Un soir, j'ai dévalé les marches du perron d'une maison où je travaillais, j'ai mis le pied dans un trou dans l'allée et je me suis fait une entorse. Je suis tombé par terre et là, je me suis immédiatement mis à prier.
La propriétaire de la maison, qui était aussi scientiste chrétienne, est sortie et je lui ai demandé de prier pour moi. Nous avons donc prié ensemble. Au bout d'un moment, la douleur a suffisamment diminué pour que je puisse me relever, terminer ce que j'avais à faire et rentrer chez moi. Cependant, selon toute apparence, la blessure que je m'étais faite était grave.
Ce qui m'a tout de suite aidé, c'est de repenser à une étude biblique que j'avais faite le jour précédent. J'avais lu les nombreux versets où Dieu nous assure qu'Il ne nous abandonnera pas. Pour moi, cela voulait dire que Dieu est un Principe infaillible, toujours à notre portée. Je pouvais m'appuyer sur ce Principe et m'en remettre totalement à lui pour qu'il me soutienne.
J'ai repris ma Bible pour y puiser encore plus d'inspiration et je suis tombé sur le Psaume 31, verset 16, qui commence ainsi: « Mes destinées sont dans ta main. » Je n'ai pas vu tout de suite en quoi ce passage avait un rapport avec ma situation, mais je l'ai trouvé, malgré tout, énormément réconfortant, et j'ai prié au sujet de ma cheville, en me servant de cette idée. Un jour ou deux plus tard, j'ai fait le rapprochement entre ces deux choses. Juste avant l'accident, j'étais très ennuyé par le fait que mes journées se terminaient bien trop tard; puis, après l'accident, je m'étais dit que si j'avais obéi à Dieu et si j'avais quitté mon travail à l'heure, je ne me serais jamais blessé ainsi. Alors, j'ai changé ma façon de penser et j'ai affirmé que toutes mes « destinées » étaient gouvernées par l'Amour divin, qu'Il prenait sans cesse soin de moi et qu'Il me protégeait dans le plan parfait qu'Il avait pour moi.
J'ai étudié un passage en particulier qui m'a aussi beaucoup aidé. C'est un verset des Chroniques, dans la Bible: « ... ne crains point, et ne t'effraie point. Car l'Éternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi; il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point, jusqu'à ce que tout l'ouvrage pour le service de la maison de l'Éternel soit achevé. » (I Chron. 28:20) Je me suis rendu compte que je demeurais dans la « maison de l'Éternel », dans l'Esprit, et non dans un corps matériel. J'étais sûr que le Principe divin infaillible me montrerait ce que j'avais besoin de voir afin de comprendre que le lien qui m'unissait à Dieu n'était pas brisé et que mon corps se conformerait à ce fait.
Au cours de la troisième nuit après l'accident, j'ai été tiré brièvement de mon sommeil par une légère sensation d'ondulation dans mon pied et le bruit très faible de jointures qui se déplacent. Quand je me suis réveillé le lendemain matin, ma cheville n'était plus enflée et je pouvais bouger mon pied sans difficulté. Ce jour-là, j'ai marché avec aisance, j'ai même monté des escaliers en portant des objets lourds et l'après-midi, j'ai couru un peu, tant j'étais heureux de la guérison. Aujourd'hui, mon pied est en parfait état.
Deux ans avant cet accident, une plaie très douloureuse s'était développée sur mon corps. J'avais prié et elle était partie. Plus tard, cependant, elle a réapparu et s'est transformée en une grosseur disgracieuse et douloureuse. Je craignais qu'il ne s'agisse d'une grosseur maligne. Je me suis rendu compte, à ce moment-là, que je ne priais pas très efficacement pour moi-même à cause de cette peur, alors j'ai demandé à un praticien de la Christian Science de prier avec moi. Après plusieurs semaines, je suis arrivé à un moment décisif. J'ai vu que je souffrais de ce que j'appellerais la « misère spirituelle ». Depuis longtemps, je ne priais plus régulièrement pour moi-même. En conséquence, j'éprouvais une sensation de famine spirituelle. Je me suis rendu compte qu'il fallait que je me débarrasse de ce sentiment de vide spirituel. A ce moment-là, le problème physique a pris moins d'importance.
Je suis aussi devenu conscient des nombreuses critiques que je subissais dans certains domaines. J'ai prié afin de mieux comprendre certaines vérités spirituelles: Dieu n'avait pas créé un mortel; l'Entendement divin, non les entendements humains, est le seul qui peut vraiment agir ou avoir un effet; je vis en sécurité dans le royaume de Dieu, le royaume du bien. Je me suis aussi efforcé d'apprendre ce que j'avais besoin d'apprendre et d'agir fidèlement selon le bien et avec amour. En priant ainsi, je vis les problèmes se résoudre de manière satisfaisante.
Finalement, la difficulté physique ne m'a plus fait peur. Bien qu'il n'y ait eu encore aucun changement visible, je me suis senti suffisamment sûr de moi pour demander au praticien d'arrêter son traitement et pour continuer de prier par moi-même. La douleur a disparu assez vite, et la grosseur s'est mise à diminuer pour finir par disparaître. Bientôt, il ne restait plus qu'une cicatrice à peine visible qui a presque complètement disparu.
Toronto (Ontario), Canada