L'un des sujets que j'ai dû traiter en dernière année de mes études supérieures pédagogiques était celui-ci: « Quel type d'homme devrions-nous former ? »
Je ne me rappelle pas la substance de ma dissertation, mais elle contenait quelques pensées de philosophes et de pédagogues classiques, dans lesquelles il était question de science, conscience et âme, concepts qu'à vrai dire je ne comprenais pas bien.
Le type d'homme le plus élevé appartient toujours à la création divine.
La Christian Science m'a été présentée environ deux mois avant la fin de mes études supérieures. J'achetai immédiatement un exemplaire de Science et Santé de Mary Baker Eddy que je me proposais de lire plus tard, le diplôme obtenu. Mais au lieu de ressentir la joie tant attendue, à la fin de mes études, j'étais au contraire en proie à une très forte angoisse: les horizons semblaient bouchés, et les salaires étaient trop bas dans l'enseignement, le secteur où j'allais travailler et qui était le plus gros employeur du pays. C'est dans cet état de dépression que j'assistai pour la première fois à un service dominical dans une société de la Christian Science de ma ville. Trois jours plus tard, alors que je m'efforçais de calmer une faim tenace et chronique en lisant un Héraut de la Christian Science, j'entendis distinctement une voix dire: « Discernement ». Je m'endormis aussitôt, et je crois que je glorifiai Dieu dans mon bref sommeil. Quand je me suis réveillé, je n'avais plus du tout faim et j'avais sur la langue le goût d'un aliment succulent mais indéfinissable.
Je n'avais toujours pas à manger, mais la nourriture n'avait plus pour moi autant d'importance qu'avant. J'étais soudain passé de l'angoisse, de la détresse et de la faim extrêmes à un état de joie, de force, d'espoir et de satisfaction jamais éprouvé auparavant. Je tenais là ce que ne m'avaient donné ni une dizaine d'années d'études, ni le diplôme, ni rien d'autre.
J'avais déjà lu sans peine beaucoup d'ouvrages classiques, mais cette fois, ce livre, Science et Santé, me tenait littéralement en échec. L'orgueil des études et du diplôme rabattu, je devais apprendre humblement à déchiffrer l'alphabet divin. Je ne connaissais pas alors la Bible et la religion n'avait pas eu d'attrait pour moi.
Cependant, au fur et à mesure que j'étudiais la Christian Science, je trouvais la réponse spirituelle à la question: « Quel type d'homme devrions-nous former ? » Je savais désormais qu'aucune école, aucun homme n'avait le pouvoir de former un autre homme car Dieu, notre Père-Mère à tous, avait déjà créé l'homme à Son image et à Sa ressemblance (Gen. 1:26) Le type d'homme le plus élevé ne sort pas d'une école, mais il appartient toujours à la création divine, et c'est Jésus-Christ qui en est la parfaite illustration.
On lit dans Science et Santé: « Les rayons de la Vérité infinie, lorsqu'ils se concentrent dans le foyer des idées, font jaillir la lumière instantanément, tandis que mille ans de doctrines humaines, d'hypothèses et de vagues conjectures ne produisent pas un tel éclat. » (p. 504)
La Christian Science remonte à la source divine pour interpréter Dieu, l'homme et l'univers. Elle y découvre la perfection, la pureté et la sainteté de l'homme et de l'univers créés par l'Entendement divin. Fils d'enseignant et moi-même enseignant, j'ai longtemps cru en l'importance de cette profession humaine pour promouvoir le progrès mental. Mais maintenant je comprends que les systèmes éducatifs, sociaux, politiques, économiques conçus par les hommes ne mentionnent pas l'identité innée et parfaite de l'être évoquée par Jésus-Christ lorsqu'il a dit: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.» (Matth. 6:48)
Peu de temps après avoir commencé à lire Science et Santé, j'ai trouvé d'abord du travail dans deux écoles secondaires de ma ville simultanément, et plus tard dans une autre école où j'ai enseigné et occupé divers postes d'encadrement pendant de nombreuses années. Mais le plus important, c'est ce que fait pour moi la Christian Science qui a régénéré ma vie et mon caractère, et qui me permet, en m'appuyant sur ses enseignements, de faire face aux difficultés qu'on rencontre dans l'existence.
En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, le Conseil des Directeurs de la Christian Science étend donc l'utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d'être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l'origine.
