Certaines personnes pensent que pour réussir dans les affaires, il faut savoir transiger avec sa conscience. Lors de mes transactions professionnelles, j'ai constaté au contraire combien il est avantageux d'être honnête et de s'attendre à ce que les autres le soient aussi.
Il y a plusieurs années, j'ai eu besoin d'augmenter le capital de ma société. Comme j'avais monté cette compagnie en Inde avec un associé et qu'elle comptait des intérêts étrangers, j'avais besoin de l'autorisation du gouvernement avant la fin de l'année fiscale, c'est-à-dire qu'il me restait environ deux semaines. Mes collègues et mes amis m'ont avertie que je devrais sans doute payer une forte somme pour obtenir l'autorisation, d'autant plus qu'il restait peu de temps.
Je venais de commencer à étudier la Christian Science et j'essayais de mettre en pratique ce qu'elle m'enseignait dans tous les domaines de la vie. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Christian Science, insiste sur l'importance de cette mise en application dans les faits. Voici ce qu'elle écrit: « La pratique, non les professions de foi, la compréhension, non la croyance, gagnent l'oreille et la droite de l'omnipotence, et nous attirent assurément des bienfaits infinis. » Ce passage est tiré du chapitre sur la prière, dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 15). Le chapitre lui-même commence ainsi: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu – une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » (p. 1)
Avec une confiance totale dans la providence divine, mon associé et moi nous sommes rendus dans les bureaux du gouvernement et avons rempli les formulaires nécessaires. Au moment de les soumettre, un représentant du gouvernement nous a dit qu'il aimerait nous rencontrer à l'extérieur du bureau, le lendemain soir. Nous avons accepté.
Il ne nous a pas expliqué clairement le but de cette réunion, mais nous avons senti que ses mobiles n'étaient pas honnêtes. Ce soir-là, j'ai donc prié pour savoir ce que je devais faire.
Le lendemain soir, mon collègue et moi avons rencontré cet homme. Pendant notre entretien, il a mentionné qu'il lisait les Écritures hindoues chaque matin. J'ai alors dit que je lisais la Bible dans le cadre de mon étude de la Christian Science et que je m'efforçais de vivre en conformité avec ce que j'apprenais. Au bout d'un moment, il nous a demandé, de façon très directe, si nous étions prêts à le payer pour qu'il s'occupe de nos papiers. Je lui ai répondu que ma conscience me l'interdisait. J'ai alors demandé s'il pouvait comprendre le fait que j'agisse en accord avec ma conscience. Pendant tout ce temps, je priais en affirmant qu'il était la ressemblance de Dieu et qu'il était donc naturellement pur et honnête.
A la fin de notre réunion, je lui ai demandé s'il allait préparer nos papiers dans les temps. Il m'a répondu par l'affirmative et nous a donné rendez-vous deux jours plus tard. Lorsque nous sommes retournés le voir, il nous a dit qu'il avait envoyé nos formulaires au responsable. Il nous a alors conseillé de prendre rendez-vous avec ce responsable pour lui demander de hâter le processus d'approbation. Et il a précisé que cet homme n'exigerait ni paiement ni service en retour. Et, en effet, cet homme nous a donné son approbation le lendemain, et à aucun moment il n'a émis le désir de recevoir un pot-de-vin. Nous avons pu augmenter le capital de notre société largement à temps.
Une autre fois, lors d'un entretien d'embauche, j'ai expliqué que je n'accepterais jamais de participer à des pratiques malhonnêtes. Bien qu'il fût inhabituel de prendre ainsi position lors d'un premier entretien, je n'ai absolument pas été perdante. Au contraire, on m'a offert le poste et je l'ai accepté. Ces deux expériences m'ont montré que, loin d'être une excuse pour la corruption, le monde des affaires donne la possibilité de porter témoignage du fait que Dieu gouverne Sa création.
