Quel bel exemple que celui de Pénélope attendant le retour d'Ulysse, son mari ! Inlassablement elle tissait et retissait, tenant ainsi à distance les prétendants qui auraient voulu précipiter une nouvelle union. Le retour de son mari fut sa récompense.
Cette persévérance dans l'espérance, cette remarquable patience n'est pas seulement le contraire de l'impatience, pas seulement l'absence de stress, d'agitation ou d'irritation. Elle est une précieuse qualité.
La Bible nous exhorte à la patience. Considérée comme le fruit de l'Esprit, cette qualité est associée dans l'Épître aux Galates à plusieurs autres: paix, joie, douceur, tempérance et fidélité (Gal. 5:22).
Il s'agit en fait d'une façon calme et posée de faire face aux événements qui pourraient nous déstabiliser, provoquer la déception, l'agacement, la rébellion et même la haine. Elle exige que nous développions et pratiquions la confiance, l'attente du bien, la bonne humeur, et la bienveillance. Cette attitude n'est pas inactive. Nous ne sommes pas en train d'espérer que quelque chose d'extérieur vienne à changer. Nous sommes en train de participer de l'intérieur et de la meilleure façon possible à l'évolution de la situation, nous attendant au bien que nous souhaitons voir s'exprimer. Ce faisant, nous contribuons à notre propre bien-être. En effet, l'attente ferme et paisible du bien, sans crainte, sans acrimonie, sans envie, apporte des résultats concrets dans notre vie quotidienne, parce que notre confiance est placée toute entière en Dieu.
En pratiquant la patience, nous éliminons aussi des attitudes destructrices. Un proverbe nous dit que « celui qui est patient vaut mieux que le plus vaillant guerrier » (Prov. 16:32, version synodale).
C'est là reconnaître le fait que la colère, la vengeance, tout sentiment d'antagonisme ou de séparation venu d'une différence d'opinion, bref, des pensées "guerroyantes", ne nous sont d'aucun secours, mais que la patience apaise et apporte des solutions.
En fait, cultiver la patience nous permet de comprendre que la loi du bien est à l'œuvre et que seul Dieu gouverne notre vie.
Alors nous ne réagissons plus aux contretemps ou aux apparents obstacles qui voudraient « mettre notre patience à rude épreuve » mais nous agissons comme quelqu'un qui sait que Dieu dirige chaque pas de sa vie avec amour, et qu'Il a préparé tout bien pour chacun de nous.
