En juin 2009, j'ai été licenciée, pour des raisons qui me paraissaient injustes, par le cabinet d'audit comptable qui m'avait embauchée deux ans auparavant. C'était mon premier emploi, et il y avait beaucoup de pression. Nous avions une semaine pour vérifier les comptes d'une entreprise et émettre un avis sur leur exactitude. Dans ce cabinet d'audit, à la fin de chaque année, comme à l'école, nous passions d'un grade à l'autre.
J'ai eu de très bons résultats durant ma première année, et l'année suivante, des tâches normalement dévolues à des grades supérieurs m'ont été confiées. À la fin de cette deuxième année, la direction a estimé mon travail insuffisant sur deux de mes missions et a décidé de se passer de moi brutalement. J'ai eu le fort sentiment que le véritable motif de cette décision était la crise économique, et je me suis rendu compte qu'autour de moi, je n'étais pas la seule dans cette situation. Par exemple, au même moment, un manager a subit le même sort, alors qu'il avait eu de très bons résultats l'année précédente.
Jusqu'à présent, mon caractère était plutôt de minimiser les événements et de ne pas faire de vagues. Or je me suis rendu compte qu'il faut parfois prendre position. Pour me conforter dans cette idée, je me suis appuyée sur ce passage tiré de Science et Santé de Mary Baker Eddy: « On trouve dans le monde trop de courage animal et pas assez de courage moral. Il faut que les chrétiens prennent les armes contre l'erreur dans leur foyer et au-dehors. » (p. 28-29)
Sans colère ni désir de vengeance, j'ai donc été amenée à contacter un délégué du personnel, qui m'a aidée à me défendre dans le cadre prévu par le code du travail. J'ai pu ainsi quitter l'entreprise dans de très bonnes conditions financières. De plus, ces démarches ont été utiles pour les personnes qui rencontraient les mêmes difficultés que moi. Cette expérience m'a ouvert les yeux sur la nécessité de prier face à tout genre d'injustice.
Je comprenais mieux ce que Dieu voyait de la situation: à savoir que l'homme est Son enfant, jamais soumis aux fausses lois du manque d'activité ou de ressources.
Après cela, j'ai commencé à chercher un nouveau travail et j'ai envoyé des C.V., mais sans me précipiter. J'ai refusé des offres qui ne correspondaient pas à mes attentes. Ce dont je ne me doutais pas, c'est qu'un mois plus tard, mon mari allait à son tour perdre son emploi. Nous nous retrouvions soudain sans ressources, alors que nous avions fait plusieurs grosses dépenses et avions des crédits en cours. Plus le temps passait et plus l'inquiétude me gagnait. Nous voyions nos économies diminuer et la situation devenir critique. Il fallait que je retrouve d'urgence un emploi. À ce stade-là, j'ai décidé de confier mes désirs à Dieu, de mettre au deuxième plan mes exigences professionnelles et d'écouter sincèrement Ses directives. Un matin, la leçon biblique hebdomadaire [indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne], dont le sujet était « L'Âme », m'a particulièrement inspirée. J'ai vu clairement l'importance de la gratitude, non seulement pour tout ce que nous avions déjà reçu mais aussi simplement pour le fait que « Dieu est Amour ». J'aime beaucoup ce verset du cantique 224 de l'Hymnaire de la Science Chrétienne: « Toutes les sources d'ici-bas / Peuvent se dessécher: / Ton flot d'amour ne tarit pas, / Et pour moi, c'est assez ! »
Forte de cette certitude que Dieu est présent et tout Amour, j'ai ensuite prié pour faire face à la pénurie de travail que notre pays rencontrait. Les médias mettaient l'accent sur la montée du chômage, notamment pour les cadres, et je constatais qu'effectivement il y avait beaucoup moins de propositions d'emploi dans mon secteur d'activité. Je me suis donc détournée de ces raisonnements pour mieux comprendre ce que Dieu voyait de la situation. Je savais que l'homme est l'enfant de Dieu et par conséquent jamais soumis à ces fausses lois du manque. Comme le dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « L'homme n'est pas créé pour labourer la terre. Son droit de naissance est la domination, non l'assujettissement. Il est maître de la croyance à la terre et au ciel — étant lui-même subordonné uniquement à son Créateur. Telle est la Science de l'être. » (p. 517-518)
L'idée très forte m'est venue, comme un ordre, d'appeler une personne avec laquelle j'avais collaboré au cours d'un stage durant mes études. Cette collègue m'a dit que j'appelais au bon moment car son service cherchait justement à embaucher et elle me convoqua pour un entretien. Je me suis rendu compte que les résultats obtenus durant les moments de prières sont « solides » et que je pouvais dorénavant m'appuyer dessus. Ainsi, grâce à cette certitude d'être toujours guidée par Dieu, j'ai pu me rendre au rendez-vous pleine de confiance et de calme, et tout s'est très bien passé. J'ai obtenu le poste, avec, en prime, une belle augmentation salariale par rapport à mon précédent emploi; j'avais en outre moins de déplacements et des horaires moins chargés. Enfin, tous les crédits engagés par mon mari et moi ont pu être soldés, ce qui a été un sujet de gratitude supplémentaire pour les deux.
J'ai mesuré à ce moment-là, à quel point la spiritualité apporte une réponse pratique et efficace aux difficultés que nous rencontrons. Ce passage tiré de la Bible reflète bien ma pensée: « Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, Et ne t'appuie pas sur ta sagesse; Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers. » (Proverbes 3:5, 6)
