L'hiver dernier, je suis allée skier dans les Alpes françaises avec une amie et ses deux enfants. Sur le chemin du retour, en route vers leur maison dans le Midi, où j'allais passer encore quelques jours de vacances, mon oreille a commencé à me faire mal. Au moment d'aller me coucher, la douleur était vive. Il était tard et je ne voulais pas déranger ma famille en les appelant au téléphone. J'ai envoyé quelques e-mails en demandant de l'aide par la prière, mais j'avais peu d'espoir de recevoir une réponse et du soutien, vu l'heure tardive. J'ai commencé à m'apitoyer sur mon sort, toute seule dans cette chambre, sans personne pour prier avec moi. J'étais aussi très fatiguée et énervée parce que la douleur m'empêchait de dormir. J'ai réalisé que je pouvais choisir entre être énervée et avoir mal, ou rester en paix et être libérée de la douleur. C'est ainsi que j'ai calmé mes pensées et commencé à prier, comme j'en ai l'habitude lorsque je fais face à un problème et que je cherche la guérison.
Ce soir-là, je ne savais pas très bien par où commencer, alors j'ai tout simplement prié avec la prière quotidienne que Mary Baker Eddy donne dans le Manuel de L'Église Mère (p. 41). J'ai réfléchi à chaque ligne. « Que Ton règne vienne » — je suis maintenant dans le royaume de Dieu, le royaume de la paix, entourée de Ses anges. « Que le règne de la Vérité » — immuable, qui n'est pas touchée par la matière — « de la Vie » — la liberté, la joie, la force — « et de l'Amour divins » — la paix, la gratitude — « soient établis en moi » — que je les ressente en moi. « Et élimine de moi tout péché » — comme par exemple la pleurnicherie, le découragement, l'acceptation d'un mensonge comme ce mal d'oreille que Dieu ne connaissait pas. « Et puisse Ta parole enrichir les affections de toute l'humanité et la gouverner. » Cette dernière phrase m'a un peu déstabilisée, parce que j'étais en train de prier pour moi seule, pour pouvoir dormir. Mais les mots étaient là, donc j'ai tourné mes pensées vers ceux qui m'entouraient. J'ai pensé en particulier aux enfants qui étaient proches de moi, ces deux adorables petits avec lesquels je venais de passer de magnifiques journées et ma toute jeune nièce qui venait de naître dans une autre ville. J'ai admiré leur innocence, leur fraîcheur, leur liberté qui leur avaient été données par Dieu et qu'ils exprimaient pleinement. Cette simple prière m'a un peu calmée.
Comme j'étais en voyage, je n'avais pas avec moi de Bible ni le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures. Je n'avais qu'un imprimé du texte intégral des Leçons bibliques. Une partie de mon apitoiement venait du fait que j'avais très envie de relire la définition de l'homme que Mary Baker Eddy donne dans Science et Santé, à la p. 475, et je ne la connaissais pas par cœur. Quand j'ai enfin cessé de pleurnicher, j'ai lu la Leçon biblique pour la semaine en cours et j'ai découvert que la définition de l'homme était dans cette leçon ! J'ai senti clairement que Dieu me parlait, qu'Il me disait que je n'étais pas seule, qu'Il répondait à tous mes besoins et qu'Il était là pour m'aider dans mes prières. Le reste de la leçon contenait de nombreux passages qui me rappelaient que j'étais l'enfant de Dieu. J'ai concentré ma prière sur l'affirmation de ce que cela voulait dire d'être l'enfant du Principe, de la Vie, de la Vérité, de l'Âme, de l'Entendement et de l'Esprit — qui sont des synonymes de Dieu qui nous permettent de mieux comprendre Sa nature ainsi que notre nature en tant que reflet de Dieu.
J'ai ensuite reçu un message de mon frère qui était encore éveillé, ce qui est inhabituel pour lui. Je ne me souviens plus des idées qu'il a partagées avec moi, mais je me souviens avoir ressenti tout l'amour qu'il avait mis dans son message. Peu de temps après, je me suis endormie. Je me suis réveillée un certain nombre de fois pendant la nuit. Chaque fois, je me suis efforcée de ne pas accorder de crédit à la douleur, mais de me concentrer plutôt sur les idées spirituelles de la prière quotidienne. Les paroles du cantique 148, « En l'Amour je demeure », de l'Hymnaire de la Science Chrétienne, m'ont aussi aidée à penser à Dieu, à Son amour paisible et à Sa protection indéfectible. Chaque fois que je me réveillais, il me devenait de plus en plus facile de me tourner complètement vers Dieu. Au matin, je n'avais plus mal et ma joie était de retour.
Cependant, mon oreille restait complètement bouchée. Je n'entendais rien du tout d'un côté. J'ai passé les jours qui ont suivi à réfléchir à ce que cela voulait dire d'entendre. Je me suis concentrée sur l'écoute de la douce petite voix qui affirmait le fait que j'étais spirituelle, complète et parfaite. La praticienne de la Science Chrétienne avec laquelle je priais m'a aussi assuré que rien ne pouvait interrompre le message de paix qui venait de Dieu, et qu'il n'y avait que Sa voix qui me parlait. Je me suis assurée que cette voix de perfection était bien la seule que j'écoutais, et j'ai rejeté les autres messages qui disaient que je n'entendais plus. Je ne sais pas très bien le temps que cela a pris pour que mon oreille soit à nouveau libre. J'ai simplement cessé d'y faire attention. C'était vraiment trop bon de n'écouter que Dieu ! Tout ce que je sais, c'est que lorsque j'ai pris l'avion une semaine plus tard, j'étais guérie. Quelle joie cela m'a donné, pendant le vol, d'avoir pu mettre les écouteurs pour regarder trois films de suite sans problème ! Cela fait maintenant une année que j'ai eu cette guérison et je peux confirmer qu'elle a été complète et permanente.
Beyrouth, Liban
Originaire de Lausanne, Suisse
