Dans la famille de mon épouse, il existait une tradition selon laquelle manger de la viande de chèvre est un crime qui peut entraîner des conséquences graves. Cette « règle » est liée à l'histoire familiale selon laquelle un des ancêtres, qui avait disparu dans la forêt, avait été sauvé par une chèvre.
La naissance de notre avant-dernier enfant, un garçon, s'était passée dans de très bonnes conditions, et il était en très bonne santé. Mais quelques mois après sa naissance, nous avons remarqué l'apparition de boutons sur tout son corps. Notre fils cependant n'en souffrait pas.
Vers l'âge de deux ans, nous avons eu recours à un diagnostic médical. Selon les examens appropriés pratiqués par les docteurs, le sang de notre fils était infecté, et l'enfant a été soumis à un traitement d'antibiotiques. Néanmoins, plus il prenait de médicaments, plus son cas empirait, et le verdict est finalement tombé, quand notre fils avait quatre ans, que cette infection était incurable et que la médecine ne pouvait rien faire. Dès le début, nous nous étions efforcés, mon épouse et moi-même, de percevoir la nature réelle de notre fils, tel que Dieu l'a créé c'est-à-dire à l'image et à la ressemblance spirituelle de Dieu, parfait comme Dieu Lui-même est parfait. Nous avons alors abandonné le traitement médical pour nous appuyer uniquement sur la prière afin de parvenir à la guérison totale de notre fils, car nous avions nous-mêmes bénéficié de beaucoup de bienfaits inhérents à notre étude de la Science Chrétienne.
Nous nous sommes adressés à un praticien de la Science Chrétienne qui nous a aidés à comprendre que ce garçon était l'enfant bien-aimé de Dieu, l'objet de Sa tendre affection, parfait, pur et sans tache. Dieu, l'Amour infini, l'aimait et l'entourait de tout Son amour, et ne pouvait en aucun cas le doter de caractéristiques qui soient mauvaises. Tout ce que Dieu avait fait était bon, tel était le seul et unique verdict au sujet de notre fils (voir Genèse 1:26, 27, 31). Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, le praticien a attiré notre attention sur ce passage: « Dans la Science, l'homme naît de l'Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. »(p. 63) Ce passage, qui nous était très familier, nous a donné la certitude que la guérison viendrait, même si les apparences ne donnaient guère d'espoir. L'ami praticien nous a fait voir que le traitement ne consistait pas à changer le petit garçon ou à l'améliorer mais à prendre conscience de la perfection présente et permanente de notre fils en tant qu'enfant de Dieu.
De son côté, l'enfant, qui était éléve de l'école du dimanche de la Science Chrétienne, apprenait à connaître les vérités au sujet de Dieu, son véritable Père-Mère, et au sujet de lui-même comme reflétant la perfection divine. Il arrivait qu'il pose des questions sur son état et nous le rassurions en tournant sa pensée vers Dieu. Alors il retrouvait bien vite sa gaieté.
Cependant, le petit garçon était devenu la risée de ses amis, à cause de son problème. Sa maman et moi poursuivions avec encore plus de conviction l'étude des vérités tirées des leçons bibliques [indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne], et la lecture des périodiques de la Science Chrétienne tel que le Héraut nous aidaient à repousser le découragement.
Puis, un jour où elle nous rendait visite, une proche parente de mon épouse nous a demandé si par hasard nous n'avions pas mangé de la viande de chèvre. (Notre fils avait alors neuf ans.) Nous lui avons répondu par l'affirmative, car c'était notre plat préféré. Elle a conclu que c'était le fait d'avoir mangé cette viande qui faisait souffrir notre enfant.
Nous avons rapporté cela au praticien qui nous a dit que ce genre de croyance était une duperie au sujet de Dieu et de l'enfant. La Bible nous donnait autorité sur de telles croyances traditionnelles, car Jésus a dit: « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme, mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme. » (Matthieu 15:11) De plus, personne ne peut souffrir à cause des péchés des autres. Notre enfant ne pouvait donc pas souffrir parce que nous, ses parents, avions mangé un certain aliment. Lui était innocent. D'ailleurs, ni l'enfant ni nous-même ne pouvions souffrir, parce que nous n'avions désobéi à aucune loi de Dieu.
Nous avons donc maintenu l'idée que la seule loi à laquelle nous étions soumis, notre enfant, nous-mêmes et tout homme, femme et enfant était la loi de Dieu, qui était suprême et gouvernait tout harmonieusement. Cette loi annihilait la prétention de toute autre loi. Dieu était le seul et unique Législateur et Il ne pouvait pas se contredire, c'est-à-dire, créer des lois contraires à Sa propre nature entièrement bonne. Ces vérités nous ont vraiment mis l'esprit en paix, et nous avons cessé de nous occuper du problème. Lorsque l'enfant prenait son bain, nous nous attachions à son identité véritable d'enfant de Dieu parfait, pur et sans tache et c'est la seule chose que nous voyions. En fait, tout cela nous est sorti totalement de la pensée, et c'est pourquoi nous ne pouvons dire quand la guérison est survenue exactement, mais c'était vers l'âge de dix ans.
Aujourd'hui, cet, enfant a vingt et un ans. C'est un beau garçon qui n'a plus aucune séquelle de cette éruption et qui joue au football, donc en portant des shorts. Toute la famille continue de manger de la viande de chèvre sans inquiétude. Cette guérison nous a prouvé que ce sont des pensées de crainte et de superstition qui projettent la maladie sur le corps, et que celle-ci ne provient pas de propriétés physiques de la matière. Quand on se tourne vers Dieu de tout son cœur, on s'aperçoit que rien n'est nuisible en réalité pour Ses enfants bien-aimés.
Kinshasa, République démocratique du Congo