Le chômage n'est pas une fatalité!

De nos jours, le chômage est souvent considéré comme le fléau de la société moderne. Fracture sociale, aggravation d’inégalités, détérioration des structures familiales, dévaluation de l’individu au sein même de son milieu, voilà quelquesunes des conséquences découlant de ce problème. Force est de constater que différentes politiques économiques, jusquelà menées dans le monde, ont montré leurs limites quant à la manière de résoudre ce problème.

Le chômage n’est pas cependant une fatalité. Il existe un autre moyen de faire face à ce problème.

Les Évangiles montrent par différents exemples comment Jésus Christ a pu repousser ce qui apparaissait aux yeux des hommes comme des contraintes insurmontables. En ressuscitant Lazare de la mort par exemple, il refusa d’accepter la croyance fatale que la vie est limitée. En guérissant instantanément un aveugle de naissance, il repoussa la fausse loi d’hérédité, qui limite la santé de l’homme, et démontra en même temps que le temps ne représente pas un obstacle pour exprimer l’accomplissement du bien. Enfin, en multipliant les pains et les poissons pour une foule de 5000 personnes affamées, il repoussa fermement la croyance généralement admise que le bien est limité. Toutes ses œuvres puissantes de notre Maître constituent un message clair. C’est comme s’il disait à qui veut l’entendre « n’acceptez aucune limitation, n’acceptez aucune fatalité, qu’elle se présente sous forme de maladie, de manque, de chômage, d’inactivité, d’incurabilité ou même de mort ». Dans le livre d’étude de la Christian Science, Science et Santé, nous lisons: « Jésus marcha sur les flots, nourrit la multitude, guérit les malades et ressuscita les morts en opposition directe avec les lois matérielles. Ses actes étaient la démonstration de la Science, maîtrisant les fausses prétentions du sens matériel ou loi matérielle. » (Science et Santé, p. 273). Nous pouvons, nous aussi, mettre en pratique les lois spirituelles pour repousser les restrictions qui se présentent dans notre existence sous forme de chômage ou d’inactivité.

Je me souviens d’une situation qui illustre la façon dont la prière a pu venir à bout d’un problème de chômage.

Une personne de ma connaissance était sans activité depuis des années. Cela commençait de plus en plus à lui peser, voire lui donner le sentiment d’être sans valeur vis-à-vis des siens. Toutes les tentatives de recherche d’emploi s’étaient soldées par un échec. Cet homme avait même essayé de créer sa propre entreprise de service, mais malgré cela il n’arrivait pas à trouver une société qui pouvait lui confier ne serait-ce qu’un petit projet à développer. Le doute commençait à le gagner. De plus il se disait « je suis condamné par mon âge ». C’est à ce moment qu’il fit appel à un praticien de la Christian Science pour l’aider par la prière.

Trouver un emploi ou remplir son carnet de commandes était la seule chose qui préoccupait mon ami à ce moment-là. Mais le praticien lui parla de cette injonction de Jésus: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données pardessus. » (Matth. 6:33) Donc, la considération primordiale n’était plus de chercher à obtenir quelque chose sur le plan humain mais de rechercher avant tout le royaume de Dieu au-dedans de soi. Dans ce royaume (dans cette conscience du gouvernement divin) l’activité de l’homme est un droit garanti. Dans ce royaume l’homme est toujours occupé à refléter Dieu, donc il n’est jamais inactif.

C’était une approche spirituelle et c’était, pour cette personne, une approche radicalement différente de la façon traditionnelle d’aborder le problème du chômage.

D’un point de vue spirituel, il est clair que Dieu est la seule cause et l’unique créateur de toute activité et de toute entreprise justes. Donc, Dieu est en vérité, le seul véritable employeur de l’homme.

En regardant les annonces d’emplois, nous avons parfois l’impression que ce qui est recherché par un employeur est au-dessus de nos capacités, un superman bardé de diplômes et d’expériences, et nous nous disons « certainement cette personne recherchée, ce n’est pas moi ». Mais nous pouvons savoir que ce qui, en réalité, est recherché par un employeur ce sont des compétences et des qualités spirituelles. C’est moins une personnalité que des qualités. En fait, c’est la recherche de ce que l’homme parfait créé par Dieu exprime. Et la Science divine nous révèle que nous sommes déjà cet homme parfait. L’apôtre Jean écrit: « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. » (I Jean 3:1) Lorsque nous prenons conscience du fait que nous sommes maintenant même enfant de Dieu, donc complet, spirituel et parfait, il apparaît alors que nous avons déjà toutes les compétences nécessaires.

Les enfants de Dieu n’incluent pas seulement des compétences et qualifications mais aussi des occasions illimitées de les exprimer. Les occasions d’exprimer le bien sont infinies puisque Dieu lui-même est infini. La compréhension de ce fait si minime soit-elle ouvre d’infinies possibilités d’emploi. Jésus a dit à ses disciples: « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » (Matth. 9:37, 38) La moisson que le Père a préparée n’a pas seulement besoin de cinquante, cent ou même 100.000 ouvriers comme cela pourrait être le cas pour une entreprise, mais d’une infinitude d’ouvriers. Chacun a une place sûre dans cette abondante moisson.

En priant pour trouver un emploi, nous pouvons aussi comprendre que chaque qualité spirituelle que nous exprimons répond à une demande correspondante précise. Le fait qu’il y ait de la ponctualité, de la précision, de l’intelligence à partager suppose qu’il y a aussi une demande pour ses qualités. Dieu ne peut pas donner à l’homme toutes ces qualités et en même temps manquer ou oublier de lui fournir les occasions de les exprimer.

L’inactivité ou le chômage ne touchent jamais notre vraie identité telle qu’elle est révélée par le Christ, la Vérité. Mais nous devons nous écarter du faux concept que nous entretenons de nous-mêmes comme étant mortels et imparfaits.

Nous pouvons apprendre à refuser, comme Jésus le faisait, tout ce qui limite le bien dans notre existence. L’une des pensées à réfuter avec véhémence, c’est la croyance que l’âge peut nous limiter. Bien souvent nous entendons dire des choses comme « dépassé 50 ans, il est difficile de trouver une activité ou un travail ». Posons-nous la question suivante: Existe-t-il un âge limite, un âge spécial pour exprimer la joie, l’intelligence, le discernement, le courage, la foi, la sagesse et la précision ? Les qualités spirituelles que l’homme renferme sont intemporelles, permanentes, toujours actuelles et indestructibles. La compréhension de cette vérité nous montre qu’il y a toujours une demande pour les services que nous avons à offrir, cela indépendamment de notre âge. Ce qui nous ouvre la porte à l’emploi c’est l’expression de la Vie, de la Vérité et de l’Amour divins dans la vie de chaque jour.

Par ailleurs notre identité ne renferme pas seulement l’expression de l’activité divine mais aussi le salaire correspondant. Dans les Chroniques, nous lisons: « Vous donc, fortifiez-vous, et ne laissez pas vos mains s’affaiblir, car il y aura un salaire pour vos œuvres. »(II Chron. 15:7

L’homme est l’éternel reflet de Dieu. De même que le rayon de lumière est utile pour témoigner de la présence du soleil, de même l’homme est utile pour témoigner de la présence de Dieu et de Son activité. Cette activité est ininterrompue. L’homme est occupé constamment à refléter Dieu. Cette activité n’est pas humaine mais divine et spirituelle.

Revenons à l’ami dont j’ai parlé et qui était à la recherche d’un emploi. Au cours de la période pendant laquelle il priait avec l’aide du praticien de la Christian Science, il écrivit à celui-ci qu’il commençait vraiment à progresser dans sa compréhension spirituelle comme jamais auparavant. Sa soif de spiritualité grandissait de jour en jour. Sa pensée ne se préoccupait plus uniquement de la recherche de commandes pour son entreprise mais de sa régénération. En fait cette personne avait obtenu un concept nouveau de ce qui constitue le travail véritable. Ce point de vue nouveau se refléta dans son activité humaine sous forme de plusieurs bons de commande. A partir de ce moment son activité professionnelle démarra d’une façon permanente. Cela fut la preuve de ces choses « données par-dessus lorsque nous nous mettons « à chercher d’abord le royaume et la justice de Dieu ».

Le problème fondamental n’est pas le chômage lui-même, mais plutôt le besoin d’avoir un concept plus élevé de ce qu’est la notion juste du travail. Si nous laissons le Christ imprégner notre vie, si nous laissons Dieu nous révéler Sa présence, il nous sera clairement montré que l’identité réelle de l’homme ne connaît aucune contrainte s’exprimant sous forme de manque, d’inactivité ou de chômage.

Il est vraiment possible de résoudre le problème du chômage par des moyens spirituels !