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La Bibliothèque Mary Baker Eddy

Qui peut accomplir des guérisons ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2011


Dans le chapitre « Pratique de la Science Chrétienne » de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy évoque une figure qu'elle considère comme un modèle pour quiconque veut accomplir des guérisons en Science Chrétienne: « Il est relaté dans le septième chapitre de l'Évangile selon saint Luc que Jésus fut un jour le convive honoré d'un certain pharisien, nommé Simon, qui n'avait d'ailleurs rien de commun avec Simon le disciple. Pendant le repas un incident insolite se produisit, comme pour interrompre cette fête orientale. Une "étrangère" entra. [...] cette femme (Marie-Madeleine, ainsi qu'on l'a nommée depuis) s'approcha de Jésus. [...] Elle portait un vase d'albâtre contenant de l'huile odoriférante d'un grand prix — peut-être de l'huile de santal dont l'usage est si répandu en Orient. Ayant brisé le cachet du vase, elle répandit cette huile parfumée sur les pieds de Jésus...» (p. 362-363)

Cette femme, plutôt que Jésus, serait-elle l'exemple à suivre ? La façon dont notre Maître démontrait la perfection ne devrait-elle pas servir de modèle à tous les guérisseurs chrétiens ? Après tout, cette femme (qui, selon la plupart des exégètes contemporains, n'était pas Marie-Madeleine) était une pécheresse. Mary Baker Eddy donne cette explication:

« Les Scientistes Chrétiens recherchent-ils la Vérité de la façon dont Simon recherchait le Sauveur, par conservatisme matériel et en vue d'un hommage personnel ? [...]

« D'autre part, montrent-ils leur attachement à la Vérité, ou Christ, par une véritable repentance et un cœur brisé, exprimés par l'humilité et l'affection humaine, comme le fit cette femme ? S'il en est ainsi, alors on peut dire d'eux, comme Jésus dit de cette visiteuse importune, qu'en vérité ils aiment beaucoup parce qu'il leur est beaucoup pardonné. [...]

« Si le Scientiste a assez d'affection chrétienne pour gagner son propre pardon et une approbation semblable à celle que Marie-Madeleine obtint de Jésus, alors il est assez chrétien pour traiter ses patients scientifiquement et user de compassion envers eux; et le résultat correspondra à l'intention spirituelle.» (ibid., p. 364-365)

L'humilité de cette femme en quête du pardon du Christ (ce qu'elle exprima en lavant les pieds de Jésus) fait d'elle le modèle des guérisseurs chrétiens. C'est cette sorte d'humilité et d'acceptation de la Vérité que Mary Baker Eddy souhaitait voir chez ceux qu'elle enseignait, pour qu'ils deviennent praticiens de la Science Chrétienne et l'aident à développer le mouvement qu'elle venait de créer. Contrairement aux idées reçues, ce n'étaient pas des élèves accomplis, ayant déjà tout compris. Ils venaient de tous les milieux sociaux. Avec dévouement et souvent malgré leurs propres imperfections, ils accomplirent de grandes choses pour faire avancer la Cause de la Science Chrétienne.

Le nom d'Alfred Farlow me vient à l'esprit quand je pense à un modèle pour les guérisseurs chrétiens.

Alfred Farlow découvrit la Science Chrétienne en 1886. En quête de guérison, il était allé vivre à Béatrice, au Nebraska, U.S.A., parce que le climat y était plus chaud et plus sec. Mais cela ne lui apporta pas le soulagement escompté. Un voisin lui donna un exemplaire de Science et Santé, il le lut et fut guéri. Il étudia d'abord la Science Chrétienne avec Janet Coleman et, l'année suivante, suivit le cours Primaire puis le cours Normal de Mary Baker Eddy, à Boston. Il suivit également le dernier cours Primaire donné par celle-ci, en 1889.

La vie de Farlow, avant qu'il ne devienne scientiste chrétien, ne laissait guère présumer qu'il deviendrait finalement le porte-parole de la Science Chrétienne auprès du public, en tant que responsable du Comité de publication. Élevé dans une famille de fermiers, cet homme, en grande partie autodidacte, souhaitait devenir avocat. Il décrit son travail et sa formation dans l'une de ses lettres à Mary Baker Eddy: « J'ai... occupé les fonctions de secrétaire, d'instituteur, de représentant de commerce, de mécanicien; J'ai fait un peu de tout pour gegner décemment ma vie. Parallèlement, je poursuivais mes études, surtout le soir, après ma journée de travail. J'ai pu ainsi terminer des études de trigonométrie et de mathématiques appliquées à la topographie, lire des textes de César, de Cicéron et de Virgile en latin, et étudier la plupart des sciences (naturelles). »Correspondance reçue 6(a), 7 mars 1887, La Bibliothèque Mary Baker Eddy, Fonds Mary Baker Eddy.

Après avoir suivi son premier cours avec Mary Baker Eddy, Alfred Farlow renonça à ses activités dans le commerce pour devenir praticien de la Science Chrétienne à plein temps. En 1898, Mary Baker Eddy l'appela à Boston pour travailler au sein de l'équipe de trois personnes qui formait à l'époque le Comité de publication de l'Église. Au début de 1900, le comité fut ramené à une personne, et c'est Farlow qui resta à ce poste. L'article XXXIII, section 2, du Manuel de L'Église Mère définit les responsabilités du Comité de publication, lesquelles consistent, entre autres, à corriger les informations erronées circulant dans la presse au sujet de Mary Baker Eddy et de la Science Chrétienne. On pourrait penser qu'un tel travail nécessite les compétences d'une personne ayant poursuivi des études supérieures et possédant une grande expérience dans le domaine de la rédaction et des relations avec la presse. Farlow n'avait rien de tout cela, mais Mary Baker Eddy vit en lui les qualités requises pour traiter les méprises répandues dans le public au sujet de la Science Chrétienne. Elle savait qu'il accomplirait ce travail en respectant les normes qu'elle avait établies. « En tant que responsable du Comité de publication, écrit Farlow dans ses souvenirs, cela faisait partie de ma tâche de veiller à la publication correcte de tout sujet rédigé par elle à des fins de diffusion, et elle s'attendait toujours à ce que ses écrits soient publiés sans la moindre erreur. Lorsqu'elle me remit la causerie qui allait être lue lors du service de dédicace de l'annexe de L'Église Mère, elle m'avertit que si je laissais passer une seule erreur dans la publication de ce discours, je perdrais mon poste. »

Il ajoute: « Je constatai avec soulagement que le texte publié ne comportait pas la moindre faute. »« Reminiscences of Mary Baker Eddy », p. 7-8. Dans ses souvenirs, Farlow explique qu'en exigeant un travail parfait, Mary Baker Eddy ne se comportait pas en chef tyrannique imposant des normes impossibles. Il savait qu'elle « consacrait sa vie entière à s'occuper de la religion sacrée et scientifique qu'elle avait découverte. »ibid., p. 7. Il voulait faire tout son possible pour l'aider dans ce sens.

La plupart du temps, les réponses de Farlow à la presse étaient pertinentes. Il arrivait pourtant que ses efforts tournent court. Mary Baker Eddy menaça de le démettre de ses fonctions plus d'une fois. Luimême présenta sa démission à plusieurs reprises. Une lettre qu'il adressa au Conseil des directeurs de la Science Chrétienne révèle son humilité, qualité si importante soulignée par Mary Baker Eddy chez cette femme dont elle parle au début du chapitre « Pratique de la Science Chrétienne ». Voici un extrait de cette lettre: « Comme l'élection annuelle du responsable du Comité de publication approche, je tiens à vous faire part de mon désir de m'effacer afin de permettre à quelqu'un d'autre d'être élu. Cette place doit être occupée par un homme plus compétent et meilleur que moi.

« Je regrette de ne pas être plus qualifié pour ce poste à responsabilités. »Alfred Farlow au Conseil des directeurs de la Science Chrétienne, correspondance reçue 6(c), 22 juin 1903.

La démission de Farlow fut refusée (il occupa ce poste durant dix autres années), mais on cite souvent sa lettre aujourd'hui comme l'illustration parfaite du profil idéal pour ce poste, parce qu'il met l'accent sur toutes les qualités nécessaires pour représenter avec efficacité la Science Chrétienne dans les relations avec les médias.Voir Setting the Course: Alfred Farlow and the Mission of the Committee on Publication (Tracer la voie: Alfred Farlow et la mission du Comité de publication). En 1902, Mary Baker Eddy loua les mérites de cet homme en ces termes: « Je vous remercie infiniment du dévouement dont vous faites preuve au poste de Comité. Vos articles sont pertinents, avisés, efficaces.»L01629, 10 février 1902.

Un autre passage des souvenirs de Farlow souligne un trait de caractère également important: son désir d'être instruit par la Bible et Science et Santé quand il avait besoin d'un conseil: « En 1894, alors que j'étais absorbé par le travail des conférences et par d'autres activités au service de la Science Chrétienne dans les régions du centre des États-Unis, j'avais accumulé toute une série de questions auxquelles seule Mary Baker Eddy pouvait répondre, et j'avais obtenu la permission de lui rendre visite. En réfléchissant à ce propos, il m'était venu à l'esprit que, lorsque je commencerais à lui poser mes questions, Mary Baker Eddy pourrait se tourner vers ses livres et m'en lire des passages en guise de réponse, ou m'indiquer certains paragraphes dans lesquels m'attendrait l'explication voulue. Pour éviter ce genre d'humiliation, je lus tous ses livres avant d'aller la voir, et lorsque j'eus fini, j'avais la réponse à toutes mes questions et ne me rendis pas à Boston, démontrant ainsi qu'il était possible de questionner Mary Baker Eddy par l'intermédiaire de ses écrits, une forme d'entretien qui est à la portée de tout scientiste chrétien... »« Reminiscences of Mary Baker Eddy », p. 13.

Il relut tous ses livres ! Quel dévouement ! Alors que tant de gens réclamaient à cor et à cri la possibilité de voir Mary Baker Eddy en personne pour qu'elle prenne toutes leurs décisions à leur place, Farlow n'hésitait pas à se tourner vers ses écrits pour mieux comprendre comment soutenir le mouvement en plein essor de la Science Chrétienne. Il tenait compte du conseil que Mary Baker Eddy donnait fréquemment aux scientistes chrétiens: « Cherchez-moi là où vous me trouverez, dans mes paroles et mes œuvres, c'est là où je suis, déjà avec vous.»Mary Baker Eddy, A10259. Lorsque Farlow quitta son poste au Comité de publication, il partit vivre en Californie où il poursuivit ses activités de praticien et professeur de Science Chrétienne. Durant toute sa carrière en Science Chrétienne, Alfred Farlow incarna le souhait de Mary Baker Eddy que les praticiens de la Science Chrétienne aient l'humilité de la femme qui lava les pieds de Jésus avec ses larmes, en s'efforçant de démontrer la Science du Christ. Il n'était pas le seul à s'y employer. Les scientistes chrétiens contemporains de Mary Baker Eddy n'étaient pas des êtres humains parfaits qui suivaient sans difficultés la voie tracée devant eux. C'étaient des personnes extrêmement dévouées, que l'amour de la Science Chrétienne poussait à servir cette grande Cause – fût-ce prix d'erreus commises en chemin.

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