La Bible fourmille d’exemples où des personnes, n’ayant apparemment aucune chance de réussir, se sont fermement appuyées sur leur foi en Dieu et ont été délivrées. Dans le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux, il est fourni une longue liste d’exemples tirés de l’Ancien Testament. Ces gens extraordinaires ont choisi de s’en remettre totalement à Dieu au lieu de croire que la difficulté qu’ils affrontaient avait un pouvoir suprême capable de les vaincre. Ils s’appuyaient sur quelque chose d’invisible aux sens matériels, une foi fondée sur une compréhension révélant que Dieu est Esprit et que la vraie substance est spirituelle, non matérielle.
Le premier verset de cette épître décrit la foi comme étant la « substance des choses qu'on espère, l’évidence de celles qu'on ne voit pas » (d’après la version King James). La « substance » et l’ « évidence » doivent certainement se rapporter à Dieu, l’Esprit, et en provenir. L’évidence de l’Esprit n’est pas perçue par les sens matériels, mais le sens spirituel la voit. La foi doit donc être fondée sur la conviction profonde que la vie est spirituelle, non matérielle. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit : « Si la foi n'est qu'une simple croyance, elle est comme un pendule oscillant entre rien et quelque chose, n'ayant pas de fixité. La foi, élevée jusqu'à la compréhension spirituelle, est l'évidence obtenue de l'Esprit, évidence qui réprouve le péché de toute nature et établit les revendications de Dieu. » (p. 23)
Christ Jésus, qui a compris et démontré le plus parfaitement ce qui est vrai concernant la Vie, Dieu, considérait que la foi était indispensable pour guérir. Aux disciples qui n’avaient pas réussi à guérir le jeune garçon souffrant de crises d’épilepsie, il dit que c’était en raison de leur « incrédulité », leur manque de foi (Matthieu 17:20).
Aimer Dieu par-dessus tout signifie ne placer sa confiance dans rien d’autre que le seul Dieu.
Pourquoi une telle fermeté dans la foi et un engagement total sont-ils nécessaires pour guérir ? On sait que si on dilue une solution, elle n’a pas le même potentiel que la substance non diluée. Il en va de même quand on prie pour surmonter une difficulté ou obtenir une guérison en comprenant plus profondément Dieu et Ses lois spirituelles. On ne peut pas guérir par l’Esprit en attribuant un pouvoir à la matière, l’opposé de l’Esprit. Science et Santé donne l’explication suivante : « Pour avoir un seul Dieu et se prévaloir de la puissance de l'Esprit, il faut aimer Dieu par-dessus tout. » (p. 167) Aimer Dieu par-dessus tout signifie ne placer sa confiance dans rien d’autre que le seul Dieu. On ne peut pas faire confiance aux lois et aux théories matérielles ainsi qu’aux médicaments tout en espérant que la loi spirituelle gouverne. Et il ne suffit pas de déclarer qu’on aime Dieu et qu’on se confie en Lui. Nos actes doivent prouver notre conviction pour pouvoir bénéficier de la « puissance de l’Esprit ».
A la même page de Science et Santé, un peu plus bas, on lit ceci : « Il n'est pas sage de vaciller et de s'arrêter à mi-chemin, ni de s'attendre à travailler également avec l'Esprit et la matière, avec la Vérité et l'erreur. Il n'y a qu'un seul chemin — savoir Dieu et Son idée — qui mène à l'être spirituel. [...] Ce n'est qu'en s'appuyant radicalement sur la Vérité que l'on peut réaliser le pouvoir scientifique qui guérit. » J’ai vécu une expérience dernièrement, lors d’une randonnée avec ma fille, qui a prouvé que ce n’est qu’en « s’appuyant radicalement sur la Vérité » qu’on peut se guérir soi-même (et guérir autrui).
Nous étions en fin d’après-midi, le premier de nos quatre jours de randonnée, et j’avais le sentiment de ne plus pouvoir avancer. Une grosse tempête s’était abattue sur la région les jours précédents. A cause de la boue, il était extrêmement difficile de marcher sur ce terrain escarpé et accidenté, avec un sac très lourd sur le dos. De grands troncs d’arbres barraient le sentier à de nombreux endroits, ce qui impliquait de marcher encore plus longtemps pour retrouver son chemin.
J’ai l’habitude des randonnées, mais je n’avais encore jamais ressenti un tel sentiment d’impuissance. Ce n’est que l’insistance de ma fille, qui considérait qu’il était dangereux de s’arrêter là où nous étions et qui a offert de porter mon sac en plus du sien sur une courte distance, qui m’a fait reprendre la marche.
Nous venions de marcher pendant plus de onze heures quand nous sommes enfin arrivées au camping, au moment où le soleil se couchait. Il faisait encore juste assez jour pour planter la tente et commencer à préparer à manger. Et c’était tout ce que je pouvais faire pour avaler quelque chose avant de me glisser sous la tente.
J’étais trempée, j’avais froid et je craignais beaucoup d’être incapable de supporter les trois jours suivants. Ma fille, très gentiment, proposa de prendre un autre chemin et de finir notre randonnée dès le lendemain. Ce n’était pas l’idéal, car cela impliquait de faire du stop pour atteindre la ville la plus proche, mais cette possibilité a eu pour effet d’apaiser un peu mes craintes.
Vers minuit, je me suis réveillée en souffrant de crampes très douloureuses et en frissonnant. J’avais tourné mes pensées vers Dieu toute la journée, et je m’étais efforcée de dépasser un concept de l’existence basé sur les lois matérielles de la force et de l’endurance, mais je ne semblais pas parvenir à me débarrasser de la crainte. Il y avait des calmants dans la trousse de secours et je savais que j’avais un choix à faire. Allais-je m’en remettre seulement à Dieu et m’appuyer radicalement sur la Science divine, sur la compréhension révélant que Dieu est la seule Vie et sur la vérité affirmant que l’homme est spirituel, non matériel ? Ou bien allais-je recourir à des moyens matériels pour me soulager de la douleur ?
J’ai décidé de faire appel à ma foi et d’ « aimer Dieu par-dessus tout ». Peu après avoir pris ainsi position, j’ai clairement perçu que ces crampes et ces frissons ne constituaient qu’une tentation sans pouvoir, suggérant que la substance de la vie était matérielle et que le corps est capable d’imposer ses conditions. En prenant conscience de ce mensonge, les crampes et les frissonnements ont cessé et j’ai retrouvé la paix.
Le lendemain matin, j’étais sûre que je pourrais marcher aussi longtemps que nécessaire, car j’avais rejeté un concept matériel de moi-même et reconnu que Dieu, l’Esprit, est la seule véritable substance de ma vie. Je me suis dit que j’avais fait un long voyage pour rejoindre ma fille dans cette aventure, et qu’il était donc juste de terminer la randonnée. Les trois jours suivants ne se sont pas passés sans encombre, mais je n’ai plus jamais eu cette sensation de défaite.
Nous ne pouvons pas bénéficier du pouvoir de l’Esprit dans son intégralité si nous nous accrochons à la croyance que les médicaments et la matière sont supérieurs à Dieu, la seule cause et le seul Créateur. La foi et la confiance absolue donnent de l’élan à la compréhension spirituelle, et lorsque la Vérité est comprise, le témoignage matériel est détruit.
Il semble parfois difficile de vaincre la peur ou de se débarrasser du doute, mais ayons toujours l’assurance qu’ « à Dieu tout est possible » (Matthieu 19:26). Il n’y a qu’un seul Dieu qui nous gouverne tous avec amour, dans une harmonie parfaite. La Bible, comprise spirituellement, révèle cette grande vérité. Et comme les personnages bibliques, il nous est possible de nous en remettre sans aucune réserve à Dieu et à la réalité de l’Esprit. Mary Baker Eddy écrit à la page 387 de Science et Santé : « L'histoire du christianisme fournit des preuves sublimes de l'influence vivifiante et du pouvoir de protection dispensés à l'homme par son Père céleste, l'Entendement omnipotent, qui donne à l'homme la foi et la compréhension nécessaires pour se défendre, non seulement contre la tentation, mais encore contre la souffrance physique. »
Paru d'abord sur notre site le 20 septembre 2017.
