Un ami a fait une remarque que j’ai trouvée intéressante : « A force d’écouter les commentateurs politiques sur les chaînes câblées, j’ai l’impression d’appartenir à ce secteur de l’industrie de l’information ! » Peut-être que nous pourrions tous faire écho à ce genre de commentaire à un moment ou à un autre. Nous nous sommes peut-être sentis « possédés » par un sport. Ou par notre travail. Et que dire du fait d’être possédés par des états de pensée négatifs comme la peur, la frustration ou la colère ? En fait, nous ne voulons pas être « possédés » par quoi que ce soit, mais nous désirons tous avoir un sentiment d’appartenance – à notre famille, à notre église ou à notre pays. Il arrive cependant que même notre relation aux choses auxquelles nous voulons appartenir puisse s’interrompre d’une façon très perturbante. Existe-t-il un moyen de ressentir une unité plus profonde, qui soit à la fois concrète et satisfaisante en permanence ?
La Bible affirme que nous appartenons à un Dieu qui est Amour (voir I Jean 4:16). La vraie unité est si « enracin[ée] et fond[ée] dans l’amour » (Ephésiens 3:17) que même un tremblement de terre ne saurait l’ébranler. Christ Jésus était l’exemple par excellence de ce que signifie comprendre pleinement que nous appartenons à Dieu. Il comprenait qu’il était le Fils même de Dieu. C’est cette conviction qui lui permettait de transformer les existences individuelles et même une société entière – en fait, de modifier le cours de l’histoire humaine.
Si nous avons un sens clair de ce que signifie cette vraie appartenance spirituelle, nous découvrirons bien plus de bienfaits dans ce que cela peut signifier pour nous sur le plan humain. Et tout ce qui n’a pas d’utilité, comme la dépendance, les pensées sombres, les fantasmes, perdra son emprise sur nous. Voici la description succincte d’une façon de considérer cette question plus vaste de ce qu’appartenir à Dieu signifie.
L’une des prémisses fondamentales de la Science Chrétienne est que Dieu, Esprit, est Tout. Dieu est infiniment bon, Il est la substance intelligente de l’univers entier. Les gens reconnaissent peu à peu que la matière, l’opposé de l’Esprit, n’est pas aussi substantielle qu’ils l’ont toujours cru. D’un point de vue spirituellement scientifique, la matière est la croyance à une réalité fragile et limitée en dehors de la totalité de l’Esprit parfait. L’homme – chaque enfant de Dieu – est spirituel, il est la manifestation de l’unique Entendement divin intelligent.
A mesure que nous découvrons que nous sommes cet homme spirituel dont la Bible explique qu’il est fait à l’« image » et à la « ressemblance » de Dieu (Genèse 1:26, 27), un sens matériel de la réalité perd son emprise sur nous. Essentiellement, nous nous éveillons à la conscience du fait que nous ne sommes pas possédés par la matière, mais que nous appartenons à l’Esprit. On pourrait décrire cet éveil comme une acceptation croissante de la totalité de Dieu, de l’Esprit. La découvreuse de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, le formule ainsi : « Dans la Science divine tout appartient à Dieu, car Dieu est Tout… » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 225).
Des forces semblent se disputer la propriété de notre être. La Bible décrit ce qui voudrait s’opposer au fait que nous appartenons à Dieu comme étant le diable, le mal, Satan, l’accusateur, l’affection de la chair. Christ Jésus utilise les termes : « Menteur et le père du mensonge. » (Jean 8:44)
La Science Chrétienne explique que le mensonge du mal est l’entendement mortel, l’erreur, le magnétisme animal, l’illusion ou une fausseté. Si nous considérons que le mensonge du mal est personnel, notre éveil sera limité. Mais à mesure que nous comprenons la nature impersonnelle de l’erreur, la suggestion agressive que nous lui appartenons – au péché, à la maladie, à la crainte, à la limitation et même à la mort – commence à se dissoudre.
L’erreur semble personnelle, c’est-à-dire qu’elle paraît s’en prendre à notre bien-être individuel. Mais cette erreur, étant impersonnelle, vise en réalité Dieu, et pas vous. Selon la Bible, « l’affection de la chair est inimitié contre Dieu » (Romains 8:7). Elle ne dit pas qu’elle vous hait. Le mal hait Dieu. On peut penser que le mal est l’obscurité qui hait la Lumière, Dieu. Mais ce que l’on ressent peut céder à ce que l’on sait, comme cela se produit lorsque, pendant le visionnage en 3D d’un tour de montagnes russes, on se tourne vers le public plutôt que vers l’image qui hypnotise. L’impression cède à la connaissance.
Nous ne sommes pas personnellement responsables de combattre les ténèbres de l’erreur. C’est la lumière qui détruit les ténèbres. Nous observons, affirmons et vivons la lumière de la Vérité à laquelle nous nous abandonnons. Mais nous semblons appartenir à l’erreur ou la matière jusqu’à ce que nous comprenions que l’Eternel nous accordera la déliverance (voir II Samuel 20:17). Alors nous serons libérés de l’erreur et céderons à la Vérité.
Voici comment certains ont prié avec efficacité à partir de ce concept d’appartenance à Dieu : Vous pouvez choisir un nom pour Dieu. Peut-être un synonyme tiré de la Bible comme « Amour ». Puis cherchez un attribut de l’Amour, comme l’intrépidité. Affirmez dans votre prière que vous appartenez à la nature intrépide de l’Amour divin toujours présent. Niez appartenir à ce qui semble obscurcir l’Amour, c’est-à-dire la crainte. Vous possédez l’autorité spirituelle de la Bible pour exprimer de telles affirmations et de telles négations. « Esprit » est un autre synonyme de Dieu. L’Esprit est la source de toute lumière et de toute harmonie. Appuyez-vous sur la révélation selon laquelle vous appartenez à la lumière et à l’harmonie de l’Esprit. Réfutez le mensonge qui prétend que vous appartenez à la discordance et aux ténèbres.
Je connais une personne qui souffrait d’une brûlure. Elle s’est attachée à la vérité selon laquelle elle appartenait à Dieu, et les cloques et autres signes de brûlure ont disparu le lendemain matin. Autre exemple : lors d’une réunion de témoignage du mercredi, dans une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, une personne a expliqué qu’un soir, alors qu’elle réfléchissait à ce que signifie appartenir à Dieu, elle s’est dirigée vers l’évier de la cuisine. Il faisait sombre et, quand elle s’est penchée, quelque chose lui a effleuré les cils. C’était la pointe d’un couteau dans l’égouttoir à vaisselle. Elle a eu le sentiment très net d’avoir été protégée d’un accident grâce à ce qu’elle était en train de méditer.
Certes, il peut sembler qu’on nous livre bataille pour remporter notre allégeance. Pourtant, la vérité est que vous appartenez à Dieu. L’erreur prétend qu’elle nous possède, qu’elle possède notre corps, nos finances, notre avenir, notre existence. Mais grâce à notre compréhension croissante du fait que nous appartenons vraiment à Dieu, qui est Amour, les ténèbres de la discordance s’estompent et la lumière du bien devient plus éclatante.
Vous appartenez bel et bien à Dieu. Vous n’appartenez pas à l’erreur. Vous avez toujours appartenu à la vérité de Dieu. Vous lui appartenez maintenant même. Vous lui appartiendrez toujours. Dieu vous donne cette assurance éternelle : « Tu es à moi. » (Esaïe 43:1)
Nathan Talbot
Invité de la rédaction