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Article de couverture

UNE QUESTION TROIS RÉPONSES

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2009


Quelle attitude les scientistes chrétiens adoptent-ils, ou devraient-ils adopter, face à une personne qui souffre de troubles mentaux ou psychiques ? Il arrive parfois que la personne en question ne soit pas consciente de son état ou qu'elle le nie totalement. Il peut s'agir de troubles bipolaires, de schizophrénie ou d'autres perturbations qui poussent quelqu'un à agir de façon incohérente, le rendant parfois dangereux pour lui-même ou pour les autres, ou l'amenant à voler, à se mettre en colère ou à manifester d'autres comportements déréglés. Je sais que la Science Chrétienne nous enseigne à voir « l'homme parfait, [...] là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels.» (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 476-477), mais face à ces comportements, devrions-nous prendre des mesures pratiques en intervenant directement ou en envisageant d'autres moyens ?

1 Selon moi, il faut prendre en compte deux facteurs: la sécurité et la guérison. En ce qui concerne la sécurité des personnes, je prierais pour savoir quelles mesures concrètes vont être nécessaires pour protéger la personne perturbée ainsi que son entourage. Pour commencer, je rejetterais la croyance selon laquelle la pensée est une fonction matérielle qui puisse dérailler. J'établirais mentalement dans ma pensée que Dieu, qui est l'unique Entendement parfait, m'a créé et que je ne peux posséder d'autres pensées que celles transmises par l'Entendement qui sait tout. Quand tout cela est bien clair pour moi, je suis en mesure de voir que les pensées de tous ceux qui m'entourent proviennent aussi de Dieu. Mary Baker Eddy a conseillé de réfléchir et de prier de la manière suivante: « Connais-toi toi-même, et Dieu te donnera la sagesse qu'il te faudra pour remporter une victoire sur le mal et ll t'en fournira l'occasion.» (Ibid. p. 571) Il arrive qu'il soit nécessaire, dans un premier temps, d'organiser une prise en charge ou une mise sous protection institutionnelle, mais ces démarches n'annulent en rien le fait spirituel que l'identité réelle de la personne reflète l'intelligence et l'équilibre de l'Entendement divin.

Ces moyens au contraire constituent de sages mesures permettant de donner un environnement sûr à la personne mentalement affectée, et à toute autre personne impliquée, jusqu'à ce qu'elle soit libérée de ces troubles.

En ce qui concerne la guérison, je pense au traitement donné par Jésus dans le pays des Gadaréniens à cet homme dément qui vivait parmi les tombes et que personne n'arrivait plus à lier (voir Marc 5:1-15). Jésus discerna qu'il était possédé par un « esprit impur », ou des « démons », non qu'il était atteint de lésions cérébrales, et il ordonna aux esprits de sortir de lui. Ces derniers demandèrent à entrer dans un troupeau de porcs, qui se noyèrent en se précipitant dans la mer. Cette histoire illustre pour moi le fait que, quelle que soit la forme prise par le mal, celui-ci se détruit lui-même. Dieu est éternellement l'Entendement de toute la création, ne s'exprimant que dans ce qui est rationnel, rempli d'amour et spirituellement vrai.

Que le problème mental soit aussi bénin qu'un trouble occasionnel de la mémoire ou qu'il s'agisse d'un total égarement, ou même de la pulsion criminelle d'un terroriste, la force de compassion de Dieu est continuellement à l'œuvre, révélant les idées divines qui reflètent Sa nature et constituent la véritable mentalité de chaque individu.


2 Si l'on ne veut pas faire preuve d'indifférence à l'égard de son prochain, il faut agir, parfois même en sortant de sa zone de confort. Il peut arriver qu'une situation comme celle que vous mentionnez exige que vous interveniez activement pour le bien de tous, mais dans d'autres cas la solution peut être de rester en retrait. Chaque situation est différente, mais il est important de se rappeler que chacun est réceptif à l'Entendement divin, ainsi que le rappelle la Bible: « Mes brebis entendent ma voix, moi, je les connais, et elles me suivent.» (Jean 10:27) On peut aisément se laisser effrayer par les troubles mentaux et des comportements incohérents. Nous sommes toutefois capables de repousser la crainte lorsquue nous reconnaissons que sous le contrôle parfait de Dieu nous sommes toujours en sécurité. Rien ne peut nous faire peur lorsque nous maintenons fermement l'idée que l'Entendement divin constitue le seul pouvoir et la seule présence.

Notre église filiale a dû mettre ces vérités à l'épreuve le jour où une certaine famille est venue assister à nos services, une famille dont la situation exigeait que nous réagissions immédiatement. En effet, diagnostiqué comme autiste, leur enfant ne communiquait pas et se montrait agressif. La mère et la grand-mère, désespérées, recherchaient une église qui les accepterait. Dès le premier jour, nous avons accueilli cette famille, chaleureusement et sans réserve. Les membres de l'école du dimanche ont prié chaque semaine pour maîtriser la crainte de ne pas savoir s'occuper de l'enfant. Nous avons dû abandonner les méthodes d'enseignement conventionnelles pour voir que seul Dieu communique vraiment, que Ses enfants (tant les moniteurs que les élèves) sont toujours conscients et qu'ils sont réceptifs à l'Entendement divin.

Chaque semaine, nous avons prévu deux moniteurs pour sa classe, dans une pièce à part. Nous nous sommes rendu compte que nous pouvions faire des efforts supplémentaires pour cette famille, de toutes les manières possibles, pour lui rendre service. Nous avons tous constaté des améliorations dans le comportement de l'enfant: il s'est mis à parler, à embrasser ses amis de l'église et il restait paisiblement assis la plupart du temps.

Que l'on se trouve face à un orage ou à une tempête mentale, la première chose à faire est de savoir qu'il n'y a là aucun véritable pouvoir. « Ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous as donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse.» (ll Timothée 1:7) Si nous commençons par appliquer cette affirmation à notre propre pensée, nous verrons qu'elle est également vraie pour autrui.


3 Le langage juridique employé par l'administration adopte souvent le terme « vulnérable » pour décrire les personnes dont l'incapacité mentale, parmi d'autres facteurs, nécessite une prise en charge extérieure. Ce mot implique le fait de courir des risques, d'être incomplet, bref, d'être exposé au danger.

Les concepts d'incapacité mentale et de vulnérabilité se retrouvent dans l'histoire biblique de Job dont la situation avait dégénéré: il était en effet passé de la stabilité et de l'intégration sociales à un amer dégoût de lui-même au point d'accuser Dieu d'avoir de mauvaises intentions envers lui. Ses paroles révèlent un homme perdu dans le doute et la dépression, jusqu'au moment où il lui est rappelé que « dans l'homme, c'est l'esprit, le souffle du Tout-Puissant, qui donne l'intelligence.» (Job 32:8) Job s'aperçoit également qu' « aucune pensée ne peut étre dissimulée » à Dieu (Job 42:2, d'après la version King James), fait qui contredit l'idée fausse selon laquelle l'enfant de Dieu est mortel, vulnérable, et que l'état du cerveau détermine l'intelligence d'une personne. En revanche, chacun de nous ne reflète que l'intelligence substantielle et la sagesse consciente du seul Entendement divin, Dieu.

Ainsi que nous le lisons dans Science et Santé, il est impossible que le cerveau contrôle ou dérange la pensée étant donné que la vérité et l'amour nous guident et nous contrôlent tous. (cf. p. 414)

L'une des mesures les plus pratiques, pour aider quelqu'un qui se trouve aux prises avec des troubles mentaux, est de voir en premier lieu « dans la Science l'homme parfait » (Science et Santé, p. 476-477), et de laisser l'inspiration spirituelle qui en découle éclairer nos actes. Chaque situation est particulière, ce qui requiert de manifester une extrême sensibilité et le plus grand respect. Par exemple, un homme errait souvent dans mon quartier, parlant tout seul de façon agitée et incohérente, et parfois la peur le faisait hurler. Les voisins disaient qu'il était revenu du Viêt-Nam complètement « dérangé ». Occasionnellement, avec un ami, je parlais à cet homme et à chaque fois, il se calmait et devenait cohérent. Je ne lui donnais pas de « traitement » selon la Science Chrétienne, mais j'affirmais pour moi-même que la colère et le dérangement mental ne faisaient pas partie de l'être parfait et originel de qui que ce soit.

Dieu, l'Entendement omnipotent soutient activement chacun de nous ici même, en ce moment, non pas comme des mortels vulnérables à l'esprit confus mais comme Son reflet intelligent et immortel.


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