Il y a quelques années, notre église s'est trouvée confrontée à des problèmes du style: travailler pour l'église n'était pas drôle, il y avait peu de visiteurs, pas beaucoup de témoignages et trop de chaises vides à l'école du dimanche. Le besoin s'est fait sentir parmi les membres de se poser honnêtement ces questions: Est-ce que je vis réellement la Science Chrétienne ? Est-ce que je comprends vraiment ce que je lis ? Est-ce que je crois profondément ce que je dis à propos de la Science Chrétienne ? Est-ce que je sais vraiment ce qu'est mon église ? Est-ce que je sais qui est Dieu ? Et enfin: Est-ce que je sais qui je suis ?
Ces questions, lorsqu'on y réfléchit avec sincérité, font que l'on se met à genoux mentalement, que l'on se tait et que l'on écoute les réponses qui nous sont données. Avancer dans ce sens était vraiment dans l'esprit des paroles de Mary Baker Eddy quant à l'importance de bien se connaître soi-même, avant de pouvoir subvenir aux besoins des autres (voir Science et Santé, p. 453).
Cela a été une phase merveilleuse pour notre église, avec moins de conversations futiles et moins d'activité fébrile. Pour moi, c'était comme si nous étions parvenus honnêtement au point de savoir ce qu'il y avait au fond même de notre pensée et de voir que cela n'était pas toujours juste. Cette façon de penser se manifestait sous forme de volonté humaine, d'orgueil, de tentatives de dominer les autres, de propre justification, de découragement, d'accusations erronées, d'envie. Ce n'était pas confortable de laisser toutes ces choses venir à la surface et de les ressentir. Pourtant, il y avait en nous tous un profond désir de vivre la Science Chrétienne, d'aller vraiment vers Dieu.
Je dois dire qu'il y a eu des moments où je me retrouvais en pleurs, et je sais que cela est arrivé à d'autres membres. Mais nous étions toujours convaincus que ce que nous faisions était bon et constructif — que le temps était maintenant venu de faire l'Église véritablement nôtre, d'abord à titre individuel, puis pour la localité, et finalement pour l'humanité entière. J'ai vécu ces moments comme une nouvelle naissance de l'Église au-dedans de moi. Je ressentais de plus en plus cette merveilleuse activité qui guérit, enthousiasme, purifie, élève et réconforte, cette activité que l'on appelle l'Église, et ce sentiment était partagé par d'autres membres aussi.
Quel en a été le résultat pratique ? Une atmosphère de compréhension mutuelle plus profonde, davantage d'humilité, davantage de compréhension spirituelle, de respect et d'ouverture vis-à-vis des inspirations ou des démonstrations individuelles de chaque membre, plus de générosité et moins de volonté humaine, un désir plus spontané de pardonner et d'oublier, plus de patience et moins de critique acerbe, davantage de véritable amour pour tous. Cela nous a permis de poser des questions avec douceur, parfois aussi de faire des remarques lorsque cela s'est avéré nécessaire, sans offenser ni blesser personne, et de conserver une atmosphère de guérison. Oui, les cœurs se sont ouverts pour accueillir le Christ, et nous avons pu voir le merveilleux travail que Dieu accomplit lorsque cela se produit.
Le travail d'église est devenu plus agréable, de nouveaux membres nous ont rejoints, des personnes qui recherchaient la vérité nous ont trouvés, et il y a eu des guérisons pendant les services et les réunions d'église. Et cela continue encore aujourd'hui. Nous entendons le mercredi soir des témoignages intéressants et pleins d'inspiration, et nous avons alloué à l'école du dimanche non seulement une autre pièce dans l'église mais aussi le bureau du conseil, parce que nous avons un grand nombre d'enfants. Certains viennent sans leurs parents: ils ont trouvé l'école du dimanche tout seuls et ils aiment venir, avec la permission de leurs parents. Oui, l'église est une chose merveilleuse.
Quelquefois on nous demande ce que nous avons fait dans notre église. Humainement, nous n'avons pas vraiment fait grand-chose ! Nous n'avons changé ni notre organisation, ni la façon de tenir les services. Mais nous avons permis à l'Église de transformer individuellement notre cœur et notre esprit. Et c'est cela qui a transformé la vie de notre église.
Cet article ainsi que d'autres, consacrés au thème de
l'Église vivante choisi par La Première Église du Christ,
Scientiste, se trouvent en ligne sur le site du Héraut: www.leherautsc.com et en anglais à: http://christianscience.com/churchalive
    