Il y a plus d'un an, au début d'une semaine, je me suis retrouvé allongé sur mon canapé, une paire de béquilles à côté de moi et une ordonnance à la main, me prescrivant toutes sortes de médicaments. Cela faisait plusieurs jours qu'une boule s'était formée sur une de mes jambes, indolore au début, puis de plus en plus douloureuse et me rendant la marche difficile. J'avais tout d'abord ignoré le problème, mais plus le temps passait, plus la douleur s'installait, et la boule prenait un aspect inquiétant. J'ai donc décidé de prier comme j'ai appris à le faire grâce à mon étude de la Science Chrétienne. Pendant deux ou trois jours, cela m'a permis de m'aider à faire face à ma peur initiale et de surmonter la douleur.
Ma femme, qui ne pratique pas la Science Chrétienne, s'est alarmée de ma situation (je pouvais comprendre son inquiétude) et m'a conseillé de consulter un médecin. J'avais par expérience toute confiance en Dieu, le bien, et en la guérison spirituelle, mais par amour pour ma femme, j'ai profité de devoir accompagner un de mes enfants à une visite médicale pour demander au médecin de m'ausculter. Le médecin a poussé un cri d'effroi lorsqu'il a vu la grosseur sur ma jambe. Il a nettoyé la plaie et diagnostiqué qu'elle était le résultat d'une piqûre d'insecte. Il m'a précisé qu'à ce stade, pour guérir, il que je prenne des antibiotiques par voie orale. À ma question « Que se passerait-il si je ne prenais pas les médicaments ? » il m'a répondu sans détours: « Eh bien vous finirez aux urgences ! » Comme je le disais au début, me voici donc à la maison, allongé sur mon canapé, mon ordonnance à la main. Que faire ? me suis-je demandé. Cette question ne se poserait pas pour la plupart de mes amis. Leur réponse serait simple: acheter les médicaments et les prendre conformément à l'ordonnance. Dans mon cas, cela n'était pas aussi évident. Depuis plus de trente ans, j'avais obtenu la guérison de diverses maladies grâce à l'application des enseignements de la Science Chrétienne. J'avais fait cela sans avoir recours à aucun médicament, mais en me tournant uniquement vers Dieu dont le psaume 46 dit qu'il est « un secours qui ne manque jamais dans la détresse » (verset 1). Cette fois-ci, le diagnostic et le pronostic du médecin (qui pourtant avait, bien évidemment, le désir de m'aider et me soulager), m'avaient fait peur. J'étais conscient de l'urgence de la situation et je ne savais que faire. J'ai décidé de continuer de prier et de raisonner pour trouver une réponse.
Tout d'abord, il m'est venu l'idée que même si je n'avais jamais pris de médicaments pendant trente ans, ce n'était pas une raison suffisante pour ne pas les prendre dans cette situation. Cette réalisation s'est révélée utile, car elle m'a fait comprendre que je ne pouvais pas prendre de décision sur la seule base de l'habitude. Chaque situation est nouvelle et doit être traitée comme telle, ai-je pensé. En outre, je me suis rappelé que la Science Chrétienne enseigne que « chacun a le privilège de travailler à son propre salut selon sa compréhension » (Science et Santé, p. 443). En d'autres termes: je demeurais à tout moment entièrement libre de mes choix, libre de prendre les médicaments ou pas.
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