L’idée que nous subissons le poids des circonstances ou que nous sommes « enchaînés » à une situation, c’est-à-dire que quelque chose freine ou entrave nos progrès, est assez commune. Or, la Science Chrétienne m’a appris à reconnaître que Dieu, le bien, est le seul pouvoir et que je n’ai pas à me laisser intimider par la suggestion de l’immobilisme.
La Science Chrétienne nous montre comment utiliser le discernement spirituel pour prendre conscience de la liberté innée que nous avons reçue de Dieu et pour en faire l’expérience. Ce discernement nous permet de choisir nos pensées en toute clarté et en toute liberté. Il est essentiel de savoir si les pensées viennent de Dieu, l’Amour divin, ou du sens mortel. Celles qui émanent de Dieu nous révèlent que nous sommes capables de penser et d’agir de manière bienveillante et productive sans aucunes limites.
Choisir les pensées bonnes et justes, les pensées de Dieu, brise les fausses chaînes qui voudraient nous lier. Nous affirmons alors que notre moi est spirituel, que c’est là notre identité véritable d’enfant bien-aimé et parfait de Dieu, et nous allons de l’avant librement.
Il y a bien des années, je priais pour un sérieux problème à la cheville. J’avoue que, par moments, j’en sentais le terrible fardeau. J’avais vraiment besoin de voir que rien ne pouvait entraver ma liberté, mes progrès, ma croissance en Science Chrétienne et mon désir de mieux comprendre ma relation à Dieu.
Depuis quelque temps, j'avais une marque étrange à la cheville. Je priais de temps en temps à ce sujet. Cela me faisait parfois un peu mal, mais je ne ressentais pas le besoin de prières spécifiques soutenues. Ma prière était plus une pensée générale du genre : « Cela ne fait pas partie de moi », sur laquelle je ne m’attardais pas. Et puis je me suis rendu compte que cette marque s’était mise à beaucoup enfler, et, quelques jours plus tard, elle avait même pris un vilain aspect.
Je priais pour savoir que Dieu est Tout – toute action, toute activité, toute loi. Je détournais mes regards de la matière vers l’Esprit, et je comprenais que j’avais le droit divin de voir clairement toute chose, et de comprendre que la croyance selon laquelle je pouvais être séparée de Dieu, le bien, était un mensonge à mon sujet. J’ai aussi reconnu que j’étais l’idée indestructible et parfaite de Dieu, que cette fausse image matérielle n’était pas réelle et que je n’avais donc aucune raison d’être impressionnée. Mais il me fallait approfondir, écouter avec humilité.
Je me suis alors mise à prier avec cette seule idée à l’esprit : « Il n’y a pas de lieu où Dieu n’est pas. » Cette précieuse leçon m’avait été enseignée dans mon enfance, quand j’allais à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. C’était une pensée simple, mais qui renfermait beaucoup de choses que je trouvais particulièrement profondes, vraies et apaisantes.
J’ai continué de prier les jours suivants, et ma cheville a repris un aspect normal, à l’exception d’une grande cicatrice. Quand je m’en suis aperçue, j’ai pensé que cela ne devrait pas être, mais j’ai cessé de prier à ce sujet.
Quelques mois plus tard, ma cheville a refait des siennes, et j’avais du mal à marcher. J’ai cette fois prié de tout mon cœur, en étant reconnaissante pour les mois que j’avais passés sans aucun problème.
Il est essentiel de savoir si les pensées viennent de l’Amour divin.
J’ai ressenti le besoin d’être encore plus spécifique dans mon traitement par la prière. Certaine que la prière pouvait et allait me guérir, j’ai poursuivi mon étude spirituelle.
La compréhension de l’unité que je forme avec Dieu m’a inspiré l’idée qui est à la base de cet article : aucune fausse « chaîne », aucune fausse prétention ni aucune suggestion de l’entendement mortel ne pouvait m’empêcher d’avancer. Je savais que Dieu m’avait créée à Son image et à Sa ressemblance. Il était temps pour moi d’affirmer ma liberté totale, maintenant même. Comme l’écrit Paul : « Je suis né libre. » (Actes des apôtres 22:28, d’après la version King James)
J’ai continué de prier en affirmant que mon héritage était divin et que ma liberté était totale puisque j’étais l’enfant de Dieu. J’aime beaucoup cette déclaration de Mary Baker Eddy dans Ecrits divers 1883-1896 : « Le sens scientifique de l’être, qui établit l’harmonie, ne fait aucun compromis avec ce qui est limité et faible. Il sape les fondements de la mortalité, de la loi physique, brise leurs chaînes et libère le captif, ouvrant les portes à ceux qui sont liés. » (p. 101)
La guérison a progressé rapidement, et j’ai pu me rétablir et remarcher normalement. Quelques jours plus tard, l’enflure a disparu et la cicatrice également. J’étais tout à fait guérie. Cela me gêne un peu de le dire, mais j’étais très étonnée ! Bien sûr, il était naturel, normal, de prier et d’être guérie, mais j’étais émerveillée de voir l’erreur se dissoudre complètement dans son néant primitif.
Je vois chaque jour se produire des guérisons, grandes ou petites, et cela me fait parfois penser au spectacle magnifique d’un lever ou d’un coucher de soleil. On voit le soleil se lever et se coucher presque tous les jours, mais, les jours où l’on en a particulièrement conscience, on est en admiration devant tant de beauté. Cela traduisait bien mes sentiments. En voyant et en ressentant dans ma vie l’expression de la beauté naturelle de l’activité Christ, je savais que j’étais l’œuvre admirable et merveilleuse de Dieu, libre et spirituelle.
J’aimerais ajouter qu’il s’agissait là de bien davantage qu’une guérison à la cheville, car j’ai découvert une plus grande liberté dans ma vie en général. J’avais perdu la joie, elle m’est revenue. J’ai aussi pu reprendre des activités que j’avais arrêtées quelque temps.
J’ai compris que je ne pouvais pas être immobilisée. Et le nouvel entrain qui m’anime a été un « plus » tout à fait bienvenu.
La Science Chrétienne nous apprend à reconnaître et à ôter les chaînes, les fers, ou pensées imaginaires, qui voudraient entraver nos progrès. Elle nous donne les clés qui nous ouvrent les trésors de la Vérité, en laquelle nous découvrons notre liberté, une liberté toujours présente pour tous, qui n’a jamais été autrement qu’harmonieuse, productive et glorieuse. Elle enseigne que la liberté, la santé, le bonheur et la joie se trouvent en Dieu, et qu’ils sont accessibles à toute l’humanité.
Paru d'abord sur notre site le 4 septembre 2017.
