J'étais marié depuis sept ans au moment de ma guérison. Après des hauts et des bas, notre mariage était en déroute à cause de sentiments blessés, de mensonges suscités par l'orgueil ou je ne sais quelle autre raison, et au cœur de tout, de ma dépendance à l'alcool.
Après une énième querelle parce que j'avais encore bu, ma femme, Tina, est partie avec les enfants. Cette fois, elle ne reviendrait pas, j'en étais sûr. Nous nous étions séparés puis réconciliés bien des fois auparavant, mais là c'était différent. Même si je connaissais les bienfaits dus à la Science Chrétienne pour avoir observé et écouté Tina, je n'allais pas à l'église et ne m'y intéressais pas du tout. Mais après le départ de ma femme, je tenais vraiment à me débarrasser de ce problème d'alcool qui détruisait notre petite famille.
Ma femme m'a poussé à appeler une praticienne de la Science Chrétienne, ce que j'ai fait, et je me suis mis à aller à l'église. Durant deux ou trois mois, j'allais voir la praticienne à son bureau, je parlais souvent avec elle par téléphone, écoutant le plus attentivement possible ses explications concernant ma relation à Dieu. Je me souviens tout particulièrement de l'amour qu'elle exprimait. Elle ne me jugeait pas, mais m'aidait à voir les choses autrement. Un jour, elle m'a demandé de faire la liste des choses dont j'étais reconnaissant.
Ce n'était pas facile, mais j'ai trouvé cinquante sujets de reconnaissance. C'était une très belle liste, que j'ai conservée à ce jour. En voici quelques exemples:
7) Avoir Tina pour femme, amie, femme d'intérieur et ferme soutien.
47) L'accueil chaleureux des gens à l'église.
50) La découverte que Dieu existe bel et bien.
Durant ce temps, je buvais toujours de la bière et pour vous dire les choses franchement, je n'avais guère l'intention d'arrêter. Un matin, vers 6 heures, alors que j'étais attablé devant une bière pour me mettre en forme avant d'aller travailler (j'étais bûcheron), j'ai soudain ressenti un calme et une paix extraordinaires, qui n'avaient rien à voir avec l'alcool. Cette paix indescriptible rayonnait en moi. La pièce était inondée de lumière et d'amour.
Durant toute la journée, je me suis senti en pleine forme et j'ai su que la bière avait cessé d'être un problème. À partir de ce moment, j'ai été libéré de ma dépendance à l'alcool et je n'ai plus jamais bu de bière ni souffert du manque d'alcool. Les mots ne peuvent décrire ce sentiment: j'étais dans les ténèbres et le désespoir, et tout à coup la lumière a jailli ! Je pensais avant que l'expression «y voir clair » n'était qu'une façon de parler, mais j'ai découvert que cela dit bien ce que cela veut dire.
Trente ans se sont écoulés depuis cette guérison. Chaque fois qu'on m'a proposé un verre, je n'ai eu aucun mal à refuser en deux mots: « Non merci ! »
Colbert, Washington, U.S.A.
