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Article de couverture

Juste une suggestion...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2011


J’étais en quête d’un chiot, avec une idée bien précise en tête. Je savais par expérience (mon chien précédent était le roi de l’évasion) que, pour garder un chien dans mon jardin, il me fallait être sûre qu’une fois adulte, il serait trop gros pour passer entre les ouvertures aménagées dans la clôture. Ma fille et moi nous sommes rendues, pleines d’enthousiasme, dans un chenil où l’on pouvait adopter des chiens abandonnés.

Comme vous l’aurez peut-être deviné, tous ces chiots adorables ne demandaient qu’à être adoptés, mais aucun ne correspondait à la taille que je désirais. Tandis que nous les examinions, en prenant notre temps, l’un des responsables du magasin a remarqué que ma fille était en train de caresser l’un des chiots. « A-t-il déjà gagné ton cœur? » lui a-t-il demandé. Il touchait la corde sensible! Mais ce n’est qu’aprés avoir entendu la même question répétée par deux autres vendeurs que j’ai vraiment compris ce qui se passait. Tout en étant bien intentionné, le personnel du chenil connaissait le pouvoir d’une telle suggestion sur les clients.

Cette expérience m’a fait réfléchir à toutes les suggestions qui se présentent à ma pensée chaque jour et aux effets qui pourraient s’ensuivre si je ne savais pas y répondre correctement — à commencer par le risque de repartir avec un chien qui n’est pas celui qui me convient vraiment!

L’attitude mentale qui consiste à être ouvert aux suggestions ou prêt à examiner les idées des autres est en général une qualité. Être influençable, au contraire, c’est se laisser facilement persuader, et par conséquent c’est être susceptible de se laisser manipuler par autrui. Cet état hypnotique, à l’opposé du gouvernement de soi-même, est nuisible au bien-être.

La Bible affirme: « Il est tel que sont les pensées dans son âme.» (Proverbes 23:7) En soulignant le lien de cause à effet qui existe entre nos pensées et notre vécu, ce verset montre qu’il nous appartient directement de « filtrer » les suggestions et les messages qui nous sont présentés. Mary Baker Eddy expose ce processus dans Science et Santé,en expliquant qu’il est impératif de filtrer avec soin les suggestions pour n’admettre « que les conclusions » compatibles avec la vie harmonieuse à laquelle on aspire (voir p.392).

La tâche semble titanesque, étant donné qu’on entretient chaque jour des milliers de pensées. Mais j’ai constaté qu’il m’est plus facile d’avoir la conscience en éveil lorsque ma pensée s’aligne plus fidèlement sur Dieu. Cette approche me permet de détecter plus facilement les suggestions négatives.

Je me souviens d’une expérience liée à ma passion pour le tennis. Depuis la faculté, j’avais fait en sorte d’y jouer aussi souvent que mon travail et mes obligations familiales me le permettaient. Aussi, après avoir arrêté le tennis pendant deux ans, suite à la naissance de ma fille, je comptais bien m’y remettre. Dans le nouveau groupe de joueuses, il y avait une femme avec un genou bandé. Tandis que tout le monde l’écoutait parler en détail de sa douleur et de ses radiographies, je l’ai entendu dire: « D’après le médecin, c’était inévitable. Tous ceux qui jouent au tennis depuis aussi longtemps que moi finissent par avoir ce genre de problème. »

Jésus reconnaissait uniquement la présence de la loi divine du bien. En adoptant ce point de vue élevé, il arrachait le masque à la croyance opposée et la privait de toute autorité supposée.

Même si je n’étais pas d’accord avec de tels propos, cela m’a rendu triste que des joueurs puissent les prendre pour argent comptant. J’ai appelé des amies pour retrouver ma bonne humeur et l’incident a été clos.

Quelques jours plus tard, alors que je me relevais après avoir joué par terre avec ma fille, j’ai eu une drôle de sensation au genou. J’ai attribué cela au fait que mon enfant prenait du poids en grandissant et que je la portais et la soulevais souvent. Mais comme le problème est revenu plusieurs fois et que la gêne était de plus en plus grande, j’ai fini par me souvenir de cette conversation sur le court de tennis. J’ai eu le sentiment d’un travail inachevé: il me fallait prier pour refuser ce pronostic médical. Mais par où commencer?

Je ne pouvais me contenter d’une attitude superficielle qui consiste à affirmer: « Tout est bien. » Impossible d'ignorer que j’avais mal; et ma partenaire de tennis au genou bandé avait bien dit qu'elle souffrait, elle aussi. En me rappelant ses propos, j'ai compris que le vrai coupable était la suggestion que la pratique d'un sport ou un divertissement innocent risquait d'avoir un effet négatif sur la santé. Cela faisait partie de l'opinion générale selon laquelle, à partir d'un certain âge, le déclin est inévitable et que nous devons tous « payer le prix » de nos activités passées, raisonnables ou non.

Cela m'a poussée à réfléchir à la question suivante: « Si nous sommes tous gouvernés par Dieu, pourquoi autoriserait-Il l'existence d'une loi si terrible ? » Ce que j'apprécie notamment dans l'étude de la Science Chrétienne, c'est d'y trouver une ligne de pensée à suivre, à la fois claire et compréhensible, dans la vie et les enseignements de Christ Jésus. Lorsqu'il était en présence des malades, Jésus partait toujours de l'idée que leurs souffrances n'étaient pas voulues par Dieu. Il savait intrinsèquement que notre Père-Mère aimant n'aurait jamais imposé à Sa création des difformités physiques, de longues maladies ou un caractère immoral. La Science Chrétienne explique que, dans chaque cas traité, Jésus reconnaissait uniquement la présence de la loi divine du bien. En adoptant ce point de vue élevé, il arrachait le masque à la croyance opposée aux ténèbres et à la déchéance, et la privait de toute autorité supposée. La détresse n'étant le fait d'aucun législateur ni d'aucune loi, la sentence de souffrance était annulée et ses manifestations disparaissaient. La guérison qui s'ensuivait révélait l'état de santé parfait et permanent de l'homme. On comprend pourquoi les gens se pressaient autour de Jésus!

Cherchant moi-même à atteindre ce point de vue élevé, j'avais besoin de voir que je n'étais pas un corps matériel à la merci de lois contradictoires, car je faisais partie de la création de Dieu et j'étais à ce titre subordonnée à la loi divine du bien. Cette loi prouvait que le déclin était une ruse, une simple croyance erronée. Étant opposée au bien, cette croyance n'avait jamais été une loi véritable, mais plutôt une croyance hors-la-loi.

Je me suis dit que si l'existence de Dieu ne connaissait pas de date d'expiration, il en était forcément de même de Son « image » et de Sa « ressemblance » (voir Genèse 1:26). Au lieu d'exister dans un état de détérioration conduisant à l'incapacité, nous avons, comme le décrit la Bible, la domination perpétuelle sur toute la terre et sommes à l'abri de la déchéance. Par conséquent, je pouvais compter sur une parfaite liberté de mouvement, au lieu de m'attendre à une mobilité de plus en plus limitée. Je n'étais pas condamnée d'avance à « payer le prix » d'une activité saine. On lit dans Science et Santé que « les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l'action » (p. 454).

Comme le traitement de ce problème impliquait une médecine spirituelle basée sur une façon correcte de penser, je n'avais nul besoin de dorloter ma jambe ni de passer par une période de convalescence. Plusieurs jours après avoir adopté cette attitude mentale radicale, j'ai constaté que la douleur (devenue entre-temps un véritable handicap) avait disparu. Elle n'est jamais revenue.

J'étais très reconnaissante de cette liberté acquise en élevant mes pensées au-dessus des fausses suggestions concernant la santé et le bien-être. Aujourd'hui, sept ans plus tard, je joue toujours régulièrement au tennis, sans le moindre vestige de ce problème.

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