D’abord, j’étais pleine d’enthousiasme. Je venais juste de traverser le pays avec mon mari en raison d’une promotion. J’avais terminé mes études universitaires seulement quelques années plus tôt, et j’allais être le chef du service chargé d’estimer la valeur de propriétés pour une grande compagnie d’assurance.
Je ne connaissais pas la directrice du service ni les gens qui allaient être sous mes ordres, et je n’avais pas non plus passé beaucoup de temps dans la ville où j’allais travailler.
J’ai vraiment commencé à prendre conscience de la réalité de la situation lorsque la directrice du service m’a appelée dans son bureau le premier jour pour que nous examinions ensemble la liste des neuf experts et assistants que j’allais diriger, en partant du meilleur pour arriver au moins bon. Et elle a ajouté que la dernière personne sur la liste devrait être renvoyée. En outre, la personne qui m’avait précédée avait quitté son poste pour se marier et avait été si occupée par les préparatifs du mariage qu’elle n’avait rien fait pendant six mois. Il me restait donc un énorme arriéré d’estimations importantes à accomplir, ce qui voulait dire sillonner en voiture une grande agglomération que je ne connaissais pas bien.
C’était m’en demander vraiment beaucoup ! J’étais prête à tout abandonner, mais je n’avais pas le choix. Je me suis mise à prier chaque jour afin de prendre conscience de la vérité concernant Dieu et l’homme.
Je me suis dit que j’étais dans une situation extrême et qu’il me fallait m’en remettre à la Vérité, Dieu, afin de réussir.
Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Christian Science, déclare dans son ouvrage principal, Science et Santé, que les prières de Jésus « étaient des affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité » (p. 12). Je me suis dit que j’étais dans une situation extrême et qu’il me fallait m’en remettre à la Vérité, Dieu, afin de réussir. Je m’efforçais de suivre l’exemple de Jésus en priant consciencieusement. Puis, je mettais en application le plus sincèrement possible les bonnes pensées qui me venaient à l’esprit.
J’ai ouvert ma Bible et j’ai commencé à lire le premier chapitre de la Genèse. En voici un extrait: « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. » (Gen. 1:31) Vit, avait fait, était. Ces verbes étaient tous conjugués au passé. Ils exprimaient la perfection achevée. Ma situation m’est apparue sous un nouveau jour. J’ai reconnu que le travail de Dieu était fait, qu’il était complet et parfait sous tous ses aspects. J’avais simplement besoin de porter témoignage de ce fait. J’affirmais cette vérité très régulièrement.
Je me concentrais moins sur la quantité de travail et l’apparente impossibilité d’en venir à bout pour me tourner vers Dieu de tout mon cœur afin de mieux comprendre la nature de la création divine. Mary Baker Eddy écrit: « La compréhension, semblable à celle de Christ, de l’être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite – Dieu parfait et homme parfait – comme base de la pensée et de la démonstration. » (Science et Santé, p. 259) J’essayais de rester dans le royaume du réel et du spirituel, de la vérité de l’être. Les choses se sont améliorées. La pile de dossiers diminuait, les postes nécessaires ont été pourvus. La personne qui « devrait être renvoyée » a considéré qu’elle n’était pas faite pour ce travail et elle est partie sans avoir à subir de pressions de la part de la direction.
J’avais commencé en août, et au mois de janvier le service avait retrouvé un aspect presque normal. Le calme et l’ordre y régnaient. Les membres de la direction, après avoir examiné la situation, étaient très satisfaits du résultat. Ils ont admis qu’ils avaient beaucoup exigé de ce service et qu’ils n’étaient pas sûrs que la tâche soit réalisable. J’ai remercié Dieu, car je savais que grâce à Lui j’avais été capable d'accomplir le travail.
Il est certain que Dieu est présent pour nous secourir à chaque instant. En réalité, nous ne pouvons jamais être séparés de Lui. S’appuyer radicalement sur les directives et l’amour parfaits et constants de Dieu apporte l’harmonie et redresse toute situation.
