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Der Christian Science Herold: un pont entre les continents

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2002


Exprimer clairement des concepts spirituels – même quand ils sont universels par nature – peut s'avérer plus difficile lorsque cela implique de nouvelles cultures, de nouvelles lois, de nouvelles langues. Dans ce deuxième article de la série qui célèbre le centième anniversaire du Héraut de la Christian Science, vous allez découvrir les efforts accomplis par l'Église du Christ, Scientiste, dont la fondation, aux États-Unis, était encore assez récente, pour communiquer avec une culture différente et dans une langue différente, ainsi que la façon dont les scientistes chrétiens de langue allemande ont accueilli ces efforts. Des questions essentielles ont sans doute dû se poser à cette époque. Un mouvement religieux a-t-il une nationalité ? La Christian Science était-elle une religion exclusivement américaine ou était-elle internationale ? Et si elle était internationale, comment l'institution qui la représentait de la façon la plus authentique pouvait-elle parler aux gens en dehors des États-Unis ?

Dès 1889, un praticien de la Christian Science du Minnesota écrivit à Mary Baker Eddy à propos de ses patients qui étaient des immigrés allemands. Il lui demanda si « un bon article » pouvait être traduit en allemand afin qu'il puisse leur donner quelque chose à lire. Lettre de John F. Linscott à Mary Baker Eddy, 10 février 1889. Mary Baker Eddy se montrait prudente dès qu’il s'agissait de traductions. Elle avait consacré de nombreuses années de sa vie à trouver les mots justes, dans sa propre langue, et la décision à prendre quant à une traduction exigeait d'y réfléchir profondément. Toutefois, environ un an plus tard, La Société d’édition de la Christian Science publia une brochure en allemand sur les principes fondamentaux de l’étude et de la pratique de la Christian Science. D’autres publications suivirent en 1892 et 1893. « Par où commencer dans la Christian Science » parut en 1890, « Il y a tranquillité et paix sur terre » et « Liberté » en 1892 et « L’aspect pratique de la Christian Science » en 1893.

Ces parutions ouvrirent le débat sur la traduction dans d’autres langues de l’ouvrage fondamental de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures. L'une des premières personnes à demander l’autorisation de traduire Science et Santé à Mary Baker Eddy fut Bertha Günther-Peterson, de Hanovre, en Allemagne. Cette femme, très cultivée, était la fille d’un médecin renommé en Allemagne. Elle avait entendu parler de la Christian Science grâce à la guérison de Marie Schön, une amie allemande qui vivait à Minneapolis, dans le Minnesota, aux États-Unis.

Outre Bertha Günther-Peterson, il y avait d’autres personnes qui désiraient sincèrement fournir une traduction fidèle du livre. Cependant, parmi ceux qui écrivirent à Mary Baker Eddy, tous n’étaient pas des traducteurs compétents, et la plupart ne se rendaient pas compte de la difficulté que représentait la traduction de concepts spirituels dans une autre langue.

Les premiers services de la Christian Science en Allemagne

En 1897, tandis que Mary Baker Eddy et La Société d’édition de la Christian Science réfléchissaient aux problèmes que soulève une traduction, Bertha Günther-Peterson commença à organiser des services religieux en allemand chez elle, à Hanovre. Dès 1899, le groupe a demandé à être inscrit dans le Christian Science Journal, en qualité d’église filiale de l’Église du Christ, Scientiste. L’assistance à ces services devenait de plus en plus nombreuse — elle comptait de trois cents à quatre cents personnes — mais douze personnes seulement étaient membres. Les restrictions que le gouvernement imposait à ceux qui n’appartenaient `pas à l’église officielle, l’Église Luthérienne, faisaient hésiter les gens à rejoindre un nouveau mouvement religieux. Ceux qui renonçaient à l’Église Luthérienne, par exemple, n’avaient pas la possibilité d’obtenir de postes dans l’administration et devaient faire face à d’autres discriminations. Puisque le gouvernement contrôlait les chemins de fer, les lignes de télégraphe et d’autres services publics, l’impact sur les possibilités d’emploi pouvait être important. En plus, dans les premiers temps de l’existence de l’église de Hanovre et d’autres églises de la Christian Science, il n’était pas rare que leurs membres soient victimes de harcèlements policiers.

La même année, Bertha Günther-Peterson devint la première praticienne de la Christian Science allemande inscrite dans le Christian Science Journal. Elle eut entre autres comme patients le comte Helmuth von Moltke, maréchal de l’Empire allemand. La guérison de ce dernier impressionna tant de gens que le sœur de l’Empereur Guillaume s’intéressa à la Christian Science.

Plus qu'un simple nom

Toutefois, des obstacles allaient entraver les progrès. Bien que le Conseil des Fidéicommissaires de La Société d’édition de la Christian Science ait approuvé l’inscription de l’église dans le Journal sous le nom de « Première Église du Christ, Scientiste, Hanovre, Allemagne », la charte que le gouvernement allemand accorda à l’église lui donnait le titre de « Première Église du Christ, Scientiste, en Allemagne ». Cela impliquait que toutes les autres églises allemandes seraient filiales de l’église de Hanovre au lieu d’être filiales de L’Église Mère, à Boston.

Une légère différence dans un nom semblera peut-être de peu d’importance à certains, mais dans ce cas précis, elle avait de graves conséquences. D’abord, si l’église de Hanovre avait été placée sur un pied d’égalité avec L’Église Mère, même de nom, cela aurait pu mener à la création d' « églises mères » parallèles dans d’autres pays, et plus tard fragmenter l’organisation de l’église. Science et Santé aurait pu être traduit de façon indépendante et voir la clarté de son message altéré ou obscurci.

Un magazine allemand indépendant

Vers la fin de 1899, Bertha Günther-Peterson et la sœur de Marie Schön, Ida, vinrent rendre visite à Mary Baker Eddy, à Concord, dans le New Hampshire, aux États-Unis, en apportant avec elles une Bible à la reliure argentée. « Unique Gift from Germany », Christian ScienceSentinel (4 janvier 1900), p. 283. Les paroles encourageantes de Mary Baker Eddy à leur égard ont peut-être fait croire aux deux femmes qu'elles pouvaient agir indépendamment en tant qu’église et maison d’édition. Quoi qu’il en soit, plusieurs mois plus tard, face à la demande de plus en plus pressante d’avoir des publications sur la Christian Science en allemand, Bertha Günther-Peterson et Marie Schön prirent la décision de publier un magazine mensuel. Il s’intitulait « Mensuel allemand de la Méthode de guérison chrétiennement scientifique ou métaphysique », et n’était disponible que par abonnement au début.

Lorsque la Société d’Édition eut vent du projet, Joseph Armstrong, le directeur général qui était également membre du Conseil des Directeurs de la Christian Science, demanda aux deux femmes de ne pas le mettre à exécution. Voici ce qu’Armstrong leur écrivit: « Nous pensons qu’il serait étrange de proposer une étape aussi importante sans faire l’effort de travailler ensemble, au sein de la Cause, et nous n’aurions pas été au courant de cette proposition de publication d’un magazine mensuel ou de leçons mensuelles, si un inconnu ne nous avait pas envoyé les prospectus. » Lettre de Joseph Armstrong à Bertha Günther-Peterson, 19 septembre 1900.

Armstrong et ses collègues étaient inquiets de ce qu’ils percevaient comme un empiètement sur le territoire de la Société d’édition, en particulier par rapport aux droits d’auteur, auxquels Mary Baker Eddy accordait une grande importance. Ces problèmes étaient d’autant plus difficiles à régler à une époque où il n’était pas aisé de voyager ni de communiquer. Or, Mary Baker Eddy discerna dans cette situation une question spirituelle plus profonde, et elle l’aborda quelques jours plus tard dans une lettre qu’elle demanda à l’un de ses secrétaires d’écrire pour elle.

Datée du 23 septembre 1900, la lettre ordonnait à Thomas Hatten, un fidéicommissaire de la Société d’édition, à Boston, de ne pas empêcher les deux femmes de publier leur magazine. En indiquant que son contenu devait être considéré comme une requête venant directement de Mary Baker Eddy, la lettre affirmait: « Au sujet de la tentative de traduction de “Science et Santé” en allemand... Fraülein Schön et Frau Günther-Peterson, en Allemagne, ont entrepris ce travail d’une certaine façon et [Mrs Eddy] vous recommande de prier fidèlement pour elles. Leurs intentions sont bonnes, mais le M.A.M. [Magnétisme animal malveillant] les conduit dans la mauvaise voie... et elles ont besoin que vous les aidiez avec patience, à la fois sur le plan mental et en leur écrivant avec gentillesse pour les libérer. Elles ne doivent pas travailler indépendamment dans un domaine aussi important ni prendre le risque de ne pas respecter le temps de Dieu. Dieu vous fasse avancer, vous et elles, de la bonne façon. » L07223, lettre à Thomas W. Hatten, 23 septembre 1900.

Quelques jours plus tard, Mary Baker Eddy écrivit à Bertha Günther-Peterson et à Marie Schön sur un ton plein de gentillesse, en joignant la copie d’une lettre qu’elle avait adressée à la Société d’édition au sujet de leur entreprise. Il est clair qu’elle souhaitait que les deux femmes se sentent soutenues par elle, qu’elles ne se découragent pas ni ne se détachent de la Société d’édition. Entre autres choses, elle écrivait: « J’ai peiné dans l’Ame pour ces chères étudiantes d’Allemagne et j’ai bâti une théorie pour les soulager que j’aimerais voir mise en pratique par notre Société d’édition à Boston. La voici: que le [Christian Science] Sentinel et le [Christian Science] Journal sortent de notre Maison ici, à Boston, imprimés dans les langues anglaises et allemandes puis envoyés en Allemagne. Cette grande nation devrait certes disposer des moyens lui permettant de connaître la Christian Science. » L13279, lettre à Bertha Günther-Peterson et Marie Schön, 28 septembre 1900; L13279A, lettre à William P. McKenzie, 28 septembre 1900.

En tant que Leader de L’Église du Christ, Scientiste, Mary Baker Eddy avait toujours répondu aux scientistes chrétiens, répondu aux scientistes chrétiens, même lorsqu’il y avait des difficultés. Dans ce cas, il est évident qu’elle espérait que le Conseil des fidéicommissaires s’efforcerait de traiter avec Marie Schön et Bertha Günther-Peterson dans un esprit de guérison. En octobre 1900, William McKenzie, fidéicommissaire, fut informé que Mary Baker Eddy « refuse catégoriquement de soutenir toute action qui occasionnerait une brouille entre les Églises de la Christian Science en Allemagne et elle-même » L07226, lettre à William P. McKenzie, 21 octobre 1900..

Tout en entretenant une correspondance amicale avec Mary Baker Eddy, Marie Schön et Bertha Günther-Peterson ne se décourageaient pas devant les efforts que faisait la Société d’édition pour les empêcher de publier leur magazine. Elles étaient profondément convaincues que seul un Allemand était capable de parler de la Christian Science à d’autres Allemands. A leurs yeux, elles aidaient une église, dont le siège administratif et la maison d’édition se trouvaient aux États-Unis, à se faire connaître dans un autre pays.

A la recherche d’un traducteur

Les fidéicommissaires tentèrent d’inviter Marie Schön à venir travailler à Boston en tant que traductrice à Boston en tant que traductrice pour le nouveau magazine qu'ils avaient l’intention de mettre sur pied. Elle déclina l’invitation, et ce projet fut stoppé provisoirement, bien que, en 1902, le Christian Science Sentinel publiât une traduction en allemand d’une conférence d’Irving Tomlinson, l’un des cinq conférenciers nommés par Mary Baker Eddy en 1898.

A la suite de cette traduction, on rechercha de nouveau un traducteur et, finalement, Louise Kollmorgen, professeur d’allemand à Chicago, fut invitée à occuper ce poste pour la création du nouveau magazine en allemand. Elle accepta en janvier 1903. Entre-temps, l’idée de traduire le Sentinel et le Journal en allemand avait évolué et il était maintenant question de préparer un nouveau magazine qui comprendrait des traductions de ces périodiques ainsi que des articles écrits spécialement à l’intention des lecteurs allemands. Avec une traductrice sur place, le nouveau magazine avança rapidement. Mary Baker Eddy laissa une grande partie du pouvoir de décision aux fidéicommissaires, mais elle continua à s’intéresser aux progrès du magazine, en posant des questions, en approuvant le projet et en donnant au magazine son nouveau nom, Der Christian Science Herold.

Le premier numéro de Der Herold

En avril 1903, le premier numéro du Héraut allemand, Der Christian Science Herold, fut publié. Dans ce numéro, les rédacteurs observaient: « Une compréhension pratique de la religion de Jésus qui permette de guérir les malades et de réformer les pécheurs n’a jamais été exigée avec autant d’insistance qu’aujourd'hui, malgré la multiplication des théories humaines sur la cause et la guérison de la maladie, et les mesures créatives et puissantes prises par les tribunaux pour punir et supprimer la criminalité.

« La Christian Science satisfait cette exigence au moyen des enseignements de Mary Baker Eddy et par conséquent nous espérons que “Der Christian Science Herold” sera d’une grande utilité et bénira le genre humain en purifiant la pensée et en poussant à des actes nobles, en éveillant le désir d’une foi inébranlable dans les promesses de Jésus et en plaçant fermement sa confiance en Dieu, maintenant et pour toujours. » « Redaktionelles », Der Christian Science Herold (avril 1903), p. 38.

Ce premier numéro proposait trente-huit pages d’articles, de témoignages et comprenait un éditorial. Les articles traitaient surtout de ce qu’est la Christian Science et de la façon dont elle guérit.

Peu à peu, le magazine acquérait un ton international.

Le premier texte était tout particulièrement intéressant car il était tiré des pages 107 à 110 de Science et Santé. Ces extraits montraient comment Mary Baker Eddy avait découvert la Christian Science et décrivaient les efforts qu'elle avait accomplis pour l’expliquer. Ce fut la première parution officielle d'une partie de Science et Santé en allemand. Ce fut aussi Mary Baker Eddy qui choisit les extraits de ses écrits qui allaient être traduits et publiés dans les numéros suivants du Héraut.

Au début, les articles et les témoignages étaient essentiellement écrits par des Américains, mais le numéro de mai publia des lettres de lecteurs aux États-Unis et en Allemagne qui accueillaient avec joie l’arrivée de ce nouveau magazine. En juillet 1903, il y eut un témoignage d'une lectrice de Dresde, en Allemagne. Peu à peu, le magazine acquérait un ton international. Le numéro de novembre 1903 comprenait six témoignages écrits par des Allemands et d’autres venant du Canada, d’Irlande et de Russie.

Dès février 1904, Der Herold commençait à publier les Leçons bibliques de la Christian Science pour l’étude individuelle et les services dominicaux dans les Églises du Christ, Scientistes. Ce fut une étape importante parce que le magazine allemand publié par Marie Schön et Bertha Günther-Peterson avait imprimé ses propres leçons bibliques dans une revue séparée. Il est clair qu'avec l’insertion des leçons préparées par La Société d’edition de la Christian Science dans le périodique, les membres n’avaient plus besoin d’un autre magazine.

Même si l’ajout des Leçons bibliques augmentait la valeur du Héraut, il ne fit pas disparaître le magazine indépendant ni ne découragea ceux qui le soutenaient. Les relations entre Marie Schön et Bertha Günther-Peterson d’une part et la Société d’édition d’autre part étaient de plus en plus tendues. Mary Baker Eddy s’était retirée de la controverse et refusait même de recevoir des visiteurs étrangers afin de ne pas être obligée de prendre parti. Elle écrivit dans une lettre de 1904 à Frances Thurber Seal, active à Berlin parmi les chercheurs spirituels de langue anglaise: « J’ai constaté qu’il n’est pas sage que je tente personnellement de soutenir notre cause dans les pays où l’anglais n’est pas la langue nationale. En outre, les paroles que j’adresse à des étudiants peuvent être oubliées ou mal comprises, donc susceptibles de nuire; par conséquent ma ligne de conduite personnelle consiste à converser avec la plume. » V00577, lettre à Frances Thurber Seal, 11 septembre 1904.

Peu à peu, Bertha Günther-Peterson, qui était un professeur autorisé de Christian Science, commença à voir l’importance d’accepter que L’Église Mère gouverne l’Église dans son ensemble, pas seulement aux États-Unis. Marie Schön et ceux qui la suivaient continuèrent de publier leur magazine jusqu'en 1924, mais ils s’éloignèrent de plus en plus de la Christian Science. Et dans le même temps, le Héraut poursuivit sa route.

Pendant la Première Guerre mondiale, les États-Unis déclarèrent la guerre à l’Allemagne si tard qu’il n’y eut pratiquement pas d’interruption dans l’envoi du Héraut. Les problèmes posés par la Deuxième Guerre mondiale ne furent pas de même nature. En 1941, au bout de plusieurs années de répression grandissante, le régime nazi interdit la Christian Science; les églises furent fermées et quelques membres furent jetés en prison ou emmenés dans des camps de concentration. Plusieurs moururent; d’autres survécurent ou furent libérés avant la fin du conflit.

La clandestinité pendant la Deuxième Guerre mondiale

Après l’entrée des États-Unis dans le conflit, toutes les communications directes entre les Allemands et les habitants des pays d’Europe occupés furent affectées. Toutefois, les Leçons bibliques du Livret trimestriel de la Christian Science furent distribuées grâce à un étonnant réseau clandestin à Paris et dans plusieurs lieux en Allemagne, ainsi que dans des pays neutres comme la Suisse et la Suède.

Pendant cette période, les articles du Héraut s’adressaient à ceux qui avaient besoin d’un soutien spirituel en raison de la guerre. Ils abordaient les problèmes de logement et de nourriture, la peur, le trouble, les difficultés de transport, etc. Ils parlaient aussi, prudemment, du gouvernement divin et de la façon dont on peut en faire l’expérience dans sa vie quotidienne. En quelques occasions, ils parlèrent à mots couverts des dictatures et des gouvernements injustes.

En raison de l’absence de communication pendant la guerre, aucun article ni aucun témoignage de guérison allemand ne fut publié. D’ailleurs, on ne sait pas exactement combien de numéros du magazine ont pu passer en Allemagne. Aucun scientiste chrétien allemand n’avait la possibilité de recevoir le Héraut au grand jour, parce que s’il avait été pris en possession de ce genre de publication il aurait couru le risque d’être arrêté. Néanmoins, des récits montrent que des gens étaient en position de faire entrer le Héraut allemand dans leur pays. Un homme, qui était secrétaire dans un hôpital psychiatrique, traversait régulièrement la zone libre pour se rendre dans une zone occupée. Il en profitait pour faire passer des publications de la Christian Science en France et en Allemagne. Les Allemands le fouillèrent de temps en temps, mais jamais quand il transportait l’un de ces paquets.

Cependant, les efforts portaient surtout sur la nécessité de faire parvenir les Leçons bibliques dans des pays en guerre. Par exemple, une femme qui avait la double nationalité, suisse et française, eut la possibilité de traverser la frontière entre les deux pays à maintes reprises, en transportant des Leçons bibliques.

Les années d’après-guerre

Au cours des deux décennies qui suivirent la guerre, le Héraut allemand continua de se développer. Puis, Alfred F. Schneider, un Allemand, fut éditorialiste associé à Boston pour le Héraut pendant les années 70, de 1972 à 1976. Après son départ, les Héraut, qui paraissaient à présent dans plusieurs langues, furent à nouveau dirigés par des rédacteurs de langue anglaise. En 1987, des émissions de radio en allemand, portant le même nom que le magazine, furent lancées. Elles sont animées par des germanophones. La portée de ces émissions n’a fait que s’amplifier.

Pendant ces années, le magazine a changé d’aspect, mais il semblait que ces changements avaient pour critère principal une plus grande facilité de production plutôt que la recherche d’un look contemporain. Puis, en 1991, une nouvelle mise en page a permis de rendre les magazines plus agréables à regarder. Toutefois, l’intérieur restait encore quelque peu statique d’un point de vue graphique. Puis, en 1993, une prise de conscience de plus en plus grande de la mission de l’église dans le monde — ainsi que la nécessité de publier des articles plus actuels dans tous les magazines de la Société d’édition — conduisit à d’importants changements dans le Héraut. Un éditorialiste associé a été nommé en Allemagne (jusque-là, la personne à ce poste travaillait toujours à Boston), et un plus grand nombre d’articles et de témoignages originaux venus d’Allemagne furent sollicités et publiés. Les fax et l’e-mail facilitent la communication entre le service de rédaction à Boston et l’éditorialiste à Berlin.

Très récemment, un changement important dans la présentation du Héraut lui a donné un look contemporain et européen lui permettant de tenir plus facilement sa place au milieu des autres magazines allemands. Des moyens de communication plus rapides permettent au Héraut de répondre avec plus d’à propos aux besoins en Allemagne et dans le monde entier.

« L’un des premiers élèves de Mary Baker Eddy était allemand, et cette dernière lui dit un jour: “L’Allemagne sera le premier pays d’Europe à accepter la Christian Science. L’amour de ses habitants pour Dieu, leur caractère profondément religieux, leur foi fervente et leurs puissantes qualités intellectuelles les rendent particulièrement réceptifs à la Christian Science. »

Tiré de « Unique Gift from Germany », Christian Science Sentinel (4 janvier 1900), p. 283.

Un peu d’histoire

1861

• Couronnement de Victor-Emmanuel ll, à Turin, dans une Italie unifiée.

• Début de la guerre de Sécession aux États-Unis.

1865

• Fin de la guerre de Sécession; abolition de l’esclavage aux États-Unis.

1866

• Gregor Mendel, un moine autrichien, est le premier à découvrir et à expliquer les lois fondamentales de l’hérédité, ce qui conduira à la science de la génétique. Son article, « Expérimentations sur des plantes hybrides » paraît dans le compte-rendu des séances de la Société Brünn qui portaient sur les sciences naturelles.

• Alfred Nobel invente la dynamite.

• Mary Baker Eddy découvre la Christian Science.

1867

• La Russie vend l’Alaska aux États-Unis pour 7,2 millions de dollars.

• L’Acte de l’Amérique britannique du Nord donne naissance à la Confédération canadienne.

1868

• L’empereur du Japon est rétabli sur son trône.

• Aux États-Unis, le droit de vote est accordé à tous les hommes, quelle que soit leur race.

1869

• Ouverture du Canal de Suez.

1870-71

• Suite à la guerre entre la France et la Prusse, Bismarck commence à unifier l’empire allemand.

1871

• Charles Darwin publie Les origines de l’homme.

1875

• Publication de la première édition de Science et Santé.

1878

• Fin de la guerre entre la Russie et la Turquie; redécoupage important de l’Europe du sud-est.

1879

• Formation de l’Église du Christ, Scientiste.

1879-1884

• Guerre du Pacifique (Chili, Pérou et Bolivie).

1885

• L’ingénieur allemand, Karl Benz, produit sa première automobile.

1886

• Inauguration de la Statue de la Liberté de Bartholdi, dans le port de New York.

1888

• Abolition de l’esclavage au Brésil.

1889

• Proclamation de la république du Brésil.

• Inauguration de la Tour Eiffel lors de l’Exposition universelle, à Paris.

1890

• Otto Lilienthal, inventeur allemand et pionnier de l’aviation accomplit son premier vol en planneur.

1892

• Réorganisation de l’Église du Christ, Scientiste.

1893

• Panique financière aux États-Unis; la faillite de milliers d’entreprises provoque la mise au chômage de 4 millions de personnes.

• La Nouvelle-Zélande est le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes.

1894-1895

• La guerre sino-japonaise se termine sur la victoire du Japon qui oblige la Chine à abandonner sa suzeraineté sur la Corée.

1895

• Le canal de Kiel (Allemagne) est achevé.

• Le physicien allemand Wilhelm Roentgen découvre le rayon X.

1896

• Dans son testament, Alfred Nobel fonde les prix de la paix, des sciences et de litérature.

1897

• Le suffrage universel est introduit en Norvège.

1898

• Début de la guerre hispano-américaine.

1898-1899

• Les Philippines se révoltent contre l’autorité des États-Unis.

• Première conférence sur la paix à La Hague; 26 pays se réunissent pour apporter des solutions pacifiques aux conflits.

1900

• La « Paix de Pékin » met fin à la révolte des Boxers en Chine.

1901

• Marconi envoie un message radio de Cornouailles, en Angleterre, à Terre-Neuve, au Canada.

• Les colonies australiennes proclament la création d’une nation, le Commonwealth australien.

1902

• En Australie, les femmes de plus de 21 ans ont le droit de voter lors d’élections fédérales.

• En Afrique du Sud, le traité de Vereeniging met fin à la guerre des Anglais contre les Boers (1899-1902).

• Marie Curie parvient à isoler le radium.

1903

• Édition allemande du Héraut de la Christian Science.

• Les frères Wright accomplissent le premier vol mécanique dans un appareil à moteur, près de Kitty Hawk, (New York).

• Marie Curie devient la première femme à recevoir le prix Nobel de physique. Elle le partage avec son mari Pierre, et Henri Becquerel.

• Première Église du Christ, Scientiste, Mexico est la première église de la Christian Science en Amérique latine.

1905

• La Norvège rompt son union avec la Suède et devient indépendante.

• Le traité de Portsmouth met fin à la guerre russo-japonaise.

1906

• En Europe, le Brésilien, Alberto Santos-Dumont, accomplit le premier vol dans un appareil à moteur.

1907

• Deuxième conférence de la paix; 44 nations y participent.

1909

• Le comte Ferdinand von Zeppelin, un Allemand, contribue à l’établissement de la première compagnie aérienne commerciale, DELAG, avec des dirigeables Zeppelin.

1909—1910

• Une révolte militaire en Grèce conduit à quelques réformes.

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