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Une transformation totale

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2008


Au fond de moi, je crois que j'ai toujours voulu être apprécié et aimé. Mais voilà que je me retrouvais à nouveau en prison, pour conduite en état d'ivresse. Mon mariage s’était brisé, j'avais perdu un bon emploi ainsi que des amis. Une descente en spirale infernale que j'étais incapable d'arrêter, du moins jusqu'au jour où je me suis retrouvé dans une cellule, souffrant d'un état de manque extrême allant jusqu'à des hallucinations. Et puis soudain, les mots « Dieu est Amour » me sont venus à l'esprit, revenant sans cesse, sans que je voie vraiment le rapport avec ma situation.

Mes parents m'avaient inscrit à l'école du dimanche de la Science Chrétienne quand j'étais enfant, mais cela ne m'avait jamais intéressé. Je pensais que consommer de l'alcool me rendrait drôle, sympathique et décontracté. Ce n'était nullement la faute des autres, mais j'avais juste accepté une image négative de moi-même. Tout au fond de moi, pourtant, je savais que j'étais quelqu’un de bien, et cela aurait dû me rassurer; mais je n'étais jamais satisfait, et j'ignorais pourquoi. Je passais une grande part de mon temps à essayer de m'intégrer pour sentir que les autres m'aimaient.

Des années plus tard, ayant obtenu tout ce qui, selon moi, pouvait me rendre heureux, une femme et un fils merveilleux, un bon travail, de l'argent, une belle maison avec la voiture qui va avec, je n'étais toujours pas satisfait. J'ai cherché l'amour en dehors du mariage. Mais cela n'a rien arrangé, d'autant que le sentiment de culpabilité associé à mon infidélité était si fort que cela m'a poussé à boire davantage pour oublier. Je n'étais plus maître de mon existence.

Après cette nuit passée en prison, les choses ont commencé à changer. On m'a donné des médicaments pour me calmer, mais j'ai vite cessé de les prendre parce que cela ne me semblait pas être la bonne solution. À ma façon, je commençais à m'ouvrir aux messages d'amour qui me venaient de Dieu. Et puis cette promesse m'est aussi venue à l'esprit: « Tu n'auras plus jamais à craindre de te remettre à boire. »

C'était il y a dix-huit ans. Je n'ai plus jamais eu envie de boire de l'alcool. Mais le plus important, c'est ce que l'étude de la Science Chrétienne m'a appris depuis concernant l'amour véritable, la vraie valeur et la confiance en Dieu. Cet énoncé de Mary Baker Eddy explique bien ce que je ressens: « Le désir, c'est la prière; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soient façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en actions. » (Science et Santé, p. 1)

Placé dans un centre de désintoxication par décision de justice, entouré d'alcooliques et de toxicomanes, je me suis lancé dans une étude approfondie de la Science Chrétienne. J'ai peu à peu affronté les sentiments négatifs que j'avais nourris à mon sujet. J'ai demandé à mon ex-femme de m’apporter ma Bible et Science et Santé. Mon fils, qui avait alors onze ans, a insisté pour venir aussi. Son amour sans réserve m’a aidé à comprendre ce qu’est l’amour, et que j’étais digne d’être aimé. Je me suis également rendu compte que je pouvais me reposer, moment après moment, dans l’amour de Dieu. Peu à peu j’ai retrouvé ma propre estime, en rejetant les anciens schémas de pensée négatifs.

Je lisais et étudiais tous les soirs. Je me souviens de ce verset biblique qui ne me quittait pas: « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Ésaïe 41:10)

Lorsqu’on m’a autorisé à quitter le centre, j’ai été obligé d’assister aux réunions de l’association Alcooliques Anonymes. Mais j’étais incapable de me présenter comme c’est l’usage en pareil cas: « Bonjour, je m’appelle Dave et je suis alcoolique », car je n’avais plus rien de commun avec cette vie-là. Je savais qu’en tant qu’enfant de Dieu, j’étais guéri. Dieu a pris soin de mon désir, car j’ai été guidé vers un parrain qui ne me demandait pas de me cataloguer comme alcoolique.

Ce qui ressortait nettement de mon étude spirituelle, c’était le besoin de vérifier chaque fois quelle était la motivation à la base de mes actes. J'avais eu l'habitude d'agir si souvent pour glorifier « Dave ». Il était clair désormais qu'il me fallait voir la bonté de Dieu partout et en chacun. Sans relâche, je priais ainsi: « Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. » (Psaume 51:12)

Parallèlement, j'ai trouvé le courage d'appeler un praticien de la Science Chrétienne, qui a accepté de m'accompagner par la prière pour m'aider à comprendre mon identité créée à l'image et à la ressemblance de Dieu. (voir Genèse 1:26) Des choses merveilleuses ont commencé à se produire tandis que je poursuivais l'étude de la Leçon biblique de la Science Chrétienne et m'efforçais de mettre en pratique ce que j'apprenais. Je me suis mis à chercher le bien qui émane sans cesse de Dieu, quoique souvent de façon inattendue.

Par exemple, bien qu'ayant gardé ma maison, j'étais sans travail. Mon permis de conduire m'avait été retiré, je n'avais plus de véhicule pour me déplacer. Mais un jour, une ancienne relation, qui connaissait mes talents de menuisier et de bricoleur, est venu chez moi sans crier gare. « J'espère que cela ne vous ennuie pas, m'a-t-il dit, mais je vous ai obtenu un travail sur un chantier, c'est un projet de réaménagement. Je peux vous y conduire. » Et il m'y a emmené. Il s'agissait d'un vieil hôtel restaurant devant lequel j'avais l'habitude de passer en voiture, autrefois, en pensant: « Si seulement je pouvais rénover cet établissement... » Et voilà qu'on me proposait justement de le faire ! La seule différence étant que mon travail consistait à nettoyer le chantier après l'intervention des menuisiers, des plombiers et des électriciens, et non de rénover les lieux. Mais chaque jour je pensais à la promesse biblique selon laquelle Dieu remplacerait les années que j'avais gâchées (voir Joël 2:25). Je savais que j'étais là où je devais être et je priais pour être toujours là où Dieu voulait que je sois.

Rétrospectivement, cela s'est avéré être le moment idéal pour apprendre à m'appuyer sur les idées spirituelles et à aimer tout et tout le monde. De plus, j'ai développé de nouvelles compétences par le simple fait de regarder les autres travailler. Je priais sans cesse pour voir l'amour de Dieu à l'œuvre dans ce projet de rénovation et dans tous les domaines de ma vie.

Je ne cessais de prier: « Père, mets-moi là où Tu veux que je sois », demande qui n'avait rien à voir avec l'argent ou une position, mais qui traduisait simplement mon désir d'être là où Dieu le voulait. Bientôt, on m'a proposé de faire un peu de travail de menuiserie sur le chantier. Puis le propriétaire a souhaité que je me charge de la rénovation. J'ai continué d'avoir confiance que Dieu répondrait à tous les besoins et donnerait toutes les compétences nécessaires, et non pas le contraire. Et c'est ce qu'Il a fait. Peu de temps après, on m'a restitué mon permis de conduire, et j'ai pu me rendre au travail en voiture. J'ai vu par moi-même l'efficacité de la prière, c'était comme un avant-goût du ciel.

À cette époque, je me suis mis à assister régulièrement aux services d'une église de la Science Chrétienne, et par la suite, à des conférences publiques sur la Science Chrétienne. La première fois que je suis allé à une réunion du mercredi soir, j'ai eu grand plaisir à entendre des témoignages de guérison. Je mourais d'impatience d'en entendre d'autres le mercredi suivant. Un soir, je me suis même levé pour dire: « C'est bien calme, maintenant. J'aimerais bien entendre d'autres témoignages. » Et je me suis rassis. J'avais peur de donner moi-même un témoignage, mais finalement ma reconnaissance l'a empoté sur mes craintes, et un soir je me suis levé pour donner un témoignage à mon tour. Lorsqu'un an plus tard, je suis devenu membre de cette église, j'étais sur un nuage. Je ressentais enfin cet amour profond qui comble et que j'avais tant désiré voir s'exprimer au cours de ma vie.

Tout au long de mon cheminement, je me rends compte qu'il m'a fallu:

• reconnaître que ma vraie valeur était liée à la présence consciente de Dieu ;

• avoir confiance en Dieu, à chaque instant ;

• accepter le fait que j'étais déjà prêt à aimer et digne d'être aimé ;

• découvrir que mon but était de glorifier Dieu;

• prendre conscience du fait que je n'avais pas à rendre efficace la prière en Science Chrétienne, car dans l'esprit des paroles de Jésus: « Je ne fais rien de moi-même, mais [...] je parle selon ce que le Père m'a enseigné » (Jean 8:28) ;

• communiquer la paix et l'amour qui étaient et demeurent pour moi un aperçu du ciel.

Le travail que l'on m'avait confié m'a apporté l'expérience dont j'avais besoin pour mon activité professionnelle actuelle. Lorsque j'ai été remis sur la bonne voie, et que je n'ai plus craint de retomber dans une spirale infernale, j'ai compris que tout le bien qui m'est arrivé est l'œuvre de Dieu, et qu'en fait j'accomplis « Son travail ». Les amis qui me connaissaient à l'époque où je buvais m'ont dit: « Il faut sans doute toucher le fond pour pouvoir remonter la pente. » Mais j'aime penser que Dieu m'a montré que je n'ai jamais touché le fond, car en réalité je n'ai jamais été privé de Sa protection bienveillante.

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