’esprit apparent qui croit que la matière est une réalité n’est pas réel, parce qu’il ne provient pas de l’Esprit, Dieu, et donc ne constitue pas la véritable identité ou conscience d’un individu, quel qu’il soit, laquelle est en vérité l’image et la ressemblance de l’Entendement divin.

Rappelez-vous l’exemple des personnes à l’extérieur de votre maison : Dieu n’a pas créé un seul individu imparfait ou malavisé, et il s’ensuit que Dieu n’en a certainement pas créé des millions !

L’idée qu’un monde rempli de personnes égarées ou mauvaises est illusoire est réconfortante, mais nous avons besoin de plus qu’une simple compréhension intellectuelle de cette idée. Nous avons besoin d’une conviction solide, du sentiment profond, non seulement dans notre conscience mais dans notre cœur, que cela est vrai.

Comment atteindre cette conviction ? D’une part, en nous efforçant d’exprimer dans nos pensées et nos actions quotidiennes les qualités de Dieu, le bien, telles que la compassion, l’intégrité, la patience, la persévérance, la pureté, etc. En faisant cela, la bonté devient plus réelle, plus tangible, plus naturelle, plus fermement établie comme étant notre identité, et le mal sous toutes ses formes se dissout en conséquence. Au fur et à mesure que nous progressons spirituellement, les prétentions qu’il existe une réalité en dehors de Dieu disparaissent, et nous voyons plus clairement que ces revendications ne peuvent pas faire partie de nous ou de quiconque, individuellement ou collectivement.

Il est également important de réaliser que nous-mêmes ne sommes pas la source des qualités spirituelles que nous exprimons ; Dieu l’est. L’expression de ces qualités ne dépend pas non plus de notre volonté ni de nos efforts personnels. Comme le dit Paul dans l’Epitre aux Philippiens (2:13) : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Ces deux choses – l’effort sincère de croître spirituellement, et la reconnaissance de Dieu en tant que source de ce désir et de la capacité d’y parvenir – contribueront grandement à nous aider à voir au travers des impostures des croyances du monde.

Personne dans l’Histoire n’a connu plus d’opposition ou d’hostilité mentale que Jésus. Il a également été ouvertement harcelé, ridiculisé et menacé par les pouvoirs religieux et politiques de son époque. Mais ces soi-disant pouvoirs ne pouvaient pas l’empêcher de guérir les foules et d’accomplir des œuvres qui semblent miraculeuses à l’entendement humain, parce qu’il reconnaissait un seul Entendement, Dieu. En plus d’une occasion, il a traversé, indemne et invisible, des foules enragées qui avaient l’intention de le tuer. Il ne craignait aucunement l’opinion populaire, car il savait qu’elle n’avait aucun pouvoir ; elle est basée sur le mensonge que le mal est réel, mais il a défini le mal, ou le diable, qui peut être perçu comme un autre terme pour l’entendement mortel et les croyances qui lui sont associées, comme « menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44).

En résumé, les « croyances du monde » ne sont pas une chose à craindre ou à combattre. Elles ne sont pas une chose du tout. C’est un terme décrivant une illusion qui n’a pas de réalité intrinsèque, comme les termes « licorne verte » ou « cochon volant ». Ils décrivent quelque chose qui n’existe pas vraiment.

Dans le royaume de Dieu – la seule véritable demeure de chacun de nous en tant que création de Dieu – il n’y a pas d’entendement mortel individuel et donc pas d’entendement mortel collectif, et par conséquent pas d’effet des pensées ou opinions mortelles, exprimées ou inexprimées. Par-dessus tout, nous ne sommes pas des idées spirituelles solitaires vivant dans un monde matériel peuplé de mortels. Lorsque nous serons aussi certains de ces affirmations que du fait que les cochons ne volent pas, nous serons de moins en moins affectés par les croyances du monde. 

La question peut se poser : si les croyances du monde n’ont aucune réalité ni aucun pouvoir, pourquoi devons-nous y faire face ? Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement les ignorer ? Pour la même raison que nous ne pouvons pas ignorer une erreur dans un calcul mathématique. Du point de vue d’un bon mathématicien, l’erreur n’est en quelque sorte pas réelle. Elle n’est certainement pas vraie, et elle ne fait certainement pas partie de la logique mathématique. Mais l’erreur doit être vue comme une erreur et corrigée, afin que le problème soit résolu correctement. Ainsi en est-il des croyances du monde. Elles n’ont pas de réalité ultime, mais elles doivent être vues comme étant irréelles, et remplacées par la vérité que Dieu est le seul Entendement.

Une prière quotidienne cohérente est nécessaire pour réfuter et éliminer les fausses suggestions. Mary Baker Eddy fait de nombreuses fois référence à cette nécessité. Par exemple, dans Ecrits divers 1883-1896, elle dit : « Il est une chose que j’ai beaucoup désirée, et que je demande encore instamment, c’est que les scientistes chrétiens, ici et ailleurs, prient chaque jour pour eux-mêmes ; non pas oralement ni à genoux, mais mentalement, humblement, et avec insistance. Quand un cœur affamé implore le divin Père-Mère Dieu de lui donner du pain, il ne lui est pas donné une pierre, mais plus de grâce, d’obéissance et d’amour. » (cf. les autres références à la défense mentale dans les écrits de notre Leader : Manuel de L’Eglise Mère 40:12 et 42:5–10 ; La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées 128:33–36 ; Science et Santé 442:32.)

L’opposition à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui peut prendre différentes formes, mais elle n’est réellement pas quelque chose de nouveau. On a souvent dit de Mary Baker Eddy qu’elle se berçait d’illusions, et pire encore, pour avoir écrit Science et Santé. La Bible est l’histoire de la lutte entre l’Esprit et « le monde ». Les prophètes de l’Ancien Testament ont souvent été ostracisés. Et, comme mentionné ci-dessus, Jésus lui-même a été constamment persécuté et finalement crucifié. Mais ce n’était pas la fin de l’histoire. C’était le commencement, parce que trois jours plus tard, il est sorti de la tombe et une nouvelle ère a débuté pour l’humanité. 

Dans le seizième chapitre de l’Evangile selon Jean, Jésus dit à ses disciples qu’ils feront face à des problèmes et à des persécutions dans le monde après qu’il les aura quittés humainement. Mais il leur dit aussi quelque chose qui est tout aussi encourageant aujourd’hui qu’il y a deux mille ans : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (verset 33)

Jésus s’attendait à ce que ses disciples suivent son exemple, et grâce à un dévouement quotidien, nous pouvons surmonter joyeusement toutes les prétentions qu’a le monde de nous séparer de la réalité que Dieu, l’Amour, est tout, et nous le ferons.

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