Quelqu’un qui vous aime assez pour voir votre potentiel et vos capacités – que vous n’arriviez pas à voir vous-mêmes, plutôt que de se focaliser sur vos défauts, vous a-t-il amené à acquérir une vision nouvelle et plus élevée de vous-même ? Et êtes-vous prêt à envisager comment cette nouvelle vision peut vous aider à tirer parti de l’essence et de la loi de votre être réel, une loi prête à être découverte et mise en pratique ?
La loi dont je parle est résumée dans cette affirmation de réalité spirituelle : « Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » (Genèse 1:31) La bonté pure définit donc notre nature spirituelle et est la loi première de notre être, à la base de tout ce que la création est d’éternité en éternité.
Nous voyons cette loi de l’être confirmée, par exemple, dans les histoires encourageantes qui nous parlent du courage et de l’engagement désintéressé d’enseignants qui ont un impact dans la vie d’élèves qu’ils aident à dépasser toutes sortes de barrières. Ces enseignants attentifs ne prétendent pas que tout va bien. Mais ils refusent résolument de laisser leur pensée être asservie par tous les commentaires négatifs concernant ces élèves, ou de croire que ces derniers sont prisonniers d’un système sans issue. Ils gardent les yeux fixés sur ce qui est bien, ou sur le bien potentiel, sur ce qui est en réalité créé et soutenu par Dieu, même si ce bien n’est pas encore visible. Ils cherchent des moyens de faire ressortir le bien déjà présent en chaque élève.
Par ses instructions et ses œuvres, Christ Jésus, un enseignant pour tous les temps, montre à ses disciples ce qui se passe lorsqu’ils cessent de se fixer sur ce qui ne vient pas d’un Dieu aimant, et tournent au contraire leur attention vers ce que Dieu, le bien, crée. Les nombreuses guérisons de Jésus sont un exemple pour notre temps de la joyeuse pratique de l’amour chrétien, qui apporte la guérison.
Par exemple, Jésus rencontra un jour à la piscine de Bethesda un homme qui était invalide depuis 38 ans. Lorsque Jésus lui demanda « Veux-tu être guéri ? » la réponse de l’homme révéla qu’il était fatigué et découragé par son impuissance, son incapacité à être « le premier [dans la piscine] après que l’eau avait été agitée » par un ange, afin d’être guéri. Cette réponse a-t-elle arrêté Jésus ? S’est-il limité à prendre l’homme en pitié ? Non, il lui a simplement dit : « Lève-toi, ... prends ton lit, et marche. » Et la Bible nous dit : « Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha. » (voir Jean 5:2-9)
Jésus se concentrait sur ce qui est de toute éternité, sur le bien merveilleux que Dieu crée sans cesse. Cette attitude n’était pas ce que l’on peut considérer comme juste de la pensée positive ; c’était plutôt la Vérité divine, qui est Dieu, brisant l’image hypnotique et révélant à Jésus et à celui qui était au bord de la piscine ce que l’homme, l’enfant de Dieu, est à jamais. Mary Baker Eddy, qui fonda ce magazine, parle ainsi de la capacité qu’avait Jésus de guérir : « C’est le caractère naturel parfait de la Vérité dans l'entendement de Jésus qui rendait ses guérisons faciles et instantanées. Jésus considérait le bien comme l’état normal de l’homme, et le mal comme l’état anormal ; la sainteté, la vie et la santé comme meilleurs représentants de Dieu que le péché, la maladie et la mort » (Ecrits divers 1883-1896, p. 200).
Avez-vous remarqué qu’une influence totalement opposée semble s’imposer à notre pensée par de simples répétitions, renverser le point de vue inspiré par Dieu et amener l’humanité à croire que le bien n’est pas l’état normal de l’homme et que le mal est parfaitement normal ? Souvent, cette influence se présente comme une rengaine lancinante qui ne cesse de répéter ... tout va mal ... tout va mal ... tout va mal, et tend à nous endormir devant tout ce qui est bien, tout ce qui est bon, possible, frais, vrai. Nous sommes alors tentés de croire que l’obscurité peut vaincre la lumière, au lieu de reconnaître que la lumière de la bonté divine dissipe l’obscurité.
Il est facile de se faire prendre dans une sorte de transe hypnotique, d’admettre des informations troublantes concernant aussi bien des situations proches de vous que concernant l’état du monde, et d’involontairement laisser des choses qui ne sont vraiment pas bonnes, qui ne viennent pas de Dieu, envahir notre pensée. Par exemple, nous pouvons dans certaines situations être amenés à avoir des conversations pleines de suffisance sur la justesse de notre point de vue, et la mauvaise vision des autres, plutôt que de prier pour amener la guérison.
Dans le monde, de nombreuses religions et cultures appliquent le simple précepte fondamental qui demande de traiter les autres comme nous souhaitons être traités, et certaines enseignent à aimer Dieu, le bien, de tout son cœur, et à aimer son prochain comme soi-même. Toutefois, l’attention de l’humanité semble être subtilement passée de ce que nous désirons sincèrement trouver au sujet du bien, de Dieu, à ce qui n’est pas de Dieu, de ce qui est à ce qui n’est pas. Mary Baker Eddy a écrit : « Dieu est le bien naturel et n’est représenté que par l’idée de la bonté ; tandis que le mal devrait être considéré comme antinaturel parce qu’il est opposé à la nature de l’Esprit, Dieu. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 119) Et le livre des Proverbes nous met sagement en garde : « Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître ? » (23:5)
Il y a des années, j’ai travaillé avec une personne qui semblait, face à plusieurs membres du personnel, pleine de haine et d’obstination. C’est triste à dire, mais je me suis laissée complètement hypnotiser par « ce qui n’était pas » à son sujet, au point que ce qui ne semblait pas juste en elle dominait ma pensée pendant la majeure partie de la journée. Et, à cause de ces préoccupations, au lieu d’axer mes efforts sur les idées justes de Dieu qui guérissent, j’étais emportée par la rengaine rabâchant tout ce qui allait mal, et cela me rendait totalement incapable d’aider et de guérir, d’apporter le point de vue de Dieu sur « ce qui était » dans cette situation.
Or un matin, alors que j’essayais de prier, une pensée saisissante, que j’ai perçue comme une pensée de Dieu, m’est venue à propos de cette femme : « Elle est ma meilleure amie. » Pour moi, ce message voulait dire que Dieu voyait cette personne comme entièrement bonne, de même qu’il perçoit en fait la vraie identité de chacun de nous. Nous sommes tous « les meilleurs amis » de Dieu. Dieu n’excuse pas le mal. Il ne connaît et ne voit que le bien. Et lorsque nous voyons de cette façon, ce qui est mal ne peut subsister.
Ainsi, suite à cette leçon divine, j’ai commencé à chercher ce qui venait et vient à jamais de Dieu au sujet de cette collègue, et j’ai cessé de ressasser ce qui ne venait pas de Dieu et d’en être hypnotisée. J’ai commencé à accepter de l’aimer, prête à être vraiment guérie d’une sorte de haine qui avait envahi ma pensée. Cela ne voulait pas dire que je laissais passer ou que j’approuvais ce qui n’allait pas dans ce qu’elle faisait. Ni que je m’efforçais de penser de meilleures pensées. Non, je cédais à la vision divine, qui consiste à rechercher ce qui est spirituellement réel et à s’y attendre.
Le fait d’honorer activement une promesse qu’un des articles de foi de la Science Chrétienne nous encourage à faire m’a aussi aidée ; cette promesse, dans lequel Entendement est un synonyme de Dieu, est la suivante : « Et nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent, et d'être miséricordieux, justes et purs (Science et Santé, p. 497).
Les choses ont aussitôt commencé d’aller mieux au travail. L’attitude qui semblait si flagrante a commencé à diminuer. Et, cerise sur le gâteau, très peu de temps après, on m’a proposé un nouveau poste particulier, dans un autre lieu de travail. J’avais été poussée à croître, et j’étais prête pour ces nouvelles fonctions. Et mon ancienne collègue ? Elle a quitté notre ancien employeur quelques semaines plus tard, et a trouvé un cadre où elle a été beaucoup plus heureuse et a pu apporter une bien meilleure contribution.
Pour le bien de l’humanité, il est urgent aujourd’hui que chacun de nous cesse de ruminer les nouvelles perturbantes et les problèmes que nous rencontrons dans notre vie. Nous sommes appelés à nous éveiller, à cesser d’être obsédés par ce qui ne vient vraiment pas de Dieu, pour méditer ce qui vient vraiment de Dieu. Ce type d’amour désintéressé et de purification de la pensée nous permet d’apporter un soutien à notre cher monde et une aide précieuse pour la guérison.
Lois Herr
Invitée de la rédaction
    