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Croître en grâce et améliorer son caractère

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2020

Paru d'abord sur notre site le 26 septembre 2019.


Au cours de mes vacances d’été, l’année dernière, à la fin de ma première année d’enseignement, je me suis sentie extrêmement coupable en repensant à certaines erreurs passées. A plusieurs reprises, j’avais été incapable de maîtriser mes émotions et de bien gérer les conflits. Régler les choses de façon pacifique n’était pas mon fort. J’étais particulièrement troublée par la façon dont j’’avais traité un collègue dans un de mes précédents emplois, à un moment où j’étais malheureuse et stressée. Nous avions eu plusieurs disputes au cours desquelles je l’avais maltraité. Chaque fois je m’étais excusée, mais notre relation n’avait jamais repris un cours normal.

A présent que plusieurs années s’étaient écoulées, ces souvenirs me tourmentaient. Je voulais trouver le pardon, mais je pensais que cela était impossible et que je ne le méritais pas. J’avais progressé depuis cette époque, néanmoins ces souvenirs douloureux me remplissaient de honte et me déprimaient. J’ai finalement décidé de prier sérieusement à ce sujet.

En priant, je me suis rendu compte que mon sentiment de culpabilité n’était pas entièrement fondé sur l’intérêt que je portais à la personne concernée. C’était plutôt le résultat d’une pensée fière et égocentrique. J’étais gênée par mon comportement et inquiète de la façon dont mes anciens collègues se souvenaient de moi. J’avais envisagé de prendre contact avec la personne, mais je me rendais compte à présent que j’étais motivée par le désir de redorer ma réputation et non par pure affection à l’égard de cette personne.

J’ai donc prié pour purifier mes mobiles, pour comprendre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée – « le premier et le plus grand commandement », selon Jésus (Matthieu 22:38) – est le seul mobile valable quand on cherche la guérison. Je ne pouvais pas être embarrassée à cause d’un sens personnel de mon ego, puisque Dieu est le seul Ego, le seul Entendement.

Deux versets bibliques m’ont beaucoup aidée à dominer les souvenirs qui m’assaillaient : « Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’esprit de l’Eternel le mettra en fuite » (Esaïe 59:19), et : « Il n’entrera chez elle [la ville sainte] rien de souillé, ni... qui se livre… au mensonge » (Apocalypse 21:27). J’ai élargi ma prière pour inclure tous ceux qui pouvaient se sentir pris au piège de la culpabilité. Cette idée tirée de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy m’a été particulièrement utile : « L’innocence et la Vérité triomphent du crime et de l’erreur. » (p. 568)

Je devais aussi me débarrasser de la pensée décourageante qu’il était trop tard pour corriger mes erreurs. Il était clair, à présent, que reprendre contact avec la personne que j’avais traitée injustement n’était pas la bonne chose à faire. J’étais reconnaissante de cette inspiration, mais cela me frustrait également. J’ai continué de prier pour mieux comprendre Dieu et ma relation à Lui, afin de rectifier mes pensées concernant ces événements passés. J’ai aussi prié pour voir en cette personne l’expression parfaite de Dieu et comprendre que toute inharmonie entre nous allait « s’évanouir comme un son » (psaume 90:9). Les effets persistants d’anciennes expériences négatives – culpabilité, ressentiment, etc. – peuvent être guéris grâce à la réforme du caractère et la compréhension spirituelle du fait que, en Dieu, la Vérité divine, le règne de l’harmonie est suprême en tout temps.

J’ai compris peu à peu que la réforme de mon caractère était plus importante qu’une rencontre en personne. J’ai commencé à cultiver un désir sincère de servir Dieu et de veiller sans cesse sur mes pensées. Bientôt, les souvenirs désagréables ont été de moins en moins fréquents, et chaque fois que l’un d’entre eux faisait surface, je voyais aussitôt son irréalité et son impuissance.

Lorsque je suis retournée à l’école en automne pour commencer ma deuxième année d’enseignement, je me suis rendu compte que la guérison avait eu lieu : non seulement j’étais délivrée du poids de la culpabilité et du remord, mais j’avais grandi en grâce et mon caractère s’était réformé. Ma première année d’enseignement avait été très positive, mais le comportement des élèves me frustrait par moment, et je ne réagissais pas bien. Or, dès le début de ma deuxième année, j’ai enseigné avec davantage de patience et de bienveillance. J’étais aussi plus aimante dans mes autres tâches quotidiennes, en conduisant ou en promenant mes chiens. De plus en plus de gens m’ont demandé de l’aide pour telle ou telle chose, et j’en ai retiré des bienfaits.

Mon faux sens d’identité, qui incluait la colère et l’émotivité, a fait place à la connaissance de que j’ai toujours été : l’expression spirituelle de Dieu. J’ai compris qu’il n’était pas trop tard pour corriger mes erreurs passées, car en priant et en m’efforçant d’être meilleure, je me suis sentie renaître, j’ai été purifiée de mes anciennes erreurs, et j’ai été mieux à même de servir Dieu et mes élèves.

Dieu ne connait de nous que Son reflet parfait, Son expression parfaite. Il ne nous voit jamais comme des mortels imparfaits, rongés par des traits de caractère négatifs. En réalité, cette colère et cette émotivité ne m’avaient jamais appartenu, car j’étais le reflet de Dieu. J’étais et j’avais toujours été l’enfant de Dieu. Il fallait certainement que je sois prête à me réformer et à reconnaître que c’est mal de blesser autrui, et c’est aussi ce qui m’a permis de comprendre que les accès de colère n’ont jamais fait partie de moi. Ce n’était rien de plus que « le récit de rêves » (Mary Baker Eddy, Rétrospection et Introspection, p. 21). Je travaille toujours pour comprendre pleinement ma véritable identité spirituelle, et je ne prétends pas que rien ne me frustre plus désormais. Cependant, je suis reconnaissante d’avoir accompli de réels progrès et d’être libérée de cette colère que j’avais manifestée à l’égard de mon ancien collègue.

Il n’est jamais trop tard pour recevoir l’aide de Dieu, quelle que soit l’ampleur du problème. Aucune erreur n’est irréversible. Il peut sembler difficile d’accepter l’amour guérisseur de Dieu, mais nous pouvons reconnaître et affirmer que le Christ, la présence curative de Dieu, est maintenant même à nos côtés. Dieu nous envoie Ses messages d’amour, et ces idées spirituelles nous ramèneront toujours dans le droit chemin. Il n’y a pas d’exceptions à l’omnipotence de Dieu. Il n’y a pas d’erreurs que Dieu ne puisse pardonner.

Emily Wickham
Gypsum, Colorado, Etats-Unis

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