Mais, peu de temps après avoir rejoint deux équipes sportives pour pratiquer ces disciplines, je me suis sentie frustrée, car les gens faisaient preuve de sexisme et de favoritisme, ce qui nuisait aux chances de succès des athlètes féminines. J'étais très en colère chaque fois que j'avais l'impression de déceler une certaine partialité en faveur des équipes masculines. En outre, j'étais ennuyée de voir les athlètes masculins obtenir souvent des bourses d'études, alors que cela était loin d'être aussi aisé pour les femmes. J'ai fait part avec franchise de ces points de vue à mon entraîneur et à mes amis. Cette attitude a eu pour résultat une certaine défiance à mon égard de la part de mon équipe.
Chaque fois que je pensais à ce problème, le ressentiment suscité par cette injustice augmentait ma contrariété. À cette époque, je partageais une chambre en colocation avec une autre fille, près de mon école. Elle travaillait dans l'informatique, et je savais également qu'elle était scientiste chrétienne. Désireuse de m'aider, elle me dit que je n'avais pas besoin d'éprouver des sentiments négatifs. Au contraire, elle m'expliqua qu'il était possible de mieux connaître ma relation à Dieu, et que cette connaissance m'apporterait réconfort et guérison.
Cette amie m'a offert un livre. C'était Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. En lisant ce livre, j'ai commencé à trouver des réponses à toutes les questions que je me posais sur la spiritualité. L'idée qui m'a le plus marquée est que Dieu est bon et que le mal n'a aucun pouvoir. Après avoir lu ce livre pendant environ trois mois, j'ai assisté à un service du dimanche dans une Société de la Science Chrétienne, en compagnie de cette même amie.
En rentrant à la maison sur mon scooter, je suis entrée en collision avec une voiture. L'accident était grave et je suis restée inconsciente. Le conducteur de la voiture m'a transportée à l'hôpital. J'étais blessée, et le scooter était en piteux état. Lorsque mon amie l'a appris, elle est venue me voir à l'hôpital; elle avait échangé quelques mots avec une praticienne de la Science Chrétienne avant de me rendre visite.
Lorsque j'ai quitté l'hôpital plus tard dans la journée, les médecins ont pronostiqué que je resterais alitée pendant un mois et demi. Après avoir entendu ces nouvelles décourageantes, j'ai prié afin de savoir que Dieu est Amour et que j'étais l'image de cet Amour. C'était la première fois que je priais avec ces idées puissantes.
Pendant les quelques semaines qui ont suivi, j'ai essayé de remplacer chaque pensée négative par l'espoir et la foi dans le pouvoir curatif de Dieu. Je me rappelais encore et encore que Dieu ne punirait jamais Sa fille et qu'Il m'aimait d'une manière inconditionnelle. Au cours des vingt jours suivants, je suis retournée voir les médecins à trois reprises, pour refaire les pansements et enlever les points de suture. Et je me suis remise sur pied deux fois plus rapidement que ce que les médecins avaient prévu. Ils étaient impressionnés par ma capacité de remarcher, mais ils m'ont dit que mon genou ne retrouverait jamais assez de force pour me permettre de refaire du sport. Je me sentais remplie de crainte et de découragement.
Mais très vite, l'amie qui m'avait donné Science et Santé m'a rappelée, pour m'inviter à une réunion de témoignage du mercredi à son église — une réunion où les personnes rendent grâce à Dieu et se lèvent pour faire part de leurs guérisons. Je m'y suis rendue, et l'atmosphère de paix qui se dégageait du service m'a beaucoup impressionnée. À cette réunion, j'ai parlé avec la praticienne de la Science Chrétienne que mon amie avait appelée lorsqu'elle avait appris l'accident. Je lui ai posé de nombreuses questions au sujet de Dieu et j'ai glané quelques nouvelles idées. À cet instant, je me suis sentie confiante dans le fait que je pouvais me fier à Dieu et que je serais capable de reprendre un jour une activité sportive.
Puis j'ai demandé à la praticienne de m'aider par la prière, car outre une guérison complète de ma jambe, je voulais voir la guérison intervenir dans différents domaines de ma vie. Grâce à la Science Chrétienne, j'avais découvert un chemin où je pouvais trouver des réponses à chacune de mes questions et je me sentais plus légère et mieux dans ma vie. Une vérité en particulier, tirée de Science et Santé, m'a interpellée: « Les accidents sont inconnus à Dieu, l'Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l'unique Entendement, afin de remplacer la notion de hasard par le vrai sens de la direction infaillible de Dieu et faire ainsi paraître l'harmonie. Sous la Providence divine, il ne peut y avoir d'accidents, puisque dans la perfection il n'y a pas de place pour l'imperfection. » (p. 424)
Ces paroles m'ont encouragée à espérer que ma jambe ne devienne pas un obstacle à ma capacité de pratiquer le judo et la lutte. J'ai également réfléchi au fait spirituel selon lequel une blessure ne pouvait pas subsister, si l'accident qui l'avait causée n'était jamais arrivé dans la réalité spirituelle, selon le sens véritable de la protection et de l'attention que Dieu me porte.
Après quelques mois, j'ai été sélectionnée pour une compétition de judo au niveau régional. J'étais enthousiaste, mais je ne me sentais pas dans la forme physique requise, et j'éprouvais quelquefois des douleurs dans la jambe. Je ne savais pas comment j'allais être en mesure de participer à cette compétition.
J'ai encore parlé de ce problème avec la praticienne, et elle m'a expliqué avec de très jolis mots que nous sommes purement spirituels, et non matériels. J'ai continué à chérir cette vérité à chaque instant, et en quelques jours je n'avais plus de crainte et pouvais me servir normalement de ma jambe. J'ai également prié pour savoir que Dieu est ma force, et qu'Il donne de la force à tous, de façon impartiale. J'ai inclus dans cette pensée tous les concurrents venus participer à la compétition.
Lors de l'épreuve, j'ai pu non seulement participer, mais j'ai obtenu la troisième place face à des concurrents venant de tout l'État ! J'étais très heureuse, et j'ai exprimé ma gratitude envers Dieu. De plus, quand l'équipe féminine a été sélectionnée pour l'année suivante, j'ai facilement pu obtenir une bourse.
Mon parcours jalonné de bienfaits ne s'est pas arrêté avec ces guérisons. L'occasion m'a été donnée de participer aux épreuves de lutte lors des Jeux Nationaux, et j'ai été sélectionnée pour le championnat de lutte interuniversitaire. Cette fois-ci, mon entraîneur m'a nommée capitaine de l'équipe, en raison des qualités de leader qu'il m'a dit avoir décelées en moi. Le ressentiment que j'avais éprouvé face aux attitudes sexistes ou aux injustices a été remplacé par la gratitude de savoir que Dieu ne fait pas de favoritisme.
À travers l'étude de la Science Chrétienne et en assistant aux services d'église, j'ai vu clairement que notre Père-Mère Dieu est impartial. Maintenant, je crois pleinement que Dieu est toujours avec moi. Ces démonstrations de guérison m'ont inspirée à devenir membre de la Société de la Science Chrétienne locale à Chandigarh et à prier pour la communauté. Je suis vraiment reconnaissante envers Dieu de m'avoir guidée à la Science Chrétienne grâce à ma rencontre avec mon amie.
Je me sens tellement digne de respect et je me réjouis de ma liberté en tant que fille de Dieu !
