Parfois, il semble que nos prières n'apportent aucun progrès. Mais j'ai pu constater que tel n'est vraiment pas le cas. Le découragement et la déception qui semblent masquer nos progrès ne sont soutenus par aucune loi véritable, et ils disparaissent lorsque nous nous éveillons à la vérité de notre être et reconnaissons qu'étant les idées bien-aimées de Dieu, nous pouvons pleinement exprimer Ses qualités, y compris la santé.
Il y a environ quinze ans, j'ai souffert d'une maladie douloureuse accompagnée de pertes de sang quotidiennes. La situation était inquiétante, mais je savais que je pouvais être guérie par la prière. J'ai choisi de ne pas recourir à une aide médicale, parce que la médecine ne m'avait pas soulagée de manière satisfaisante d'autres problèmes et que j'avais passé plusieurs années à essayer des méthodes curatives alternatives comme l'acupuncture, les régimes, le jeûne et les remèdes à base de plantes. La première fois que j'ai lu Science et Santé, j'ai su aussitôt que j'avais trouvé ce que je cherchais, et depuis, je ne m'appuyais plus que sur Dieu pour être guérie.
Face au problème dont je viens de parler, j'ai prié chaque jour, partant de Dieu et de Sa totalité, revendiquant ensuite le fait que je suis Son image et Sa ressemblance et étudiant les sept synonymes de Dieu donnés dans Science et Santé. Je faisais de mon mieux pour affirmer que cette maladie ne faisait pas partie de ma véritable identité. Parfois, cependant, j'avais l'impression de suivre une sorte de « processus de prière », sans recevoir beaucoup d'inspiration.
Il était difficile de détourner ma pensée des symptômes. En y repensant, je me rends compte que j'étais si absorbée par le problème que je n'arrivais pas à suffisamment m'élever mentalement pour en voir le néant. Mon principal objectif était la guérison physique seule et, même s'il était juste de m'attendre à la guérison, je ne percevais pas l'importance d'acquérir une meilleure compréhension de Dieu et de Sa bonté. À l'époque, mon mari et moi lisions ensemble la Bible de bout en bout (comme je le fais depuis des années). Lorsque nous en sommes arrivés aux descriptions de la douleur et de la destruction d'Israël dans le livre d'Ézéchiel, je n'ai pas pu aller plus loin. Je me reconnaissais d'une certaine manière dans cette tristesse, et j'ai versé des larmes d'apitoiement sur moi-même, ne comprenant pas pourquoi Dieu ne me guérissait pas. Le soutien continu de mon mari m'a aidée à consolider dans ma pensée l'idée que Dieu seul guérit véritablement, et que je suivais la meilleure voie possible en continuant de m'appuyer sur Lui. Les moments de découragement et d'apitoiement sur moi-même ne pouvaient empêcher la guérison de se produire puisque « le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir », comme l'énonce Science et Santé (p. 233). D'une façon ou d'une autre, nous progressons tous, et le progrès continuait dans ma pensée.
Il y a eu des nuits d'insomnie et j'ai fait appel à l'aide de praticiens à divers moments, mais la difficulté ne cédait pas. Néanmoins, je commençais de voir que chaque traitement par la Science Chrétienne ébranlait un peu plus ce qui cherchait à entraver la guérison. Un jour, alors que je priais avec un praticien, je me suis sentie dans mon état normal, libre pendant toute la journée. Puis la difficulté est revenue. Au fil des mois, elle ne m'a pas empêchée de travailler ni de vaquer à mes activités quotidiennes. Mais il était fatiguant de me battre sans cesse, jour après jour, contre les mêmes symptômes, et de me demander ce qui n'allait pas et pourquoi je n'étais pas encore guérie.
Puis, un jour, j'ai rendu visite à certains membres de ma famille qui vivaient près de l'océan. Éveillée de très bonne heure, je me suis habillée sans bruit et j'ai marché jusqu'à la plage. J'aime être dans la nature, y passer du temps avec Dieu. Quand je suis dehors, je me sens comme un enfant et trouve facile de prier et de louer Dieu en de tels moments. Le paysage était magnifique: les vagues se brisaient en rythme sur le rivage, les nuages faisaient des volutes, les étoiles scintillaient, et tout le monde semblait endormi dans le village. Alors que je me promenais, j'ai senti l'amour de Dieu autour de moi et de tout le village. Une prière spontanée d'amour pour tout le monde a envahi ma pensée. J'avais la certitude absolue que Dieu bénissait chacun autour de moi, que l'Amour divin était une puissance présente, prenant soin de chacun et de toute chose.
J'avais une certitude absolue que Dieu, l'Amour divin, était une puissance présente, prenant soin de chacun et de toute chose.
Le ciel s'est lentement éclairé et le soleil s'est levé sur l'océan. Le village s'est peu à peu animé, et je suis retournée là où je logeais en ressentant l'amour de Dieu pour moi et pour tous Ses enfants. Et la guérison était accomplie ! Je n'ai plus jamais éprouvé les douleurs ni les pertes de sang quotidiennes.
Pendant ma promenade sur la plage, je n'avais pas du tout pensé à moi ni à mon problème. Ma pensée s'était élevée au-dessus de moi et avait été rendue réceptive aux idées de Dieu venant à moi. Bien que de vagues symptômes de ce problème se soient à nouveau présentés peu après, je les ai aussitôt abordés par la prière, et n'ai plus jamais souffert de ce défi quotidien tenace ni de la douleur. Les symptômes ont totalement disparu une fois que ma pensée a été remplie d'amour pour Dieu et pour mon prochain — et qu'elle l'est restée.
Il est intéressant de noter qu'après ma guérison, je suis tombée sur un article écrit par un médecin qui décrivait les symptômes d'une maladie correspondant à ce que j'avais éprouvé. Il recommandait de consulter un médecin immédiatement parce que c'était un problème sérieux, et ajoutait qu'il n'y avait pas encore de remède connu pour le guérir. Que j'étais heureuse d'avoir constaté que, pour Dieu, il n'y a pas de problème incurable !
En pensant aux difficultés que nous avons à affronter quotidiennement et qui ne cèdent pas facilement ou ne montrent aucun signe de progrès, je suis inspirée par l'histoire d'Élisée rapportée au sixième chapitre du Second Livre des rois. La Syrie était en guerre avec Israël. Le prophète Élisée annonçait au roi où les troupes syriennes allaient se trouver, et ainsi les attaques des Syriens contre Israël étaient bloquées. Le pays était en sécurité, mais les attaques continuaient. Finalement, le roi de Syrie demanda qui aidait Israël, pensant qu'il y avait un traître dans son camp. On lui dit que ses propres pensées étaient communiquées par le prophète Élisée au roi d'Israël.
Le roi de Syrie envoya alors des troupes de nuit pour entourer la ville et capturer Élisée. Lorsque le serviteur d'Élisée vit les chevaux et les chars des troupes syriennes, il eut peur. Mais Élisée pria pour que le serviteur voie les chevaux et les chars de feu qui les entouraient. La peur du serviteur fut apaisée lorsqu'il vit les chevaux et les chars de feu protecteurs de Dieu, et Élisée pria pour que les troupes soient aveuglées et ne le reconnaissent pas. La ville fut protégée. Alors Élisée conduisit les troupes en Samarie, où elles furent nourries et relâchées.
Cette histoire biblique m'inspire beaucoup parce qu'Élisée a surmonté des attaques répétées uniquement par la compréhension et l'amour spirituels. La solution n'a pas été claire tant qu'Élisée n'a pas élevé sa propre pensée et celle de son serviteur à la réalité de la protection et de la perfection présentes de Dieu. Finalement, ce n'est pas seulement Élisée qui a été béni, mais encore ses concitoyens, son serviteur, le roi et les troupes. Ma guérison a aidé à mettre en lumière le fait que nous aussi sommes toujours en sécurité et à même de faire des progrès dans notre compréhension de l'amour que Dieu a pour nous. Ce dont nous avons besoin, c'est de nous éveiller à l'amour et au bien que Dieu nous dispense et de nous réjouir de ce que nous sommes parfaits.
Article publié le Christian Science Sentinel
