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Article de couverture

VOUS N'ÊTES PAS SEUL SUR LE CHEMIN DE LA SANTÉ MENTALE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2009


Quand on voit des établissements scolaires américains donner de la Ritalin aux enfants pour maîtriser leur comportement, ou un garçon de 15 ans, dans une salle d'audience, s'efforcer de rejeter la responsabilité du meurtre de ses grands-parents sur un antidépresseur, on constate que la question de la santé mentale est sur le devant de la scène plus que jamais auparavant.

Selon un rapport remis par une commission présidentielle sur la santé mentale, aux États-Unis, « une grave maladie mentale se déclare chez environ 5 à 7% des adultes chaque année... [et un] pourcentage similaire d'enfants, environ 5 à 9%, souffrent d'un grave trouble affectif ». (New Freedom Commission on Mental Health, p. 2)

Au cours des siècles, la société a élaboré de nombreuses théories sur la maladie mentale. Cela va de croyances anciennes à la possession par le démon aux recherches actuelles sur l'origine génétique de certaines maladies.

Pour traiter ces problèmes, on a eu recours au fil des ans à l'abandon, au rejet, ou au placement des malades dans des institutions spécialisées. D'autres méthodes ont consisté à pratiquer des interventions chirurgicales, à proposer de l'assistance psychologique, ou diverses formes de thérapie et de traitements médicamenteux. Dans certains pays, on a recours aussi à des guérisseurs traditionnels dont on croit les potions ou les sorts capables de conjurer une malédiction.

Même si notre époque a fait de grands progrès dans la façon dont sont traités les gens atteints de troubles psychiques, le rapport de la commission estime que les gens qui luttent contre ces maux continuent avant tout de souffrir de la tare sociale attachée à ce type de maladie.

Même la Bible rapporte que la société rejetait les malades mentaux. Les récits qui relatent comment Jésus secourait ces gens disent que certains vivaient parmi les tombes, lieu réservé aux exclus, parce qu'on croyait qu'ils étaient possédés par des « esprits impurs » ou démons.

L'un de ces hommes s'avérait si difficile à maîtriser que même des tentatives de l'enchaîner avaient échoué. Pourtant, Jésus le guérit, et quand les gens qui avaient entendu parler de la guérison vinrent le voir, ils le trouvèrent « vêtu, et dans son bon sens ». Quel soulagement dut ressentir cet homme !

Mais comment Jésus a-t-il fait ? Le récit nous donne quelques indices. D'abord, Jésus n'avait pas peur. Il ordonna au démon de sortir de l'homme, et cet ordre permit d'engager le dialogue. Alors Jésus lui demanda: « Quel est ton nom ? »

L'homme répondit qu'il s'appelait « Légion », car il y avait de nombreux démons en lui. Nullement impressionné par cette affirmation, Jésus chassa tous les démons, et l'homme fut libéré.

Cette rencontre illustre merveilleusement bien les remarques de Mary Baker Eddy sur la maniére dont Jésus guérissait. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. » (p. 476-477) Jésus ne s'est pas laissé prendre par le comportement violent de l'homme, parce qu'il comprenait que Dieu crée seulement la perfection.

Le passage de Science et Santé se poursuit ainsi: « En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint.»

Non pas possédé par le démon, plein de péché ni sous-homme, mais « pur et sain ». Non pas à craindre ni à éviter, non pas brisé ni malade, mais perçu correctement comme faisant partie du royaume intact de Dieu, où l'Amour divin règne. Cette description correspond à l'identité spirituelle immuable que Dieu a donnée à chacun de Ses fils et filles.

« C'est bien joli tout ça, pouvez-vous dire, mais c'était Jésus, pas moi. En outre, les gens à cette époque n'avaient ni médicaments ni assistance psychologique comme aujourd'hui.» Cependant, un grand nombre d'auteurs d'articles des périodiques de la Science Chrétienne ont fait leur propre expérience de la guérison. Voyez par exemple, dans ce numéro du Héraut, celle d'Alice Tarris (p. 14) qui a été guérie d'une grave dépression par une approche spirituelle, sans médicaments ni assistance psychologique.

En outre, plusieurs autres auteurs, notamment des praticiens de la Science Chrétienne, parlent des concepts qui les ont aidés concernant la maladie mentale et la façon de la guérir. Voyez aussi le témoignage de Mary Barrett (« Guérie de la claustrophobie »), p. 25. Pour chacune de ces personnes, la guérison n'est pas une théorie, c'est une réalité qu'elles ont vécue dans leur propre existence ou en venant en aide à leur prochain depuis de nombreuses années.

Par le passé, cette approche spirituelle de la guérison de la maladie mentale n'aurait peut-être pas été prise au sérieux. Or, aujourd'hui, aprés avoir épuisé les méthodes classiques, certains médecins commencent à explorer le rôle de la spiritualité dans la guérison. Cette approche donne l'occasion d'aller au-delà du point de vue qui consiste à dire que les êtres humains sont uniquement des organismes biochimiques ou génétiques, pour percevoir leur nature spirituelle essentielle de « ressemblance même de Dieu », libre de tout traumatisme, de toute dépression ou de toute maladie. Accéder à cette individualité élevée implique de contourner, et même d'éliminer, tout ce qui fait obstacle à la guérison. Cette vision renouvelle le concept que les gens ont d'euxmêmes, leur permettant de discerner qu'ils sont vraiment libres, non destinés à consommer des médicaments toute leur existence ni à se sentir pris au piège par la maladie.

Pourtant, il est quelquefois malaisé de demander, même à un ami, de prier avec nous au sujet d'un trouble mental. À cause de la honte ou de la confusion ressenties, il peut être difficile de comprendre ce qui se passe en soi. Dans ces cas-là, Science et Santé est toujours à la hauteur.

Il y a un passage que je trouve tout particulièrement utile et qui dit simplement: « L'unique Esprit renferme toutes les identités.» (p. 333) Même si l'on n'est plus sûr de sa propre identité, celle-ci est toujours incluse dans l'unique Esprit. Et l'Esprit connaît non seulement cette identité dans ses moindres détails, mais il l'a aussi créée bonne, saine et forte. Telle est la vérité au sujet de chacun de nous.

La Science Chrétienne explore ce territoire spirituel à fond en expliquant que Dieu n'est pas seulement l'unique Esprit, mais qu'Il est aussi l'unique Entendement divin, et que chaque individu est l'expression ou le reflet de cet Entendement. Au sein de cette relation indestructible, l'intelligence, la paix et la perfection de l'Entendement exercent un pouvoir suprême sur tout type de maladie. Pour s'en remettre à cet Entendement suprême, il convient de prier afin de purifier et transformer ses pensées.

En prenant conscience de ce lien individuel qui unit chacun à l'Esprit et en s'y accrochant fermement, on met en évidence l'essence de sa propre nature « pure et sainte » ou de celle d'autrui, qui est tourjours intacte, et dont la relation avec l'Entendement intelligent n'est jamais rompue.

La prière exige parfois beaucoup de persévérance dans l'affirmation des faits spirituels, même si tout paraît confus. Cependant, celui ou celle qui est prêt à prendre fermement position pour s'en remettre à l'amour de Dieu voit apparaître son identité dans l'Esprit et cette perception donne de la force à ceux qui luttent pied à pied contre une maladie mentale.

Mary Baker Eddy écrivit également que « L'Entendement divin maintient distinctes et éternelles toutes les identités, depuis celle d'un brin d'herbe jusqu'à celle d'une étoile.» (Science et Santé, p. 70) Pour moi, cela veut dire que, même si vous passez par une grave dépression ou si vous souffrez d'autres troubles mentaux, l'Entendement divin peut s'avérer un recours décisif parce qu'il est à l'origine de tout bien.

Prendre le temps de chercher des signes de la sollicitude de l'Entendement, dans les petites choses comme dans les grandes, est un bon moyen de sortir de la dépression. Au fil des ans, un grand nombre de gens ont trouvé l'aide dont ils avaient besoin en gravissant les échelons de la gratitude pour atteindre la présence divine.

Prendre l'engagement d'être reconnaissant chaque jour pour toutes les bonnes choses qui nous arrivent, si minimes soient-elles, favorise la guérison. Personnellement, je suis sortie d'une dépression suicidaire en m'appliquant à gravir les échelons de la gratitude, et des années plus tard je suis heureuse de pouvoir dire que je regarde mon échelle avec joie et que je l'astique chaque jour. Cette expérience ne m'a pas conduite à la mort, mais au contraire m'a fait aimer la vie encore davantage et m'a fourni une fondation solide pour mes progrès spirituels.

Chacun a le droit de connaitre et de sentir l'amour et la sollicitude de Dieu, quel que soit son état apparent. Pour moi, c'est le psaume 139 qui exprime le mieux cette idée. Il parle des circonstances qui pourraient nous séparer de Dieu: ténèbres, isolement, enfer même. Or, face à tout cela, le Psalmiste affirme: « Là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira.» (Ps. 139:10)

Qui que vous soyez, où que vous soyez, quels que soient les troubles qui vous affligent, sachez que Dieu est présent et qu'Il vous prend dans Ses bras.

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