Il y a quelque temps, j’ai planté du maïs sur une parcelle de dix ares. Soixante jours plus tard mon champ a montré les signes prometteurs d’une récolte abondante et de grande qualité. Les tiges de maïs, robustes, portaient chacune deux à trois épis.
Puis une nuit, une tempête tropicale est tombée sur notre région. C’est avec désolation que j’ai découvert au petit matin qu’aucune plante ne tenait plus debout. La plupart des tiges de maïs étaient courbées à plus de quatre-vingts degrés, et d’autres étaient couchées à même le sol. La récolte semblait compromise.
La pensée m’est venue de mettre un tuteur à chacune des tiges, mais j’ai vite réalisé que c’était irréaliste. Outre le fait que ce serait un travail de titan, une prochaine tornade orientée différemment aurait vite fait de réduire mes efforts à néant.
Grâce à mon étude de la Science Chrétienne, je connaissais cette déclaration de Mary Baker Eddy, à la page 472 de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Toute réalité est en Dieu et Sa création, harmonieuse et éternelle. Ce qu’Il crée est bon, et Il fait tout ce qui est fait. »
J’ai prié pour mieux reconnaitre ce fait et comprendre que Dieu, l’Entendement divin, veille tendrement sur Sa création. Je me suis attaché à cette vérité que l’Entendement infini crée et gouverne tout et que Sa création est perpétuellement en train de se manifester. J’ai refusé de croire qu’un travail, béni par Dieu, puisse être détruit par un problème climatique.
Peu de temps après, j’ai été reconnaissant de voir le champ reprendre progressivement sa vitalité. La plupart des tiges avaient retrouvé leur position verticale, et celles qui n’y étaient pas encore continuaient de pousser d’une manière convenable.
La Science Chrétienne explique que Dieu est l’unique présence et l’unique pouvoir, et que Sa création est entièrement spirituelle. Rien ne peut détruire l’œuvre de Dieu. Cependant, les sens matériels perçoivent faussement toutes choses, comme à travers un voile. Pour lever le voile et discerner la réalité spirituelle indestructible, nous devons nous détourner de l’illusion des sens matériels et affirmer uniquement ce que Dieu connait de Sa création.
Nous lisons dansScience et Santé : « Si vous tenez à connaître le fait spirituel, vous pourrez le découvrir en renversant la fable matérielle... » (p. 129). Cette correction dans la pensée a pour résultat la guérison dans notre expérience.
Le cultivateur peut craindre que des conditions défavorables le privent du fruit de son travail. Mais dans la Bible, dans l’Evangile selon Matthieu, nous lisons : « Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison ? » (6:28-30) Dieu prend soin de tous les besoins humains, et c’est une vérité dans laquelle nous pouvons avoir confiance.
Cette année-là, le maïs de mon champ me paraissait particulièrement délicieux, parce que j’en étais venu à le voir comme étant plus qu’une plante matérielle poussant dans mon jardin. J’ai appris qu’il s’agissait d’une idée éternelle dans l’Entendement divin, un symbole de la bonté de Dieu. Cette idée m’a aidé à mieux comprendre la nature spirituelle de l’univers, y compris l’homme.
Fidel Tsague