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« J'ai le plaisir d'aider comme j'ai été aidé »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2012


Praticien de la Science Chrétienne inscrit dans le répertoire de ce magazine depuis 2005, Emmanuel M'Foundani est originaire de la République du Congo. Il habite aujourd'hui à Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, où il a travaillé pendant vingt ans comme directeur d'une agence maritime, avant de se lancer dans la pratique de la guérison par la prière à plein temps. Luisella Jaques-Deraney, responsable du Héraut de la Science Chrétienne, a eu le plaisir de s'entretenir avec lui dernièrement.

Emmanuel, pourriez-vous nous dire comment vous avez entendu parler de la Science Chrétienne pour la première fois ?

J'ai connu la Science Chrétienne en 1969, alors que je travaillais à Kinshasa, en République démocratique du Congo. J'étais dans une situation cauchemardesque, comme dans un gouffre. En effet, suite aux manipulations de certaines personnes dans l'entreprise où je travaillais, j'avais commis une faute professionnelle grave et j'avais été licencié sans droits. Je me suis retrouvé du jour au lendemain sans un sou. Père de deux enfants à cette époque, je n'avais rien du tout pour faire face à mes obligations parentales. Sans amis, perdu et sans secours, j'avais envisagé de mettre fin à ma vie. C'est pendant ce moment d'angoisse et d'incertitude que quelqu'un de ma connaissance, qui venait d'entreprendre l'étude de la Science Chrétienne, m'a remis un Héraut. Je n'avais jamais entendu parler de la Science Chrétienne, mais dans ma situation, j'étais comme quelqu'un se trouvant au milieu de l'océan: tout ce qui flottait autour de moi était bon à prendre, pourvu que cela m'emmène sur le rivage !

Après avoir lu et apprécié le contenu du Héraut, j'ai constaté que ses articles faisaient allusion à un livre dénommé Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy. J'ai demandé à cet ami de me procurer ce livre. Comme j'étais au chômage et que j'avais donc beaucoup de temps libre, j'ai rapidement lu ce livre du début à la fin. J'étais bouleversé car ce livre me parlait d'un Dieu qui est Amour, plein de bonté et miséricordieux.

C'est donc cette nouvelle compréhension de Dieu qui vous a le plus attiré vers les enseignements de la Science Chrétienne ?

Oui, absolument Cette nature de Dieu qui est seulement Amour, qui n'a conscience que du bien. Ce Dieu-là, je Le découvrais pour la première fois grâce à la Science Chrétienne. Dans ma religion d'origine, j'avais appris que Dieu était à la fois aimant et coléreux, sanctionnant l'homme pour ses nombreuses fautes. Et quel émerveillement d'apprendre que la bonté de Dieu pour nous, Ses enfants, n'a ni commencement ni fin tel que l'expliquait ce livre: j'étais abasourdi !

Vous croyiez donc déjà en l'existence de Dieu.

Mes parents étaient des chrétiens protestants très croyants et j'avais fréquenté l'école primaire protestante. Mais pour moi qui connaissais déjà la Bible et qui croyait en Dieu, la Science Chrétienne me communiquait une connaissance différente, bien plus parfaite, de qui est Dieu et de ce qu'est Son Être. Par ailleurs, à l'époque, je n'étais familier qu'avec la guérison du péché, non de la maladie. Selon mes anciennes croyances, la guérison de la maladie par la prière relevait du miracle. Maintenant, je découvrais que Dieu pouvait guérir toute chose. Et ma première guérison en Science Chrétienne a été ce que j'appelle « la guérison du chômage », car depuis cette époque, je ne suis plus jamais resté sans travail.

C'est remarquable ! Parlez-nous de ce qui s'est passé.

Voici comment j'ai été guéri. Grâce à la lecture de plusieurs Héraut et de Science et Santé, j'ai senti que je reprenais confiance, qu'il y avait de l'espoir pour ma famille et moi. J'ai alors demandé à cet ami qui m'avait offert le Héraut de me mettre en contact avec un praticien de la Science Chrétienne pour qu'il prie pour moi.

Après lui avoir déversé toute ma misère, j'ai été très surpris que le praticien ne m'ait pas condamné ni qu'il se soit apitoyé sur mon sort. Au contraire, je l'ai trouvé serein, sympathique. Cela était différent de ce que j'avais entendu et vécu depuis la perte de mon emploi: en effet, les reproches et les blâmes n'avaient pas manqué.

Avec calme et une assurance tranquille, le praticien m'a dit que l'Employeur de l'homme c'est Dieu et qu'il y a du travail pour chacun de nous. Il m'a parlé des oiseaux du ciel, en citant ce que Jésus dit dans l'Évangile selon Matthieu: « ... ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? » (6:26) Le praticien m'a expliqué qu'il faut rechercher premièrement « le royaume et la justice de Dieu » (ibid., verset 33). Il m'a dit que l'homme est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, de l'Esprit. Il est créé pour manifester les qualités de Dieu comme l'amour, la justice, l'espoir, la joie, la piété, la tempérance, la bonté, etc. Lorsque nous manifestons ces qualités, nous travaillons pour Dieu. Dans Science et Santé, il est écrit: « L'Esprit nourrit et revêt chaque objet comme il convient à mesure qu'il apparaît dans l'ordre de la création spirituelle... » (p. 507)

Quelque temps après, j'ai été retenu pour participer à un test d'embauche. Il y avait beaucoup de postulants. Le praticien m'a alors affirmé que l'intelligence est une qualité spirituelle qui est en Dieu et que l'homme reflète en tout temps. Il m'a parlé de l'histoire du jeune Salomon qui avait demandé l'intelligence à Dieu et l'avait reçue (voir I Rois 3:5-12). Il m'a recommandé de prier dans ce sens et a attiré mon attention sur l'importance de reconnaître que les autres postulants étaient aussi les enfants de Dieu, ayant chacun leur juste place, et dont l'intelligence n'était pas non plus dans la matière, dans le cerveau, mais illimitée. En priant ainsi, j'ai réussi le test et j'ai été embauché.

Est-ce que cette belle démonstration de la sollicitude divine vous a encouragé à poursuivre l'étude de la Science Chrétienne ?

Oui, cela m'a effectivement encouragé à poursuivre l'étude de cette Science. Et une fois rentré à Pointe-Noire, j'ai eu le désir de suivre le cours Primaire de Science Chrétienne, un cours de 12 jours sur la Science Chrétienne, ce que j'ai fait en juillet 1986. Remarquez qu'en 1985, j'étais l'unique membre de L'Église Mère à Pointe-Noire. Les gens commençaient de s'intéresser à la Science Chrétienne et à la guérison par la prière. Je donnais des traitements par la prière après mes heures de travail, et je l'ai fait pendant de nombreuses années. Avant de suivre le cours Primaire, je priais comme je le pouvais, mais il me semblait que ma vision n'allait pas assez loin. Grâce au cours, cependant, j'ai senti comme si j'étais sur une colline: ma vision allait plus loin, je réalisais davantage la totalité de Dieu, le bien, et le néant du mal, et j'avais une compréhension élevée de Dieu et de l'homme. Le cours m'a apporté plus d'assurance dans mes traitements par la prière; c'était comme si j'avais posé mon pied sur le roc, la Vérité.

Pourquoi avez-vous décidé de devenir praticien à plein temps ?

Quand j'allais voir le praticien dont j'ai parlé plus haut, il m'impressionnait beaucoup par son calme, sa bonté, sa gentillesse, sa patience et sa disponibilité. Je me demandais si je serais un jour capable d'aider les autres comme lui. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'aider comme j'ai été aidé.

Vous avez mentionné le fait que les gens commençaient à s'intéresser à la Science Chrétienne à Pointe-Noire dans les années 80, et je sais que vous avez aidé à y développer un groupe de scientistes chrétiens. Quels ont été les défis rencontrés et les victoires remportées ?

Oui, j'ai aidé à développer d'abord un groupe, puis une société et enfin une église filiale de la Science Chrétienne à Pointe-Noire.

Lorsque nous avons commencé à organiser des services de la Science Chrétienne en 1985, le Congo était sous le régime du socialisme scientifique (communisme) et seules deux grandes Églises étaient autorisées à célébrer les cultes: l'Église catholique et l'Église évangélique suédoise.

Nous priions dans le salon de la maison d'un ami. Les gens du quartier toléraient notre présence et nous n'avions pas été dénoncés à la police. Nous nous rencontrions là depuis deux ans, quand un soir, à la sortie de notre réunion de témoignages du mercredi, le chef du quartier, membre du Parti, qui était de passage dans notre ruelle, nous a demandé ce que nous faisions et qui avait autorisé cette assemblée.

Étant l'organisateur de notre mouvement à Pointe-Noire, j'ai demandé au chef du quartier de nous rece voir à son bureau pour expliquer ce que nous faisions. Le rendez-vous fut pris pour le samedi après-midi. Le jour convenu, nous avons préparé nos cadeaux: des Science et Santé, des Bibles, le Manuel de L'Église Mère, de Héraut et quelques brochures sur la Science Chrétienne. Nous savions que Dieu était « [notre] refuge et [notre] forteresse » (voir Psaume 91:2).

Après avoir décliné l'identité de notre petite délégation, nous avons expliqué au chef du quartier et à son bureau que nous nous réunissions le dimanche pour prier pour notre pays et pour le monde, et que le mercredi, après la lecture de passages de la Bible et de notre livre d'étude, Science et Santé, nous écoutions des témoignages de guérisons obtenues grâce à la prière. Le chef du quartier et ses collaborateurs étaient étonnés et un peu sceptiques que l'on puisse guérir par la prière. Ils ont promis de lire nos livres pour les comparer à notre discours. Personne n'a jamais été arrêté. Après que le chef du quartier a lu nos livres, nous sommes devenus amis; il a demandé des traitements par la Science Chrétienne. Mais sa qualité de membre du Parti ne lui a pas permis d'assister à nos services. Enfin, au début des années 90, le vent de la démocratie a soufflé sur le continent africain. Alors, nous avons préparé nos statuts, demandé notre reconnaissance en tant qu'Église de la Science Chrétienne auprès du ministère de l'Intérieur. Et la reconnaissance nous a été accordée le 19 mai 1992.

C'est un récit remarquable, prouvant la protection que Dieu accorde à ceux qui L'aiment et Le suivent de tout leur cœur ! Parlez-nous un peu plus des activités de l'église de Pointe-Noire.

Nous organisons maintenant chaque année une conférence de la Science Chrétienne ouverte au public et à laquelle nous invitons les autorités politiques et la police. Une fois, nous avons écouté avec bonheur le témoignage du maire de notre ville, lors d'une conférence. Pour le public, il y a une émission de la Science Chrétienne (produite à Kinshasa) que nous diffusons tous les jeudis à la radio d'État. Nous avons tenu deux Sommets de la jeunesse ces deux dernières années; les jeunes sont venus de toute la contrée sud pour y participer et notre église en entier a soutenu et entouré ces jeunes !

Régulièrement, plus de 500 personnes assistent à nos conférences; il est évident que les gens ici sont à la recherche de la spiritualité car lors de ces conférences, nous vendons souvent plus de 50 Science et Santé en moyenne. À la dernière conférence, nous avons vendu plus de 100 Science et Santé et avons distribué beaucoup de Héraut de la Science Chrétienne. Il faut aussi dire qu'après les conférences, les gens viennent à notre salle de lecture, posent des questions et assistent à nos services religieux. Nos conférences ont aussi un grand succès auprès de la jeunesse; nous avons une école du dimanche de plus de 70 élèves répartis en 13 classes. Ce qui nous fait énormément plaisir car nous savons que les jeunes seront les décideurs de demain et la Science Chrétienne les façonne dans les qualités d'honnêteté, d'amour, de justice, de bonté et de miséricorde pour un monde meilleur.

Nos émissions radio sont bien suivies tous les jeudis soir, car des personnes nous contactent, posent des questions et viennent à l'église après les avoir entendues.

Vous êtes assurément une église très vivante. Je serais maintenant intéressée de savoir à quels types de défis particuliers les gens font face en République du Congo.

Au Congo, nous avons des défis importants tels que l'alcoolisme, le chômage, la promiscuité sexuelle et aussi la corruption.

Lorsque je prie pour quelqu'un qui aurait tendance à avoir une activité sexuelle débridée, je lui parle de la pureté qui nous rapproche de Dieu. Je lui parle aussi de certains passages dans Science et Santé: « Le commandement: "Tu ne commettras point d'adultère", n'est pas moins impératif que celui-ci: "Tu ne tueras point." La chasteté est le ciment de la civilisation et du progrès. » (p. 56), et: « Si l'homme ne remporte pas la victoire sur ses passions, elles détruisent le bonheur, la santé et la dignité d'homme. Ici la Science Chrétienne est la panacée souveraien donnant de la force à la faiblesse de l'entendement mortel [...]

« Que l'esclave des mauvais désirs apprenne les leçons de la Science Chrétienne, et il se rendra maître de ces désirs et montera d'un degré sur l'échelle de la santé, du bonheur et de l'existence. » (p. 407)

Je lui parle du fait qu'il n'y a pas de plaisir réel dans le mal et que c'est dans la pureté que l'on trouve la santé, la domination sur les appétits dépravés et la liberté. Je sais qu'en appliquant correctement ces idées, tout un chacun peut démontrer la guérison sur les tendances de promiscuité sexuelle.

En ce qui concerne la corruption, je la traite par la prière en reconnaissant l'homme comme enfant de Dieu: en tant que tel, je sais qu'il ne peut pas s'écarter de l'honnêteté, de la justice, de l'amour du prochain. La corruption n'est autre chose que de l'égoïsme, donc un mal que la Vérité détruit. Le véritable bien vient de Dieu et de personne d'autre; il est donc naturel de rechercher le bien en Dieu, qui donne sans exception à chacun de Ses enfants. « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. C'est la fontaine jaillissante qui crie: "Ô vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux ! " » (ibid., p. 13)

Et comment traitez-vous un problème lorsque la guérison tarde à venir ?

Lorsque qu'une guérison tarde à venir, j'évite surtout d'utiliser ce mauvais outil appelé le désespoir; je demeure patient car je sais avec confiance que c'est le Christ qui guérit. Je suis vigilant car je sais que « L'Esprit est Dieu, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l'homme n'est pas matériel; il est spirituel » (ibid., p. 468). Ce qui est spirituel est parfait, complet, indestructible. La difficulté se dissout toujours lorsque je reconnais que ce « quelque chose » qui ne semble pas céder est en fait une vapeur qui cherche à voiler ma vision que l'homme est spirituel, le reflet de Dieu.

Une dernière question pour condure. Que diriezvous à quel qu'un qui souhaiterait devenir praticien de la Science Chrétienne et notamment au Congo ?

Je lui dirais que la pratique de la Science Chrétienne est le métier le plus merveilleux au monde; le fait de voir l'erreur fondre devant la Vérité, c'est magnifique. Et au Congo, nous avons besoin de praticiens; alors j'encourage membres et amis à suivre le cours Primaire de Science Chrétienne. Même s'ils n'entrent pas immédiatement dans la pratique professionnelle, cela leur donne une base pour pratiquer la Science Chrétienne de manière plus efficace.

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