Êtes-vous préoccupé par un problème de santé? Ou peut-être par la façon dont une entreprise est dirigée? Ou encore par la manière dont évoluent l'économie ou le système d'aide publique de votre pays? Toutes ces interrogations pourraient-elles se résumer à cette question de fond: Qui gouverne vraiment dans toutes ces situations?
Récemment, des collègues de la rédaction et moimême avons discuté avec un groupe de stagiaires, venus de différents horizons pour travailler avec nous pendant la période d'été. Parmi les problèmes qu'ils ont soulevés, il y avait celui-ci: leurs amis et eux-mêmes n'avaient pas le sentiment d'avoir une grande maîtrise de leur avenir. Des conditions sociales et économiques plutôt agitées peuvent créer beaucoup d'incertitudes, et cela tout particulièrement pour ceux qui sont à la veille d'entrer sur le marché du travail. Suggérant un thème d'article pour le Christian Science Sentinel (une publication sœur du Héraut), un stagiaire a dit: « Pourquoi pas "La crainte de voir ses projets tomber à l'eau après avoir obtenu son diplômes, "? »
Le message était clair. Et pourtant cela peut tout aussi bien arriver des années après avoir obtenu ses diplômes, comme par exemple, lorsqu'un groupe d'employés ayant un contrat de durée déterminée dans tel ou tel secteur industriel, bien qu'appréciés de leurs employeurs, se retrouvent soudain sans emploi. Ou lorsqu'une personne met fin à une relation qui paraissait durable. Qui contrôle vraiment ces situations? Sommes-nous, comme dans le film Forrest Gump, cette plume symbolique flottant dans l'air—des personnages à la dérive, le long d'une vie remplie d'évènements disparates trop souvent en dehors de notre contrôle?
Ou alors existe-t-il un véritable principe de Vie, qui est partout, tout le temps, et qui prend soin de nous à tout moment? Une autorité qui ne commet aucune erreur, qui orchestre chaque note pour qu'elle soit parfaitement synchronisée avec les autres, qui aime et guide avec impartialité? La Science Chrétienne nous dit que oui, que c'est justement ce que Dieu est et ce que Dieu fait.
Cette Science divine du gouvernement nous montre également que la maîtrise que nous manifestons, et qui nous a peut-être demandé de grandes luttes avant de pouvoir l'atteindre, n'est ni notre propriété personnelle ni notre création. Le contrôle, dans sa signification spirituelle, n'est pas une possession humaine ni un phénomène obéissant à la règle selon laquelle « certains ont tout et d'autres rien ». Le contrôle appartient à son origine divine. Mais chacun de nous peut manifester une plus grande maîtrise au moment et à l'endroit où cela s'avère nécessaire, parce qu'il s'agit d'un attribut de l'intelligence spirituelle qui fait partie de la nature de chacun. Nous n'avons besoin que d'entrevoir la perfection de la véritable source de toute maîtrise pour mieux réaliser notre propre perfectibilité en tant que reflet de Dieu: la capacité que possède chaque créature de Dieu de L'exprimer par l'équilibre, le calme et le contrôle de soi.
La sagesse populaire définit généralement le contrôle en termes de confiance en soi (sur le plan humain) et de force personnelle, faisant parfois référence à la force intérieure, mais le plus souvent au pouvoir des muscles ou de I'autorité mentale. Cette vision met fondamentalement I'humain au centre de toutes choses, et Dieu « quelque part ailleurs », voire même nulle part. En opposition totale avec cette vision matérialiste de la vie, Mary Baker Eddy définit le moi spirituel notamment comme « ... ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soient propres, mais reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 475). Définissant le Créateur en tant qu'Entendement, elle conclut: « Gouverné par I'intelligence divine, I'homme est harmonieux et éternel. » (ibid., p.184) Jésus a vécu mieux que tout autre cette révélation de la vérité de I'être. Sa vie incarnait la grâce pleine d'autorité de son Père-Mère. Les choses qu'il accomplissait semblent miraculeuses: marcher sur l'eau, guérir instantanément les maladies, ressusciter les morts. Et pourtant, d'autres personnes, que ce soit à l'époque de Jésus ou plus récemment, ont également prouvé que la physique, la physiologie, et même « la reine des épouvantes » (la mort) n'ont finalement aucune autorité. C'est la Vie, Dieu, qui détient cette autorité. Et l'unique principe de la Vie gouverne et maintient tout ce qui existe, tout ce qui exprime sa nature éternelle.
La physiologie peut soutenir que le corps humain est un organisme agissant de lui-même, constitué de fonctions qui dégénèrent avec le temps. La Science de la Bible révèle que le corps est un état de pensée rendu manifeste. La pensée s'améliore lorsque nous accueillons en prière l'influence transformatrice de Dieu, le Christ. L'intégrité et un fonctionnement normal résultent de cette pensée régénérée par le Christ.
La véritable guérison-trouver la paix en ce qui concerne notre santé, ou les prochaines étapes de notre vie ou notre juste place dans le monde-vient lorsque nous pouvons entrevoir « tout ce qui appartient à [notre] Créateur ». Se connaître soi-même comme étant créé par Dieu, toujours aimé et employé, c'est se libérer du désir de posséder un quelconque contrôle personnel.
