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La guérison spirituelle: une affaire de famille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2001


Quand Richard et Heidi Biever étudiaient la musique à Indiana University, ils ne se doutaient peut-être pas qu'un jour ils seraient tous les deux praticiens de la Christian Science, consacrant leur temps à prier pour les autres. Or, c'est bien ce qu'ils ont fini par faire, après avoir travaillé dans le monde du théâtre à New York, avoir enseigné l'art de la comédie musicale au State College, en Pennsylvanie... et avoir eu deux enfants, Marshall et Madeline. En cas de maladie ou de blessure, les Biever choisissent de recourir à la prière pour trouver la guérison. Et ils ont constaté que la prière est très efficace.

Quand vous étiez enfants, recouriezvous à la prière pour être guéris ?

Heidi: Oui, c'était tout naturel dans ma famille parce que mon arrière-grand-mère avait vécu quelque chose d'extraordinaire avec l'un de ses enfants. D'ailleurs, c'est ce qui nous a amenés aux idées exposées dans le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ècritures. Cette enfant avait eu une pneumonie. Le médecin avait dit que si elle retombait malade, elle en mourrait. Elle a bien attrapé une autre pneumonie, et mon arrière-grand-mère était désespérée. Elle a demandé à un praticien de la Christian Science de l'aider par la prière. Et sa fille a été guérie.

Quand j'étais enfant, j'ai été guérie par la prière à de nombreuses reprises, de brûlures et de diverses maladies. Quand j'étais adolescente, j'ai commencé à souffrir de troubles du comportement alimentaire. Je me posais des questions sur ma valeur et je me demandais d'où elle venait. Je me tournais vers Dieu pour toutes sortes de raisons, pas seulement ma santé, et je me suis donc mise à prier pour moi-même.

Richard: J'allais à l'Église presbytérienne quand j'étais enfant. Cependant, ma famille ne mettait pas vraiment en application les idées présentées à l'église dans la vie de tous les jours. Nous ne nous servions pas de ce que nous lisions dans la Bible pour guérir. Pourtant, je me posais beaucoup de questions au sujet de la Bible, sur sa signification et son importance. Je n'avais toujours pas trouvé de réponses satisfaisantes avant de rencontrer Heidi à l'université.

Heidi: Je me souviens de la première fois où j'ai pris la responsabilité de prier pour moi-même. J'étais pom-pom girl au lycée et dans notre présentation, il y avait toujours différentes figures et beaucoup de sauts. A un moment donné, quand je suis retombée après l'un de ces sauts, je me suis manifestement fracturé la cheville. J'ai entendu un craquement et puis j'ai eu très mal. On m'a ramenée chez moi et mes parents m'ont demandé ce que je voulais faire: prier ou aller à l'hôpital. Je considérais que la prière était fiable et j'ai tout de suite eu recours aux idées de la Bible et de Science et Santé. Je ne me souviens pas exactement comment j'ai prié, mais je me souviens que j'étais confiante, j'étais sûre que Dieu me guérirait.

J'ai été guérie rapidement — en quelques jours — et j'ai repris ma place parmi les pom-pom girls. Cette guérison m'a donné encore plus confiance dans le fait que je pouvais me tourner vers Dieu en priant et que ça marcherait.

Richard: La différence entre un moyen spirituel de résoudre vos problèmes et un moyen plus « matériel » à défaut de trouver un meilleur terme, c'est que vous vous investissez dans le moyen spirituel pour tous les aspects de votre vie. Alors, quand une difficulté se présente, vous avez quelque chose sur quoi vous appuyer. Certains pensent que prier pour les enfants ne suffit pas quand ils ont un problème grave, que ce n'est pas faire ce qu'il faut.

Richard: Je serais d'accord avec cette façon de voir les choses si je considérais que prier consiste simplement à attendre que Dieu intervienne et opère un changement. Prier, tel que je le conçois, ce n'est pas attendre que Dieu fasse quelque chose. C'est beaucoup plus actif. C'est prendre conscience de la présence et de la sollicitude divines. Vous agissez vraiment quand vous faites cela. Et si vous savez par expérience que ça marche, vous sentez plus sûr de vous la fois suivante.

Heidi: J'ai été témoin de beaucoup de guérisons quand j'étais enfant, mais il y a encore des moments où j'ai peur en tant que mère. Quand vos enfants sont malades, vous voulez les aider immédiatement. Vous voulez les soulager de leur douleur tout de suite. J'ai vu que c'était possible grâce à la prière, et je pense réellement que je fais quelque chose pour eux quand je prie.

Si un problème grave se pose ou s'il y a une urgence, comment faites-vous face à la peur ?

Prier, c'est prendre conscience de la présence et de la sollicitude divines.

Richard: Nous croyons aux idées énoncées dans le premier chapitre de la Genèse, dans la Bible, à savoir que notre vraie nature est l' « image » et la « ressemblance » de Dieu qui a tout créé bon. Être conscient de ce fait commence par éliminer la peur et peut guérir une difficulté ou une maladie.

La peur, c'est comme une couverture qu'on vous jette dessus. Ce n'est pas que Dieu n'est pas là ou que l'amour de Dieu n'est pas puissant. Il est simplement caché. En comprenant que cette réalité est présente, même si vous ne la voyez pas, même si vous ne la sentez pas sur le moment, vous vous apercevez que le nuage se dissipe petit à petit. La couverture est ôtée. Vous voyez votre identité spirituelle en tant qu'image de Dieu.

La maladie a vraiment des racines mentales. Si vous attaquez le problème à la racine, dans la pensée – et la peur est en général l'un des facteurs – vous l'éliminerez.

Heidi: Cette manière de voir les choses n'a pas de prix quand on a des enfants. Un jour, le visage de notre fils a enflé. Richard priait pour Marshall constamment en s'assurant qu'il ne laissait pas la peur l'envahir. Moi, en revanche, j'avais très peur et j'ai passé toute la nuit à prier et à réfléchir au concept de Dieu qui est la Vie, le Père-Mère véritable qui prend soin de nous tous. J'ai demandé à Dieu de me libérer de la peur au sujet de mon fils.

Vers le matin, je n'étais plus paralysée par la crainte. Il y avait eu un changement dans ma façon de voir les choses, et je pense que Marshall l'a senti.

Dès l'après-midi, il allait beaucoup mieux et puis son visage est redevenu normal. L'élimination de la peur a eu un impact physique sur Marshall. Il a été guéri.

Quand vous dites que la racine de la maladie est dans la pensée, faites-vous seulement allusion à la peur ?

Heidi: Non, ce sont toutes les choses qui nous viennent chaque jour, notamment la peur, qui nous disent que nous sommes limités, que nous sommes séparés de Dieu, que nous avons été créés à moitié bons à moitié mauvais. Et nous devons donc constamment remplacer tout cela par ce que la Bible nous montre depuis si longtemps, par ce que nous signale Science et Santé concernant notre véritable identité qui vient de Dieu.

Richard: Je pense qu'il est important de comprendre que nous ne fouillons pas dans notre pensée pour trouver à tout prix ce qui ne va pas et découvrir la cause de la maladie en nous disant: « Il y a forcément quelque chose qui ne va pas dans ma façon de penser. Et avec les enfants, il est clair que ce n'est pas le problème. Vous ne diriez pas que votre enfant est malade parce qu'il ne pense pas comme il faut. C'est votre concept erroné de la vraie identité de l'enfant que vous devez essayer de corriger.

Vos enfants se servent-ils de ce qu'ils comprennent de Dieu pour guérir ?

Richard: Un jour, quand Marshall avait trois ans et qu'il allait encore à la maternelle, un enfant lui a marché sur la main pendant la récréation. L'institutrice lui a tout de suite proposé de mettre de la glace dessus, mais il a refusé. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais en fait il était en train de prier. Ce n'est pas qu'il avait peur de la glace qu'on voulait lui mettre sur la main ou que ce n'était pas bien. Ce n'était tout simplement pas nécessaire.

Quand nous sommes allés le chercher, il n'a rien dit et nous n'avons rien remarqué. Il allait à l'école tous les deux jours et c'est seulement quand nous sommes retournés le chercher la fois suivante que l'institutrice s'est souvenue de nous dire qu'il avait un hématome sur la main. Or, il n'y en avait absolument aucune trace. Je pense que cette guérison montre bien que les enfants apprennent naturellement à prier pour eux-mêmes.

Heidi: Nous essayons d'exprimer la joie quand nous prions à la maison. Quelle est l'ampleur de l'amour de Dieu ? Son amour est immense, et nous voulons que nos enfants le ressentent. Je me souviens d'une fois où j'étais à l'étage, à la maison et je voyais Marshall en bas, dans l'entrée. Vous savez que les enfants aiment bien avoir des moments à eux où ils parlent tout seuls, où ils expriment à haute voix ce qu'ils pensent. Il était couché par terre et il ne savait pas que je l'entendais. Il s'est mis à parler. Il disait: « Mon Dieu, Tu es tellement bon ! Tu es le meilleur Dieu du monde entier. » Cette joie de savoir que Dieu était là, avec lui, et qu'il pouvait parler à Dieu et Lui dire combien il L'aimait, cela m'a beaucoup touchée. Sa foi, c'est la chose la plus précieuse que je puisse nourrir en lui.

Un jour, j'avais très mal aux dents. Je souffrais tant que j'étais incapable de penser clairement ou de faire quoi que ce soit. J'assistais à une réunion, dans une autre ville, et ma fille était avec moi. Je ne pouvais pas rester, alors je lui ai dit: « Madeline, rentrons à l'hôtel. Maman ne se sent pas bien. »

J'ai tout de suite vu qu'elle était en état d'alerte. Elle me disait tout ce qui lui passait par la tête sur Dieu, sur le pouvoir de Son amour, sur le fait que je pouvais guérir. Elle s'attendait à ce que je sois guérie immédiatement.

Les enfants sont capables de prier et de guérir de façon très naturelle.

C'était ce que j'appellerais un « traitement verbal ». C'est une forme de prière dans laquelle vous vous servez de ce que vous avez appris sur Dieu et vous en parlez, parce que la personne qui souffre a besoin d'entendre la parole de Dieu. Madeline n'arrêtait pas de parler. Et quand nous sommes arrivées à l'hôtel, j'allais beaucoup mieux. A la fin de la soirée, je n'avais plus du tout mal aux dents.

Donc, les enfants sont capables de prier et de guérir de façon très naturelle. Quand j'avais deux ans, ma mère ne se sentait pas bien et s'était couchée. Ma mère est professeur de danse, elle est très active; c'était tout à fait inhabituel pour elle. Je me souviens être allée dans sa chambre et je l'ai vue couchée. Il paraît que j'ai grimpé sur le lit, à côté d'elle et que je lui ai dit que j'allais prier pour elle. Je lui ai juste dit des choses très simples que j'apprenais sur Dieu. Elle s'est tout de suite sentie mieux et elle a pu se lever. J'ai donc grandi avec le sentiment que les enfants sont tout à fait capables non seulement d'être guéris mais aussi de guérir les autres. Je tiens beaucoup à encourager cela chez mes enfants, parce que c'est essentiel, cela leur permet d'avoir conscience de leur valeur.

Nous avons une amie dont nous avons fait la connaissance avant d'avoir notre premier enfant. Elle a sept enfants et c'est une mère extraordinaire. Elle nous impressionne beaucoup. Ses enfants sont bien élevés et très gentils. Quand j'étais enceinte, elle m'a demandé comment j'abordais ma grossesse. Son mari est médecin et ils sont juifs. J'ai soudain eu une boule dans la gorge, parce que je ne savais pas comment elle allait réagir au fait que je recourais à la prière pour ma grossesse. Je lui ai expliqué en quelques mots et elle m'a demandé si je pouvais lui suggérer quelque chose à lire là-dessus. Je lui ai donné un Science et Santé et les idées qu'il contient lui ont beaucoup plu.

Richard: Cette amie a commencé à enseigner ces idées à ses enfants. Et les enfants les ont mises en pratique et ont eu des guérisons. Ils ont reconnu que ces guérisons étaient survenues grâce à la prière.

Que diriez-vous à quelqu'un qui vous demanderait par où commencer ?

Heidi: Je parle de cela avec des mamans de notre quartier. Nous avons commencé par leur demander: « Comment voyez-vous Dieu ? Qu'est-ce que Dieu pour vous ? » Et puis « Quel regard portez-vous sur vous-même et sur vos enfants ? » Et comme a dit Richard, cela nous ramène à la Genèse. Regardons ce que Dieu a créé. Quand vous réfléchissez au pouvoir de Dieu et au pouvoir du bien dans le monde, cette réflexion exerce une énorme influence sur votre vie. Qu'est-ce que vous considérez être la vérité ? Vous partez de là et vous construisez là-dessus, petit à petit.

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