Dans le monde actuel, on recherche plus que jamais la vraie sécurité. Bien que les gens investissent dans des gardes du corps, des systèmes de sécurité de pointe ou bien des maisons entourées de barrières, ils ne se sentent toujours pas protégés !
J'ai constaté que nous trouvons seulement la vraie sécurité en nous tournant vers Dieu. Puisque Dieu remplit tout l'espace et qu'Il nous entoure toujours de Son amour, où que nous soyons, nous pouvons avoir l'assurance que Sa tendre présence est là pour nous maintenir en sécurité, pour nous protéger de tout mal. Nous n'avons pas besoin d'avoir peur parce que, en tant qu'enfants de Dieu, nous avons la liberté d'aller sans crainte là où nous le désirons, dans n'importe quel quartier de notre ville ou dans n'importe quel pays, « car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être » (Actes des apôtres 17:28).
Voici ce qu'écrit Mary Baker Eddy: « Le mal n'a pas de réalité. Ce n'est ni une personne, ni un lieu, ni une chose, mais simplement une croyance, une illusion du sens matériel. » (Science et Santé, p.71) Elle a enseigné à ses élèves la vigilance face au magnétisme animal, face à toute influence mentale hypnotique qui essaie de nous convaincre qu'il existe un autre pouvoir en dehors de Dieu. Quand on pense « sécurité », on est assailli par la suggestion erronée affirmant qu'il existe de nombreux entendements et qu'il y a des personnes dans le monde avec de bonnes intentions et d'autres avec de mauvaises intentions. Certains croient peut-être aussi qu'un lieu bien précis est dangereux, qu'il faut se montrer prudent quand on s'y rend ou même qu'il faut éviter d'y aller pour notre propre sécurité.
Nous ne sommes cependant pas obligés d'accepter ces suggestions. Au contraire: nous avons la possibilité de voir en chacun la création parfaite de Dieu. Et malgré ce que présentent les sens matériels, nous devrions savoir que ce qui compte réellement, c'est ce que nous entretenons dans notre propre pensée. C'est la raison pour laquelle il est important de « garde [r] la porte » de nos pensées afin de filtrer les informations qui nous sont présentées, comme nous l'indique Science et Santé (voir P. 392).
J'ai appris que c'est notre compréhension grandissante de Dieu qui nous protège. Si Dieu remplit tout l'espace, il n'y a pas de place pour la crainte ni même pour la pensée que des ennemis puissent exister, parce que nous sommes tous les enfants du même Père-Mère Dieu.
Un soir, je suis allé rendre visite à un ami dans un quartier de Douala, au Cameroun, où il n'est pas recommandé de sortir la nuit en raison du fort taux de criminalité. Mon ami m'avait prévenu, mais je suis resté chez lui jusqu'à 22h00. J'aurais pu dormir chez lui, mais j'ai préféré partir en lui assurant que Dieu me protégerait.
Quand je suis arrivé dans ce quartier, il n'y avait absolument personne, mais je n'avais pas peur malgré la pensée insistante qui me venait, comme un téléphone qui n'arrêterait pas de sonner, me suggérant que j'allais rencontrer des bandits. Je me suis immédiatement opposé à cette pensée en sachant que Dieu n'avait pas créé de bandits, et que personne ne voudrait me prendre mon portable ou mon argent, parce qu'ils m'appartenaient et que Dieu fournissait à chacun ce dont il avait besoin.
Deux minutes plus tard, j'étais entouré de cinq hommes masqués et armés qui m'ont ordonné de leur donner tout ce que j'avais sinon ils me tueraient. J'ai d'abord eu peur, mais je me suis calmé en sachant que Dieu était présent, avec moi, en cet instant même. J'avais la conviction inébranlable que Dieu maîtrisait la situation et qu'il ne m'abandonnerait jamais. Ce qui m'a vraiment permis de garder mon calme, c'était de comprendre que l'Amour divin m'environnait. Peu importait l'aspect de ces hommes et leurs actes, je savais qu'ils étaient les enfants de Dieu.
Après avoir fouillé mes poches et mon sac sans rien trouver, ils m'ont dit de partir. Je me suis remis à marcher sans regarder en arrière, jusqu'à ce que je parvienne chez moi en toute sécurité. Bien que ces hommes aient menacé de me voler mes affaires et de m'ôter la vie, ils n'ont trouvé ni mon portable, ni mon argent, ni d'autres choses qui se trouvaient dans mon sac avec ma Bible. Je savais que c'était l'amour de Dieu à l'œuvre; le fait que j'avais gardé la porte de ma pensée, m'avait réellement protégé du danger.
Rentré chez moi, j'étais reconnaissant et j'ai ressenti de la compassion pour ces hommes qui semblaient rechercher le bien dans la mauvaise direction. Je me suis demandé s'ils savaient combien Dieu les aimait. Et s'ils le savaient, n'allaient-ils pas cesser d'avancer dans la mauvaise direction qu'ils avaient prise ? J'ai décidé de prier pour tous les habitants de ce quartier. Je me suis réjoui de savoir qu'eux aussi étaient les enfants parfaits de Dieu, même s'ils ne le savaient pas encore. J'étais sûr que la présence active du Christ élèverait la pensée des habitants de ce quartier jusqu'à la perception de leur vraie nature d'enfants de Dieu.
Depuis ce soir-là, je me rends dans ce quartier tout à fait librement et me déplace partout sans crainte. L'Organisation de la Science Chrétienne de mon université a récemment donné une soirée pour célébrer la fin d'une semaine spéciale consacrée à la jeunesse scientiste chrétienne, et nous l'avons tenue justement dans ce quartier, sans aucun problème.
Il est évident à mes yeux que le monde appartient à Dieu parce qu'Il l'a créé, et nous, Ses enfants, pouvons nous déplacer où bon nous semble parce que nous sommes gouvernés par Lui. Puisque nous sommes Ses enfants, nous avons le pouvoir de profiter de la liberté qu'Il nous a donnée et de nous sentir en sécurité, où que nous soyons. J'ai constaté que « notre sécurité repose sur la certitude absolue que nous avons de résider vraiment dans la Vérité et l'Amour, la demeure éternelle de l'homme » (Mary Baker Eddy, Pulpit and Press, p. 3).
Cette expérience m'a appris que notre véritable sécurité dépend de ce que nous comprenons spirituellement de l'omniprésence et de l'omnipotence de Dieu. Lorsque nous percevrons notre prochain sous sa vraie lumière, comme la création parfaite de Dieu, comme nos frères et sœurs, nous trouverons la vraie sécurité.
