Lorsque j’étais enfant, on m’a appris à dire toujours « merci », non seulement à ma famille et à mes amis quand ils m’offraient des cadeaux et faisaient preuve de gentillesse à mon égard, mais également à Dieu, pour tous les bienfaits que je recevais, y compris pour des guérisons obtenues par la prière. Depuis cette époque, j’ai appris que la gratitude est davantage qu’une expression de remerciement qui rend la vie plus agréable, car elle joue un rôle essentiel dans la prière.
La Bible abonde en expressions de remerciement à Dieu. À plusieurs occasions, Jésus remercia Dieu avant que la guérison soit visible aux yeux de ceux qui l’entouraient (voir Marc 8:6, Jean 11:41). « Justes, réjouissez-vous en l’Éternel, et célébrez par vos louanges sa sainteté ! » dit le Psalmiste. (Psaume 97:12) Ayant son origine dans l’Âme, en Dieu Lui-même, la gratitude est pouvoir spirituel, et tout en étant la conclusion essentielle de la guérison, elle en favorise aussi le processus.
Je me suis rendu compte de l’influence exercée par la gratitude lors d’une guérison survenue il y a quelques années. Mon mari et moi avions entrepris de rénover entièrement notre maison. Un jour, je suis montée sur un échafaudage de planches, au dernier étage, pour discuter avec un électricien. Tout en parlant, j’ai remercié Dieu silencieusement pour le sentiment de liberté que j’éprouvais, car j’avais connu autrefois des moments où je ne m’étais pas sentie à l’aise en pareilles circonstances. Seules quelques solives étaient en place, et entre elles, on apercevait le sol plusieurs mètres en dessous.
En m’approchant de l’échelle pour redescendre, j’ai mis le pied sur une planche apparemment solide, sans voir qu’elle n’était pas stable. À la suite d’un mouvement de bascule, j’ai été projetée en l’air et j’ai atterri brutalement sur le dos, sur la chape de béton du sol. J’ai aussitôt eu la conviction que Dieu m’aiderait à surmonter ce qui m’arrivait, quelle que soit la gravité de mon état.
L’électricien est redescendu par une voie plus conventionnelle et il est parti à toute vitesse chercher ses collègues pour m’aider. J’étais trop choquée pour essayer de bouger, si ce n’est pour tenir la patte de notre chien qui était venu s’asseoir à côté de moi. Allongée sur le sol, j’ai déclaré en moi-même, calmement et avec insistance, que tout était sous le contrôle de Dieu et que par conséquent j’étais en sécurité. J’ai dit aux ouvriers que j’aimerais m’allonger sur le canapé, dans l’autre pièce, s’ils pouvaient me porter jusque-là. Je me demandais comment ils allaient s’y prendre, mais l’un d’entre eux a simplement tendu la main vers moi, et j’ai été aussitôt reconnaissante de ce geste de confiance: il était sûr que je pouvais me relever. Ce que j’ai fait, même si j’ai eu besoin qu’on m’aide pour cela.
Nous avons marché lentement jusqu’au salon, et, une fois allongée sur le canapé, j’ai juste répété sans cesse en moi-même combien j’étais reconnaissante. Au bout de quelques minutes, je me suis demandé: « Mais de quoi estu reconnaissante ? » Je me suis rendu compte que ma gratitude allait bien audelà du fait que, malgré la gravité de la chute, je pouvais marcher. J’avais de la reconnaissance pour les faits spirituels de mon être, tels que je les comprenais, pour le lien indéfectible qui m’unissait à Dieu, et pour Sa protection et Son amour omniprésents et omnipotents. J’étais reconnaissante de tout ce que j’avais appris concernant Dieu et mon identité qui exprimait Son être dans toute sa richesse et sa complétude. Je me suis sentire plus assurée dans mes pensées, ce qui m’a donné le sentiment d’aller vers la guérison. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy explique ceci: « La substance, la Vie, l’intelligence, la Vérité et l’Amour qui constituent la Divinité, sont réfléchis par Sa création; et lorsque nous subordonnerons le faux témoignage des sens corporels aux faits de la Science, nous verrons partout cette vraie ressemblance et ce vrai reflet. » (p. 516)
J’ai appelé mon mari à son bureau pour lui raconter ce qui était arrivé. Il était si inquiet qu’il a décidé de rentrer immédiatement. J’ai aussi appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour lui demander de prier avec moi. Elle m’a demandé de veiller à n’accuser personne de cet accident, et j’ai pu lui assurer que je ne ressentais rien d’autre que de la gratitude pour la tendre protection de Dieu.
En arrivant à la maison, mon mari a constaté que je ne pouvais ni m’asseoir ni marcher sans aide, et il a voulu m’emmener à l’hôpital le plus proche. Pour apaiser ses craintes, j’ai accepté. Un médecin m’a dit que j’avais eu « beaucoup de chance » de pouvoir marcher, puis il m’a expliqué dans quel état, selon lui, devaient être mes muscles du dos. Sur le moment, je n’ai guère prêté attention à tous les détails, mais je crois que les médecins prévoyaient une longue période de rétablissement. À plusieurs reprises, le personnel hospitalier a insisté pour que je prenne des calmants pour la douleur, et s’est montré très surpris de m’entendre dire avec confiance que je n’en aurais pas besoin. Je m’en étais remis à Dieu pour guérir tant de fois auparavant que j’étais certaine qu’Il veillait sans cesse sur moi.
De retour à la maison, j’ai continué de prier avec un cœur reconnaissant, et mes progrès ont été rapides ! Au début, j’avais besoin de la présence à la maison d’un membre de la famille pour m’aider à me lever et à marcher. Mais au bout de seulement quelques jours, je pouvais me déplacer sans aide. Deux semaines après la chute, je marchais sans aucune gêne et pouvais reprendre toutes mes activités, y compris effectuer des travaux de terrassement dans le jardin. J’ai gardé un bon souvenir de cet épisode de ma vie ! J’ai remarqué que la gratitude contribue de plusieurs façons à la guérison:
• En premier lieu, la gratitude montre que l’on reconnaît les lois de la Vérité, ou Dieu.
• La gratitude élève la pensée audessus et au-delà de la situation matérielle concernée. Elle traduit un amour pour Dieu et la conscience de Son amour pour nous, ce qui permet de surmonter la crainte, la confusion et le découragement.
• Elle rend la pensée de plus en plus réceptive aux idées spirituelles qui sont toujours présentes, et cela favorise la guérison. « Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? demande Mary Baker Eddy. Alors nous mettrons à profit les bienfaits qui nous ont été dispensés, et serons ainsi qualifiés pour en recevoir devantage. (Science et Santé, p. 3)
• La gratitude rend confiant et joyeux.
La gratitude pour « les faits de la Science » a joué un rôle fondamental dans cette guérison. C’est depuis lors un élément essentiel dans ma pratique de la Science Chrétienne. Je remarque au’à chaque fois que je suis reconnaissante de connaître les faits spirituels, et de savoir que Dieu les maintient éternellement dans l’existence de l’homme, cela favorise la guérison.
Lorsqu’il me faut persévérer dans la prière, je trouve souvent utile de dresser une liste de faits spirituels. Parfois je prends des notes à ce sujet quand j’étudie la Leçon biblique hebdomadaire indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Une fois cette liste commencée, il est surprenant de voir à quel point elle s’allonge ! Cela me donne une telle conscience du bien présent que la fausseté du problème à traiter devient de plus en plus évidente, jusqu’à disparaître totalement de la pensée – et du vécu.
La gratitude est un élément indispensable de la prière efficace. C’est reconnaître avec joie l’harmonie que Dieu a déjà établie et qu’Il maintient pour toujours.