La Science Chrétienne enseigne que Dieu est Esprit et que c’est de l’Esprit que vient tout ce qui existe réellement. Cet enseignement est basé sur ce qui est dit dans le livre de la Genèse, dans la Bible, où tout est créé par Dieu et déclaré « très bon » (voir 1:31). Aussi, dans l’Évangile selon Jean, il est écrit: « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole, Dieu, l’Esprit], et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » (1:3) Tout ce que l’Esprit crée est spirituel, le semblable produisant le semblable.
Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, écrit ce qui suit: « Dieu est le bien, et le bien est la récompense de tous ceux qui recherchent Dieu avec diligence. » (Écrits Divers, p. 206). Ainsi, le bien que l’on possède vient uniquement et entièrement de notre Père-Mère Dieu, le seul Créateur de tout ce qui existe. La vraie substance est spirituelle: elle ne tarit pas et ne connaît ni récession ni perte.
Lorsque nous identifions tout ce que nous possédons en tant que biens spirituels (puisque émanant de l’Esprit, Dieu), alors nous pouvons en jouir et être certains que ces biens spirituels nous procurent une satisfaction complète et durable.
Il y a plus de 25 ans, j’avais acheté un magnétoscope pour la maison. À cette époque, cet appareil était un luxe et coûtait très cher dans mon pays; j’avais en fait dû l’acheter en deux mensualités. Cet appareil faisait le bonheur de toute la famille; on y regardait des films intéressants comme « Les Dix Commandements », « Jésus de Nazareth », etc. Mais une nuit, alors que nous dormions tous, un cambrioleur est entré dans la maison après avoir fracassé la grille d’une fenêtre et a dérobé uniquement ce magnétoscope.
À mon réveil, je suis sorti par le garage pour me rendre à mon lieu de travail et n’ai rien remarqué. Mais les enfants, qui se sont réveillés plus tard, ont constaté le vol et c’est à midi, lors du déjeuner qu’ils m’en ont fait part. Les enfants et moi-même étions attristés et frustrés par la perte de cet appareil qui nous donnait une pleine satisfaction. Mais l’émoi passé, j’ai pensé qu’il fallait prier pour résoudre cette situation. Je me suis posé la question de savoir d’où venait le bien; puis je me suis dit que le bien réel, venant de Dieu, ne pouvait être dérobé car il est spirituel. J’ai aussi prié pour reconnaître que celui qui avait volé l’appareil était dans sa vraie nature un enfant de Dieu: il était comme un récipient déjà rempli par l’abondance divine. On ne peut verser davantage dans un récipient déjà plein ! Et j’ai reconnu que je ne pouvais jamais perdre ce qui était réellement mien, malgré ce que les circonstances semblaient indiquer. Je n’ai pas prié pour que Dieu me ramène le magnétoscope, mais j’ai prié pour prendre conscience qu’en réalité rien ne m’avait été enlevé.
Puis je me suis senti poussé à porter plainte « contre x ». Au lieu de déposer cette plainte au commissariat de mon quartier, j’ai été conduit à aller la déposer au centre-ville, au commissariat central. Pour moi, l’affaire était close et je n’y ai plus pensé.
Deux mois plus tard, alors que j’étais à mon bureau, le téléphone a sonné. C’étaient les enfants qui m’appelaient depuis la maison en m’informant que le voleur était chez nous. À ma question de savoir de quel voleur il s’agissait, ils m’ont répondu: « Le voleur du magnétoscope est ici avec deux policiers, et ils t’attendent. »
À mon arrivée, je me suis adressé avec beaucoup d’amour au jeune voleur (que je ne connaissais pas), en lui disant qu’il était intelligent et fort pour travailler de nuit et arracher des grilles solidement posées sur des ouvertures. Pourquoi ne pas utiliser ces belles qualités pour vivre correctement? Il y a dans notre pays la mer, les fleuves, les rivières, la forêt, la savane pour trouver tout ce dont nous avons besoin. Pourquoi ne pas cultiver la terre, par exemple, notre terre si riche et si fertile, où les graines jetées au sol germent en abondance!
J’ai reconnu que je ne pouvais jamais perdre ce qui était réellement mien.
Ensuite je me suis tourné vers les policiers, en leur demandant ce que je pouvais faire pour eux. Les policiers m’ont dit: « Ce monsieur est un voleur connu, qui pénètre dans les maisons pendant que les habitants dorment. Dans le cadre de notre métier, nous voulions savoir comment il opère sans rèveiller les propriétaires. C’est alors qu’il a choisi votre maison pour nous démontrer comment il opère et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici. » Il était clair pour moi que ce jeune homme n’était pas venu chez nous par hasard, mais pour qu’il puisse ressentir notre pardon et nos pensées pleines d’amour. Les policiers m’ont ensuite informé que l’appareil dérobé chez moi avait été retrouvé car le voleur n’avait pas pu le vendre. Ils m’ont demandé de passer au commissariat central avec les justificatifs pour le récupérer. Bien sûr, j’ai récupéré le magnétoscope sur présentation de la copie de ma plainte. Nous avons encore utilisé cet appareil pendant de nombreuses années, à la grande joie de toute ma famille. Cet incident m’a montré qu’il est possible de retrouver ce qui semble avoir été perdu, sous quelque forme que cela se présente. Dans mon cas, j’avais absolument refusé de croire que quelque chose de bon m’avait été enlevé. Ma pensée était rivée sur des pensées comme celle-ci: « L’homme marche dans la direction vers laquelle il tourne ses regards, et là où est son trésor, là aussi sera son cœur. Si nos espoirs et nos affections sont spirituels ils nous viennent d’en haut, non d’en bas, et portent comme jadis les fruits de l’Esprit. » (Science et Santé, p. 451) Conscient du bien en tant que dispensation divine, en tant qu’une grâce de Dieu, j’ai eu la preuve de ce qui est dit dans le cantique 207 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne: « Dieu bon, qui changes toute perte en gain ! » Rien n’est en dehors de la présence de Dieu et c’est Lui qui est le pourvoyeur de tout.
