A l'idée d'être enfermée dans un lieu clos, j'étais en proie à des crises de panique indescriptibles, et cela depuis que j'étais une jeune adulte. Combien de fois ai-je pris les escaliers pour éviter de monter dans un ascenseur! S'il fallait que je m'assoie à l'arrière d'une voiture, je trouvais toujours un moyen pour aller m'installer devant. Même un film à la télévision, où je voyais quelqu'un pris au piège sans pouvoir s'échapper, déclenchait en moi une peur terrible et incontrôlable, mais, bien entendu, dans ce cas-là, je pouvais toujours changer de chaîne.
L'an dernier, j'ai rendu visite à ma fille, mon beau-fils et mon petit-fils. Un jour, j'avais besoin d'étudier et de prier seule, et comme le soleil avait percé les nuages, je suis allée en voiture jusqu'à l'océan, non loin de la maison de ma fille. Il soufflait un vent froid sur la plage, et j'ai donc décidé de rester au chaud, dans la voiture, pour étudier. Au moment de repartir, la voiture a refusé de démarrer. Pas le moindre déclic. Aucun problème, me suis-je dit, je vais appeler un dépanneur. La compagnie m'a informée qu'il y aurait une heure d'attente.
J'ai de nouveau essayé de faire démarrer la voiture: rein. J'allais sortir de la voiture, mais à ce moment-là, j'ai entendu un clic sonore. C'était le verrouillage automatique du véhicule. J'ai essayé la portière, les vitres, et même le klaxon, mais rien ne fonctionnait. J'étais enfermée! La panique n'a pas tardé à m'envahir. J'étais à présent face à face avec ma peur monstrueuse, et je ne m'en sortais pas bien du tout. J'ai rappelé le service de dépannage en leur demandant poliment de se dépêcher, mais on m'a répondu qu'il me fallait attendre encore vingt minutes. J'ai vite appelé ma fille, qui m'a répondu qu'elle arrivait immédiatement. Et je me suis dit: «Mais c'est dans dix minutes!» À mesure que la peur augmentait, j'ai senti l'affolement me gagner. C'est alors que je me suis tournée vers Dieu de tout mon cœur. Mon Dieu, je sais que Tu es avec moi, aide-moi, je t'en supplie. J'ai ouvert Science et Santé, le livre dans lequel je venais de me plonger pendant plus d'une heure, et mon regard est tombé sur la phrase suivante: «La Science de la guérison-Entendement montre qu'il est impossible à quoi que ce soit, sauf à l'Entendement, de rendre un témoignage véridique ou de mettre en lumière le véritable état de l'homme.» (p. 120) Le mot «impossible» m'a sauté aux yeux, mais ce n'était pas tant le mot lui-même que la vérité derrière le mot qui m'a frappée. J'ai soudain pris conscience d'un fait: Je ne suis pas un être composé de matière. Je suis une conscience, et cette conscience est spirituelle. Et puisque je suis spirituelle, il est impossible que je sois enfermée dans la matière! La peur panique a disparu, pfft, comme ça. J'étais libre. Un flot d'amour et de paix a inondé ma pensée. J'ai silencieusement exprimé ma gratitude pour cette bonté envoyée par Dieu. La situation extérieure n'avait pas changé. J'étais toujours enfermée dans la voiture, et il n'y avait personne pour m'aider. Et pourtant j'étais là, gaie comme un pinson perché sur une branche qui chanterait un chant de liberté. J'étais reconnaissante pour les vérités spirituelles que Science et Santé apporte au monde, parce qu'une fois de plus dans mon existence, je sentais le pouvoir concret d'une seule idée spirituelle. Ma fille, qui n'est pas scientiste chrétienne, est arrivée. Sachant que j'avais souffert de claustrophobie pendant des années, elle était soulagée de me trouver souriant calmement et lui faisant signe que tout allait bien. Elle commença à vérifier les connexions de démarrage (il s'est avéré qu'il s'agissait d'un problème de batterie), ce qui m'a permis de déverrouiller la portière. J'ai prévenu la compagnie de dépannage que je n'avais plus besoin de ses services, et nous étions bientôt en route vers la maison.
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