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Article de couverture

L'esprit de Noël, en tout temps et en tout lieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2011


Noël est une période de l'année bien particulière. Et on se sent parfois tenu de tout faire pour que le déroulement de la fête soit irréprochable, comme s'il fallait avoir, coûte que coûte, tout ce qui est beau et précieux justement à ce moment-là. C'est à croire que l'on ne dispose que d'un seul instant dans l'année pour « faire ce qui est bien » et qu'ensuite le tour est joué: quand la fête est finie, la routine reprend ses droits.

La Science Chrétienne m'a aidée à concevoir Noël dans une perspective plus vaste, comme un événement éternel permanent, une expérience de grâce et de vérité qui se déroule dans la pensée, l'effet de l'amour inconditionnel de Dieu envers tous. Noël implique de notre part une prise de conscience accrue de notre spiritualité, et une adhésion à la pensée et au mode de vie purs et semblables à Dieu qui caractérisaient le fils de la Vierge Mère.

La lumière du Christ brise le rêve mortel profond de notre séparation d'avec Dieu, tout rêve de péché et de condamnation, pour nous ouvrir les yeux à la présence glorieuse et éternelle de l'Esprit et à notre innocence originelle en tant qu'enfants de Dieu. Nous entrevoyons l'unité éternelle que nous formons avec Dieu et le fait que nous sommes créés à Sa ressemblance, ce qui nous remplit de la joie d'Emmanuel.

Au cours des ans, j'ai découvert que les conditions particulières dans lesquelles se passe le jour de Noël sont en fin de compte sans rapport avec l'événement. L'important, ce jour-là comme tout autre jour, se résume aux efforts sincères que nous faisons pour garder le calme d'une nature chrétienne humble et semblable à celle d'un enfant. L'humilité est cette crèche paisible de la pensée où l'on peut communier avec Dieu, s'unir à Ses pensées et recevoir le don de Sa grâce.

Je me souviens d'une année où nous nous préparions à passer un Noël paisible à la maison. C'était la situation idéale: aucun déplacement, aucune précipitation. Durant des années, nous avions pris la route avec joie pour nous rendre dans une autre région du pays afin d'y célébrer Noël avec de nombreux membres de la famille. Cette fois-ci, je voulais rester au calme, désirant ardemment célébrer le sens profond de la naissance de Jésus-Christ comme le faisait Mary Baker Eddy: « J'aime à célébrer Noël dans la quiétude, l'humilité, la bonté, la charité, en laissant la bienveillance envers l'homme, le silence éloquent, la prière et la louange exprimer ma conception de l'apparition de la Vérité. » (La Première Église du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 262)

C'est cette « quiétude » que je recherchais. Mais ce Noël tranquille à la maison que j'avais tant souhaité n'allait pas être possible. Ma famille a eu besoin, cette année-là, d'un surcroît d'amour et de soutien. Aussi mon mari et moi avons décidé de nous déplacer une fois de plus. C'était la bonne décision à prendre, mais cela ne me réjouissait guère. En fait, j'avais l'impression de couver une grippe. En toile de fond, me venait cette suggestion persistante: « Noël sera gâché. »

Cependant, tandis que je m'affairais en emballant les cadeaux et en préparant les biscuits de Noël, une perspective plus prometteuse a pris le dessus. Une lueur de joie a vu le jour, dispersant peu à peu les nuages de déception qui s'étaient accumulés dans mes pensées. Je savais par expérience que c'était là un signe du Christ à l'œuvre qui, comme toujours, élève la pensée et nous encourage. Cette pensée m'est venue: « Cela ne te ressemble pas de croire que le Christ, ce présent merveilleux que Dieu nous a fait, puisse être assombri par des circonstances humaines. » En effet, je n'avais pas l'habitude de voir les choses ainsi; quelle conception limitée de Noël !

Je me suis alors souvenue de quelque chose que je savais enfoui en moi, mais que j'avais perdu de vue quand mes projets personnels de fête « idéale » étaient tombés à l'eau: ce mélange particulier de joie, de paix et d'espérance que l'on associe au jour de Noël ne dépend ni du temps ni des circonstances matérielles. On n'a pas besoin de se trouver dans un lieu particulier, à une certaine date, pour ressentir la joie de l'apparition du Christ, de l'apparition de la Vérité. Le Christ n'est pas saisonnier; la Vérité n'est pas saisonnière. L'influence bienveillante et curative d'Emmanuel, « Dieu avec nous », est permanente.

Je réfléchissais ainsi, sans cesser de m'affairer (cuisine, cadeaux, valises), quand j'ai soudain compris que je pouvais, malgré tout, avoir ma place dans la quiétude de Noël. En effet, cette place se trouvait dans l'Entendement divin, en Dieu, et non sur une carte géographique. C'est un lieu où l'intérêt personnel, les soucis, l'orgueil et l'agitation sont réduits au silence, et où l'on sent la présence de Dieu; c'est un lieu de guérison et d'amour qui inclut le monde entier. Aucune condition humaine « idéale » ne pouvait m'apporter ce lieu de paix spirituel et aucune circonstance défavorable ne pouvait m'en priver. Dès lors, mon point de vue a changé. Je ne m'attendais plus qu'à de bonnes choses de ce voyage que nous devions entreprendre.

On n'a pas besoin de se trouver dans un lieu particulier, à une certaine date, pour ressentir la joie de l'apparition du Christ, de l'apparition de la Vérité.

Dès que je suis arrivée chez ma sœur, quelques jours plus tard, elle et moi nous sommes plongées avec entrain dans l'activité propre à une grande famille qui se prépare à fêter Noël avec quatre jeunes enfants. Mais j'étais bien décidée à laisser le Christ affirmer à chaque moment: « Paix ! Sois tranquille ! » (Marc 4:39; d'après la version King James) Je priais pour que mes pensées et mes actes restent centrés sur Dieu et contribuent ainsi à une atmosphère harmonieuse et propice à la guérison pour tous.

À deux reprises, je me suis sentie sur le point de tomber malade, mais je n'avais plus peur que Noël soit gâché par quoi que ce soit, ou bien que je le gâche moi-même en étant malade. Je me répétais que Noël serait au rendez-vous; que rien ne pourrait l'empêcher; que la lumière de la Vérité et de l'Amour parviendrait au cœur même de chaque personne présente; qu'il y aurait des bienfaits pour tous. Chaque fois que je priais pour rester calme et consciente de la présence aimante de Dieu comme étant la seule réalité, les symptômes battaient en retraite, si bien que la grippe (ni autre chose, d'ailleurs) ne s'est jamais développée.

Cette année-là, l'influence divine s'est manifestée de bien des façons. Les enfants ont été charmants, affectueux et reconnaissants. Une parente qui était tentée de s'isoler, après le décès de son mari, s'est sentie parfaitement intégrée et appréciée. Un autre membre de la famille qui avait l'habitude de dire en ronchonnant: « Je déteste Noël ! » a participé à la fête comme jamais auparavant, et nous nous sommes beaucoup amusés en sa compagnie. Ma sœur, toujours aussi généreuse dans sa façon de nous recevoir, se sentait extrêmement stressée à cause de tout ce qu'elle avait à faire. Mais alors qu'elle était dans la cuisine, devant l'évier, elle a ressenti tout à coup la présence de Dieu. La paix a tout simplement remplacé le stress. Ma sœur n'avait même pas prié à ce moment précis. Le changement s'est opéré spontanément. C'est ainsi que cela se passe avec le Christ. Il vient à notre secours quand nous en avons le plus besoin, pour la seule raison que Dieu nous aime tous infiniment.

Ce Noël a été pour moi très riche d'enseignements, le plus important étant que « le Christ n'est pas sujet aux conditions matérielles » de temps ni d'espace (voir Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 49). J'ai trouvé la quiétude tant désirée et dont j'avais craint de manquer, dans la simplicité et l'humilité semblables à celles du Christ, sans avoir besoin de regarder ailleurs qu'en moi-même.

Je n'ai pas tardé à découvrir que ce lieu tranquille était aussi un lieu d'activité — l'activité de la prière altruiste et de l'intérêt manifesté à l'égard du bien-être d'autrui. C'est un endroit où l'on voit la grâce de Dieu s'épancher de façon impartiale, en tout lieu et sur tout le monde: militaires, réfugiés, orphelins, prisonniers, sans-abris, ceux qui ont le cœur brisé... nul n'est oublié. Il est tout à fait légitime de vouloir célébrer Noël dans la quiétude, comme aimait le faire Mary Baker Eddy. Mais n'oublions pas que Noël s'accompagne de toutes les qualités chrétiennes qui apportent la paix et bénissent notre prochain, qualités que Mary Baker Eddy appréciait tout autant et qu'elle exprimait en célébrant Noël.

Le 25 décembre revient chaque année puis passe, et les fêtes qui l'accompagnent nous procurent plus ou moins de satisfaction selon les circonstances. Mais le Christ, cette influence spirituelle merveilleuse et constante, n'est suivi d'aucune déception, une fois les cadeaux ouverts et les réjouissances terminées. Sa promesse lumineuse est réelle; elle n'est pas ternie par l'ombre des erreurs passées, des problèmes irrésolus, ni par la menace d'incertitudes futures.

C'est ainsi que cela se passe avec le Christ, il vient à notre secours quand nous en avons le plus besoin, pour la seule raison que Dieu nous aime tous infiniment.

Rien ne saurait obscurcir l'étoile de Bethléhem du Christ, qui se fait jour dans le cœur. Rien n'existe que la présence rayonnante de l'éternel maintenant de l'Esprit et la certitude de la guérison et du salut pour tous. Toutes les promesses symbolisées jadis par l'arrivée de l'enfant Jésus dans une crèche s'accompliront assurément et progressivement dans chaque existence individuelle et dans le monde entier. C'est là le merveilleux cadeau de notre Père pour tous Ses enfants.

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