À la rentrée de l'année 2008-2009, j'ai perçu une aide scolaire qui m'a permis de payer mes repas et les frais de transports pour me rendre à mes cours de Terminale (la dernière année de lycée). Mais pendant ce temps, papa pensait que j'allais payer mes frais de scolarité avec cet argent. Au début de l'année 2009, à trois jours de la clôture des dossiers, c'est-à-dire que nous étions le lundi et que l'échéance tombait le mercredi, le proviseur est venu nous informer du besoin de payer nos frais de scolarité avant cette date limite. Arrivé à la maison, j'ai expliqué la situation à papa et il m'a dit qu'il n'avait plus d'argent puisque nous étions au milieu du mois de janvier. Jusqu'au mercredi matin, il n'a rien dit ou fait au sujet de cette situation, et là me sont venues à l'esprit toutes sortes de craintes telles que: « Tu ne vas pas passer ton examen, puisque tu n'as pas de moyens financiers pour déposer ton dossier. » Intérieurement, j'étais très fâché contre papa. J'étais inquiet et soucieux, au point que je ne pouvais même plus parler à personne à la maison. Puis l'idée m'est venue d'aller voir maman, puisqu'elle est divorcée d'avec papa depuis 2001. Mais j'ai également pensé que les fêtes venaient à peine de passer et qu'elle n'aurait rien dans la maison, comme je l'avais moi-même constaté auparavant.
Cependant, plus tard dans la journée, je me suis mis à réfléchir et je me suis dit qu'étant scientiste chrétien et ayant participé à plusieurs réunions de témoignages de la Science Chrétienne, où j'avais entendu des assistants expliquer comment ils s'étaient appuyés sur la prière pour résoudre toutes sortes de problèmes, c'était une occasion pour moi de démontrer cette Science.
J'ai repris alors des passages de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, qui nous avaient été indiqués quand j'avais assisté à un Sommet de la Science Chrétienne pour la jeunesse, à Pointe-Noire, en septembre 2008. Ces passages portaient sur les « ressources infinies ». Ces ressources sont spirituelles et répondent à tous les besoins. Parmi ces passages, certains ont retenu particulièrement mon attention, notamment celui-ci dans Écrits divers: « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. [...] Cette douce assurance est le "Tais-toi, sois tranquille" s'adressant à toutes les craintes humaines et toutes les souffrances. » (p. 307) J'ai reconnu que mes vraies possessions étaient les idées spirituelles que Dieu me donne, mais que pour les voir, il me fallait chasser les inquiétudes et les mauvaises pensées. L'idée m'est venue alors qu'il fallait d'abord que je change ma facon de penser envers papa, et ensuite seulement, je pourrais réaliser que je suis dans l'abondance de Dieu. J'ai aussitôt remplacé les pensées d'accusation par des pensées d'amour sincère pour mon père.
Après avoir ainsi prié et médité, je me suis rendu à la réunion de témoignages du mercredi dans mon église filiale. À la sortie, inspiré par toutes les idées spirituelles que j'avais reçues, je suis allé chez maman et je lui ai expliqué la situation. Elle m'a répondu: « Ne te lamente pas ! Il y a justement un locataire qui m'a payée ce matin, alors que nous ne sommes qu'au milieu du mois. » En entendant cela, j'ai été rempli de joie. Aussitôt, ce même soir, je suis allé payer mes droits, car je connaissais l'adresse du proviseur.
Avoir pu constater ainsi combien I'amour de Dieu pourvoit à nos besoins m'a bien servi par la suite, surtout dans le cadre des examens.
Au début de la classe de Terminale, j'avais été effrayé par le volume des leçons à étudier, et ma première note en philosophie a été 2,5 sur 20. J'ai eu très peur de ne pas réussir au baccalauréat. Pour m'aider à sortir de cette angoisse, j'ai appelé un praticien de la Science Chrétienne afin qu'il me soutienne par la prière. Il m'a posé deux questions: « Frère, qui t'a créé ?» J'ai dit: « Dieu. » « Et qui a créé ceux qui composent les sujets? » J'ai répondu: « Dieu. » Il m'a dit: « Maintiens dans ta pensée que Dieu ne connaît pas d'échecs et donc place toute ta confiance en Lui. » Il m'a demandé de lire le cantique n° 354 de I'Hymnaire de la Science Chrétienne, qui commence ainsi:
L'esprit de Dieu conduit
Sur des sentiers nouveaux.
À nous la tâche, mais en Lui
La force qu'il nous faut!
Après cette conversation avec lui, ma crainte a diminué peu à peu. J'étais conscient que j'avais beaucoup de travail à faire pour cet examen, mais que les capacités pour accomplir ce travail et pour réussir appartenaient à Dieu.
Quelques jours après, je suis tombé sur un numéro du Héraut qui avait pour titre « Démarrer avec confiance » (juin 2008). Une bonne partie de ce Héraut avait été écrite par des jeunes qui avaient surmonté par la prière divers défis, dont une scientiste chrétienne qui avait vaincu ses craintes, lors de la préparation du concours pour devenir enseignante. Son expérience et les passages de la Bible qu'elle avait étudiés m'ont beaucoup inspiré, par exemple l'endroit où Dieu dit à Moïse: « Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » (Exode 4:12), et cette phrase de Jésus: « ... le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père... » (Jean 5:19) Je me suis efforcé de me voir comme une expression complète du Père.
Dans les jours et les semaines qui ont suivi, mes notes en philosophie sont passées de 2,5 à 8,9, puis à 13!
Puis, le jour des premières épreuves du baccalauréat est arrivé. La Leçon biblique de cette semaine avait pour titre: « Dieu, la seule cause et le seul Créateur ». [Les Leçons bibliques sont indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne.] Chaque matin, avant de partir, je lisais et j'étudiais cette leçon, et certains passages m'ont beaucoup soutenu. Ils m'ont donné la certitude que la sagesse, « la connaissance et l'intelligence » ne pouvaient provenir de mes capacités personnelles, mais de Dieu seul. (voir Proverbes 2:6) Il me suffisait de reconnaître ces vérités bibliques pour être conscient de la présence infinie de l'intelligence divine et pour en voir les fruits: « Si nos espoirs et nos affections sont spirituels, écrit Mary Baker Eddy, ils nous viennent d'en haut, non d'en bas, et portent comme jadis les fruits de l'Esprit. » (Science et Santé, p. 451) Ces fruits me sont apparus: chaque jour, dans chaque matière, je m'apercevais que je connaissais par cœur les sujets qu'on nous donnait. L'examen s'est terminé dans de bonnes conditions. Quelques jours plus tard, après la délibération, j'ai appris que j'étais admissible, et que c'est en philosophie que j'avais obtenu la meilleure note. La deuxième session s'est aussi passée sans problème.
J'étais conscient que j'avais beaucoup de travail à faire pour cet examen, mais que les capacités pour accomplir ce travail et pour réussir appartenaient à Dieu.
Maintenant, je suis en deuxième année d'anglais à l'université, et je continue de m'appuyer sur l'étude de la Science Chrétienne pour ne plus craindre les jours à venir et pour placer toute ma confiance en Dieu.
    