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Une affaire confiée à Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2003


Il y a de nombreuses années, je travaillais pour le premier exportateur argentin de produits en acier. C'était une entreprise de très grande taille. A l'époque, j'étais très jeune, mais j'avais un poste important. Je dirigeais cent personnes, je disposais d'un grand bureau et j'avais une secrétaire.

J'étais fier de cette réussite, à laquelle j'étais parvenu seul, sans l'aide de quiconque. Je me sentais en début de carrière et je regardais tout le monde de haut, avec un air de supériorité. Avec le temps, j'ai fini par me rendre compte que mon ego était surdimensionné !

Lorsque la compagnie est passée par une restructuration, je n'ai plus eu plaisir à y travailler. Elle a été privatisée et il y a eu des licenciements. On m'a dit que je pouvais rester, mais que six personnes de mon service allaient être renvoyées. Je n'aimais pas cela du tout. Alors j'ai démissionné, certain que je trouverais facilement quelque chose de mieux. Et cette fois-ci, je n'aurais pas de patron; je serais mon propre patron.

Avec notre indemnité de licenciement, un ancien collègue et moi avons monté une affaire qui, nous en étions sûrs, allait remplir nos poches. Nos locaux étaient très bien situés. Ils n'étaient pas très spacieux et n'étaient pas climatisés, mais cela n'avait pas d'importance, parce que c'était le meilleur endroit possible.

Deux mois plus tard, une affaire du même type s'est ouverte dans le même quartier. Ses locaux étaient plus grands et plus luxueux. Nous n'avions plus le meilleur emplacement. Nous avons commencé à perdre des clients. L'argent, qui coulait à flots – et que je dépensais au fur et à mesure – ne suffisait plus. Je me sentais dépossédé et désespéré.

Saisi d'angoisse, mon associé m'a dit: « Qu'est-ce que nous allons faire ? Il n'y a pas de travail. Personne n'a besoin de nous. Comment allons-nous rembourser l'emprunt sur le magasin ? »

Je ne savais pas quoi répondre. J'avais l'impression que le monde s'écroulait autour de moi. Puis je me suis souvenu d'un livre, Science et Santé, oublié sur une étagère chez moi. Je ne le lisais plus depuis longtemps, parce que j'avais concentré toute mon attention sur mon travail. Je l'ai ouvert à la préface, où j'ai lu ceci: « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits. » (p. vii)

Je me suis dit que si je portais un regard matériel sur ma journée, je n'y verrais aucun bienfait. Je devais changer ma façon de penser et d'envisager les choses. Je me suis rendu compte que je devais mettre une sourdine à mon orgueil. Et je me suis souvenu de ces paroles de la Bible: « ... Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes... afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » (I Cor. 1:27, 29) J'ai alors pris conscience du fait que j'avais toujours pensé que j'étais le meilleur, le plus fort, le premier. Or cela n'avait jamais été vrai.

J'ai décidé de laisser Dieu prendre soin de moi. J'ai décidé de m'appuyer sur « l'infini, soutien constant ».

J'ai lu dans la Bible l'histoire d'une veuve qui n'avait plus rien le jour où ses créanciers étaient venus chercher l'argent qu'elle leur devait. Elle supplia le prophète Élisée de l'aider et il lui demanda ce qu'elle avait à la maison. Elle lui répondit qu'elle n'avait rien d'autre qu'un vase d'huile. Élisée lui suggéra d'aller emprunter à ses voisines tous les récipients qu'elle pouvait trouver, de les remplir d'huile, de vendre cette huile, de payer ses dettes, et ensuite, elle et ses fils vivraient de l'argent qui resterait (voir II Rois 4:1–7).

J'ai cherché le sens que donne Science et Santé au mot « huile », et j'ai trouvé ceci: « Huile. Consécration; charité; douceur; prière; inspiration céleste. » (p. 592) Je me suis alors demandé si j'avais certaines de ces qualités. D'abord, il m'a semblé n'en avoir aucune. Puis, comme le message d'un ange, ces paroles me sont venues: « Demande au Père, et c'est Lui qui pourvoiera à tes besoins. »

Je me suis mis à prier comme Jésus l'a enseigné: « ... quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendre. » (Matth. 6:6)

J'ai prié pour cesser de prêter attention à ce que je voyais autour de moi, aux choses qui confirmaient que j'avais tout perdu et que personne ne m'aiderait. J'ai demandé à Dieu de prendre soin de moi, de me montrer le chemin. J'ai trouvé la paix. J'ai su que Dieu résoudrait la situation, car étant Son enfant bien-aimé, je ne pouvais pas être désespéré.

Le lendemain, je suis allé travailler comme d'habitude, mais ma façon de voir les choses avait changé. Mon associé l'a remarqué et m'a demandé ce qui avait changé. Je lui ai répondu que j'avais de « l'huile » à donner, et que ceux qui en avaient besoin viendraient en chercher. Il m'a demandé, sur un ton sarcastique, si je m'attendais à ce que quelqu'un franchisse le seuil de la porte pour m'offrir un emploi. Je ne lui ai pas répondu, mais j'ai décidé de laisser le Père céleste répondre pour moi.

Quelques jours plus tard, un ancien directeur de la compagnie où je travaillais avant est venu me demander si je pouvais lui rendre un service: il cherchait quelqu'un ayant ma formation pour un poste temporaire de six mois. J'ai accepté l'offre, et les six mois se sont transformés en six années. Mon associé a aussi été embauché avec moi et ainsi nous avons pu payer nos dettes.

Cette expérience m'a fait progresser spirituellement et m'a aidé à discerner davantage la générosité de Dieu.


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