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Article de couverture

À l’abri de la maltraitance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2010


D’après un rapport de l’Istitut américain d’études sur les violences conjugales, 85 à 95% des victimes de violences domestiques de ces dernières années sont des femmes, bien que l’on recense aussi des cas de maltraitance envers des hommes. Il y est mentionné par ailleurs que ces violences sont la cause principale de blessures chez les femmes, qui sont plus susceptibles d’être agressées par une personne de leur entourage plutôt que par un étranger.

Depuis des siécles, dans certaines cultures, la violence au sein d’une famille est une forme reconnue de contrôle ou de discipline, et si ce n’est pas le cas, un comportement violent se transmet souvent d’une génération à l’autre, sans être dénoncé et à l’abri des regards indiscrets.

Cependant, quoi que disent les statistiques au sujet des maltraitances et de leurs racines, ces situations ne sont pas sans issue. Il existe en effet une loi divine qui dissipe les sombres nuages de la violence et libère les personnes concernées leur permettant de découvrir qu’elles sont les enfants de Dieu, aimées et en sécurité.

Au fil des ans, grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, j’ai acquis la ferme conviction que la création de Dieu est bonne ici et maintenant, ce qui veut dire qu’elle l’est toujours, même lorsque se manifestent des violences, et que Dieu nous donne de voir et de ressentir la joie de cette création bienfaisante.

L’amour de Dieu pour Sa création parfaite et les soins constants dont Il l’entoure constituent une réalité éternelle, dans laquelle chacun de Ses enfants reçoit tout le bien possible et toute la tendresse nécessaire. Il s’agit d’un amour qui guérit et protège, qui nous libère de situations de violence et peut restaurer l’harmonie dans nos relations. Nous sommes tous dotés d’une nature spirituelle dans laquelle nous pouvons puiser et qu’il nous est possible d’exprimer dans toute relation et en toute circonstance.

Il y a quelques années, une jeune femme m’a appelée pour me demander de prier avec elle à propos de ce qu’elle décrivait comme un mariage destructeur. Tant ses enfants qu’ellemême se sentaient menacés par un mari dominateur qui usait de violences verbales; cette situation n’avait fait qu’empirer au cours des années, et son plus jeune fils lui demandait de quitter son papa, car il en avait peur. Cette femme était réticente à l’idée de divorcer et pensait qu’elle devait rester mariée à cet homme, dans l’intérêt de sa famille et pour des raisons économiques.

Alors que nous parlions et que nous priions ensemble, elle a ressenti une confiance grandissante dans le fait que Dieu la guiderait pour sortir de cette situation. Nous étions d’accord que toute forme de violence était inacceptable et que chaque victime de sévices était en droit de trouver des solutions durables. Nous avons puisé l’inspiration dans une puissante directive qui s’applique à toute forme de discorde, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy: « Élevez-vous dans la force de l’Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. Dieu en a rendu l’homme capable, et rien ne saurait invalider les capacités et le pouvoir dont l’homme est divinement doué. » (p. 393)

Il était évident que pour ce cas de maltraitance, les mots essentiels de la citation étaient « dans la force de l’Esprit » et « Dieu en a rendu l’homme capable ». Nous avons tous instantanément à notre portée une force puissante qui nous vient de Dieu, et la capacité innée de résister à une situation de maltraitance et d’y mettre fin. Et grâce à ce sentiment d’autorité qui soutenait nos prières, cette jeune femme et moimême avons trouvé que cette « force de l’Esprit» était un pouvoir bien réel sur lequel nous pouvions nous appuyer.

L’amour de Dieu pour Sa création parfaite et les soins constants dont Il l’entoure constituent une réalité éternelle, dans laquelle chacun de Ses enfants reçoit tout le bien possible et toute la tendresse nécessaire.

Nous avons prié pour comprendre que tout bien nous vient directement de Dieu. Il semblait juste de commencer pour ainsi dire par le commencement, en contrant la vieille croyance selon laquelle cette femme avait pu être un jour tirée d’une côte de l’homme (voir Genèse, chapitre 2), et de savoir que l’homme et la femme étaient au contraire tous deux des expressions parfaitement aimées et spirituelles de la bonté de Dieu. C’est ainsi qu’en réalité, rien de ce que le mari de cette femme pouvait dire ou faire n’avait le pouvoir de la rendre triste ni même heureuse.

À mesure qu’il lui semblait plus clair qu’il n’y a qu’une seule Cause et qu’un seul Créateur, Dieu, et qu’il n’y a donc qu’un seul effet, elle s’est sentie apaisée et elle eu la certitude qu’il y aurait une issue juste à cette situation. Elle a puisé beaucoup de joie dans l’idée qu’elle redécouvrait sa relation avec un Dieu aimant qui la protégeait. Dans la réalité spirituelle, Dieu était son Créateur, sans aucun lien avec l’impression d’avoir un mari plein de défauts et aux tendances brutales.

Dans le premier chapitre de la Genèse on lit que Dieu a créé à la fois l’homme et la femme (voir verset 27). Nous pouvons en déduire sans risque d’erreur que nous sommes complets par rapport aux qualités que nous exprimons, un peu comme chaque rayon inclut toutes les qualités du soleil. Une femme peut exprimer des qualités souvent perçues comme masculines, par exemple la force et le courage, de même qu’un homme est capable d’exprimer des qualités de compassion, de tendresse, d’attention qui sont généralement associées aux femmes. Le fait de prendre conscience de ce potentiel qui nous vient de Dieu et s’applique à nous tous, permet de dissiper progressivement la peur, nous donnant le courage d’avancer dans une direction qui nous apporte liberté, maîtrise et joie.

Dans le royaume de Dieu, nous ne sommes jamais exclus de notre juste place dans l’Amour.

Le passage suivant de Science et Santé permet de comprendre les qualités qui constituent cette identité spirituelle: « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n’accepter que le sens extérieur des choses. » (p. 129) Chacun a accès à ces qualités spirituelles dont il peut prendre conscience et qu’il peut exprimer avec joie. La loi divine de l’abondance fait naturellement ressortir une expression plus claire de la bonté tout en dissolvant la croyance fausse selon laquelle la matière aurait le pouvoir ou la réalité voulus pour créer ou détruire le bien.

Afin d’avoir une meilleure vision de sa nature spirituelle, la personne que j’aidais a établi une liste des qualités que Dieu lui avait données et qu’elle apprenait peu à peu à apprécier. Elle s’est attachée à véritablement étendre sa conception d’un être complet sur le plan spirituel. Elle a réfléchi aux qualités divines, cherché des références à ce sujet dans la Bible et dans les œuvres de Mary Baker Eddy tout en essayant de les exprimer davantage dans sa vie quotidienne, et elle s’est sentie ainsi plus forte et davantage maîtresse de la situation.

Nous avons médité sur la merveilleuse promesse du livre d’Ésaïe: « Car ton créateur est ton époux: L’Éternel des armées est son nom...» (54:5) Les qualités d’un époux ou d’une épouse représentent un aspect des soins dont Dieu entoure Sa création, et s’expriment dans la nature complète de chaque individu. Chacun d’entre nous inclut les qualités féminines et masculines dans un équilibre parfait, et cellesci sont inhérentes à notre nature spirituelle qui émane de Dieu. C’est ainsi que rien ne peut nous manquer ni être perdu.

Tandis que mon amie et moi-même raisonnions ensemble, nous avons convenu que, même si son mari était à l’aise financièrement, elle devait cesser de penser qu’elle trouvait la sécurité dans l’argent ou une personne. À l’inverse, nous avons transposé cette idée de confort matériel en termes de pensées telles que l’abondance, la liberté, la grâce, l’intégrité et la gratitude.

À l’issue de ce travail spirituel, elle a peu à peu cessé d’avoir peur et a éprouvé le sentiment d’être complète. Elle a saisi que la sollicitude de Dieu, comme celle d’un époux, était toujours auprès d’elle et elle s’est moins laissé intimider par le comportement de son mari. Elle a compris que l’amour de Dieu est puissant et qu’il est toujours avec nous. Cette compréhension l’a convaincue du fait que le bien présent dans sa vie lui venait de Dieu et qu’elle pouvait accepter pleinement la promesse de force et d’espoir faite par Jésus. La présence du Christ qu’il représentait est toujours là, présence que Mary Baker Eddy décrivit ainsi: « ...l’esprit de Dieu, de Vérité, de Vie et d’Amour, qui guérit mentalement. » (Science et Santé, p. 137). Le Christ nous libère de situations qui menacent notre sécurité. Le Christ restaure l’harmonie et la paix de ceux qui ont été affectés par des comportements violents.

Jésus enseignait que l’amour de Dieu dépasse la simple bonté humaine: il s’agit d’un Principe divin invariable et tout-puissant, notre seule Cause réelle. Il nous a prouvé que notre véritable nature est spirituelle et que jamais nous ne sommes des mortels vulnérables. Dieu n’est pas passif, mais toujours actif et il est toujours présent pour guérir, sauver et bénir l’humanité. Les œuvres de Jésus ont mis en lumière dans l’expérience humaine le pouvoir du Christ et elles ont révélé notre dignité et notre statut d’enfants de Dieu. Jésus nous a confirmé que nous sommes toujours dans l’amour de Dieu comme il en a été pour lui quand une foule houleuse, méfiante, hostile, voulait le lapider et qu’il a été capable de passer calmement au « milieu d’eux » (voir Luc 4:30)

Mary Baker Eddy a écrit qu’à« [...] toute heure l’Amour divin dispense tout bien à l’humanité entière» (Science et Santé, p. 494). Cette déclaration constitue la réalité de chacun des instants que nous vivons et nous avons tous le droit et la capacité de faire en sorte que cette seule réalité gouverne notre vie.

Jésus a montré qu’il existe une solution durable et efficace s’appliquant aux situations auxquelles est confrontée l’humanité, quelle qu’en soit la gravité ou la durée. La présence du Christ est comme une lumière dans les ténèbres. Elle révèle la vérité de Dieu qui affirme nous vivons dès à présent dans le royaume des cieux, là même où nous nous trouvons. Comprendre cette vérité, même dans une faible mesure, c’est appliquer la loi divine dont Jésus parlait: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32)

Comprendre que le Christ est présent libère de tout ce que le Menteur, appelé Diable ou Mal, essaie d’imposer à des victimes innocentes. Cette compréhension démontre que le mal, ou « magnétisme animal » (terme utilisé par Mary Baker Eddy pour décrire le mal) n’a pas le moindre pouvoir.

À la suite de nos prières et grâce à ces idées puissantes, la jeune femme a commencé à se sentir plus forte et sa pensée s’est clarifiée. Elle a été amenée à mettre fin à son mariage. Elle est allée de l’avant, se sentant enveloppée dans l’amour de Dieu et revêtue d’une calme autorité qui l’a guidée à chaque pas.

Après son divorce, elle a rencontré un homme avec qui elle s’est mariée et qui exprimait magnifiquement toutes les qualités qu’elle avait chéries dans ses prières. Cette relation heureuse et constructive a béni sa famille de multiples façons et lui a donné une compréhension sans cesse grandissante de la description du « ciel » telle qu’elle se trouve dans Science et Santé: « Harmonie; le règne de l’Esprit; gouvernement par le Principe divin; spiritualité; félicité; l’atmosphère de l’Âme. » (p. 587) Tous ceux qui sont touchés par le Christ tel qu’il est compris en Science Chrétienne éprouvent cette harmonie dans leur vie. Celle-ci entraîne en effet la guérison et nous affranchit des contraintes et de la souffrance dues à des situations de violences. Elle a également le pouvoir d’éliminer la violence au profit du bien, capable de guérir l’auteur de maltraitances, voire de restaurer un mariage.

Le ciel est une réalité présente à laquelle tous peuvent s’éveiller ici même, une pensée à la fois. Dans le royaume de Dieu, nous ne sommes jamais exclus de notre juste place dans l’Amour, et les messages divins sont toujours présents pour nous amener à cette compréhension. La Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy guident la pensée vers cette compréhension réconfortante du fait que « le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:2). Et là, nous somes à l’abri de toute agression, aimés et toujours entourés de sollicitude.

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