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Apprendre à être un chrétien

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2000


Jésus fut le premier chrétien. La plupart d'entre nous en est encore à apprendre ce que cela signifie et à découvrir comment suivre son exemple le plus fidèlement possible. Il est difficile de savoir ce que veut dire être un « vrai » chrétien à moins de savoir qui était Jésus-Christ. Et ce n'est pas une tâche facile !

Pour comprendre réellement qui il était, il est nécessaire d'entrer dans ce qu'on a appelé la plus grande controverse du monde chrétien: Était-il Dieu ? Oui ou non ?

J'ai des amis, chrétiens profondément sincères, qui sont persuadés que quiconque ne croit pas que Jésus est Dieu, n'est pas un vrai chrétien. J'ai d'autres amis, tout aussi sincèrement engagés à suivre Jésus, qui croient que Jésus était le Fils de Dieu, et non Dieu Lui-même.

Même ceux qui ne se considèrent pas chrétiens peuvent, en un sens, suivre Jésus. Un musulman verra peut-être en Jésus un grand prophète. Un hindouiste pensera peut-être qu'il est parmi l'un des personnages les plus importants au monde ayant enseigné des idées puissantes. Je connais quelqu'un qui ne croit même pas en Dieu et qui, pourtant, tient en haute estime les préceptes de Jésus. C'est un homme paisible qui, par certains côtés, est sans doute spirituellement en avance sur des disciples de Jésus au caractère plus agressif !

La vie du chrétien s'en trouverait facilitée si la Bible nous disait clairement qui était Jésus. « Mais elle le dit, affirment certains. Jésus expliqua clairement qu'il était Dieu lorsqu'il dit "Moi et le Père nous sommes un." (Jean 10:30) » « Pas du tout !, rétorquent les autres. Il a fait comprendre de façon extrêmement claire qu'il n'était pas Dieu en réprouvant par exemple l'homme qui l'appelait "bon" et en expliquant que Dieu seul est bon. (Voir Matth. 19:16, 17.) » « De plus, Jésus priait Dieu constamment. »

Bien entendu, ceux qui défendent un point de vue précis pourraient interpréter toute affirmation contradictoire de la Bible de façon à confirmer leur théorie. Et il serait juste de dire que les défenseurs, très réfléchis, de ces opinions sont souvent motivés par des sentiments qui méritent notre respect.

Les disciples de Jésus peuvent marcher sur ses traces en guérissant de la même façon qu'il guérissait.

Un chrétien qui croit que Jésus est Dieu s'inquiétera sans doute, ce qui est compréhensible, du fait que si Jésus est simplement considéré comme un individu qui a réussi à capter l'attention de ses compatriotes, cette théorie perdrait de vue la nature de l'événement qui non seulement a changé le cours de l'histoire humaine, mais a montré comment être sauvé de la mortalité.

Un chrétien qui croit que Jésus n'est pas Dieu pensera peut-être que faire de Dieu un être humain, temporairement sujet à la terrible injustice dont Jésus fut victime, reviendrait à perdre la réalité et le pouvoir divins immuables et parfaits que nous connaissons en tant que la Personne infinie de Dieu.

Nous voilà donc avec cette question à résoudre: Jésus était-il Dieu ? Le débat remonte aux premiers siècles du christianisme. On l'appelait la « controverse arienne ». Pendant environ trois cents ans après le crucifiement, la résurrection et l'ascension de Jésus, les chrétiens débattirent cette question. Dans les deux camps, il y avait des gens sérieux et sincères. Puis, en 325, on tenta de régler le désaccord lors du Concile de Nicée. D'ailleurs, le terme « désaccord » n'est pas assez fort. Ces opinions divergentes ont coûté la vie à plus d'une personne. Même si, dans le cœur de nombreux chrétiens, la question n'était pas résolue, la doctrine selon laquelle Jésus est Dieu s'est profondément ancrée dans les esprits au cours des décennies qui ont suivi.

En réfléchissant à cette grande controverse historique, j'ai trouvé très utile, plus que tout autre livre en dehors de la Bible, de consulter Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Il me semble que cet ouvrage jette la lumière sur la profondeur de conviction de chrétiens représentant toute une gamme de points de vue. Il met l'accent sur le caractère divin de Jésus et non sur sa divinité. Et ce qui est le plus important, il introduit un élément nouveau et puissant en abordant ce sujet: l'enseignement de la Bible selon lequel l'homme créé par Dieu est en réalité et pour l'éternité spirituel et parfait. Ce point affecte la question même de savoir si Jésus était Dieu ou simplement un homme mortel.

Science et Santé me parle avec tant de profondeur de l'unité de Jésus-Christ et de Dieu, une unité unique en son genre. Jésus exprimait Dieu, il en était la manifestation. Ses actes, ses paroles, son existence et son être mêmes, donnent des preuves extraordinaires et inégalées de la présence et de la réalité de Dieu. Ce livre explique que Dieu est Père et que Jésus était la manifestation de cette paternité. Il montre que Dieu est l'origine de toute intelligence et de toute sagesse, qu'Il est le seul Entendement parfait, et que la véritable identité de Jésus est l'idée spirituelle et pure de cet Entendement qui sait tout.

En lisant, j'ai été profondément ému d'entrevoir le fait que Jésus avait pour but de nous apprendre que l'homme créé par Dieu n'est pas un mortel pécheur, mais un être parfait. L'être véritable de Jésus était l'illustration de cet idéal.

Supposez que vous alliez entrer dans une pièce remplie de gens qui savent qu'ils vont perdre leur emploi. L'ambiance est pesante. Or, vous allez leur annoncer que la situation de la société a été renversée et que tout le monde va garder son poste. Vous débordez peut-être de joie. Pourtant, êtes-vous la joie elle-même ? Non, pas réellement. Vous êtes plein de joie. On dira peut-être même de vous que vous êtes l'expression de la joie. Néanmoins, il ne serait pas exact d'affirmer que vous êtes la joie; même si l'essence de votre être est joyeux. Vous pourriez considérer que la joie est le message et que vous êtes le messager.

Un grand nombre de personnes, qui se sont efforcées d'identifier le Sauveur avec le plus de fidélité possible, sentent intuitivement sa spiritualité pure, le lien merveilleux qui l'unit à Dieu. Pourtant, est-ce se montrer véritablement fidèle à la nature de la réalité de dire simplement que Jésus l'humain était Dieu ? Il était beaucoup plus qu'un mortel tout particulièrement inspiré. Mais comment décrire la vraie nature de cette individualité ?

Parmi les débats qui eurent lieu sur ce sujet pendant les premiers siècles du christianisme, certains étaient profondément honnêtes, inspirés par la prière et spirituellement substantiels. Bien entendu, il y avait des extrémistes des deux côtés, ceux qui simplifiaient la question à l'excès. Toutefois, il existait aussi des gens d'une profondeur incroyable qui cherchaient et écoutaient de tout leur cœur, qui essayaient de saisir le véritable sens de la présence et de la vie de Jésus. Certains saisirent des concepts extrêmement puissants tandis qu'ils cherchaient les mots justes qui leur permettraient de comprendre la réalité divine, Son Christ et l'homme qu'Il a créé. Tous ceux qui, parmi nous, désirent suivre Jésus aujourd'hui ont davantage besoin de cet esprit de recherche et de cette soif spirituelle.

Je découvre de nouveaux horizons qui s'ouvrent à moi quand je parviens à admettre qu'il est possible que l'homme créé par Dieu n'est pas un mortel pécheur, mais qu'il est purement spirituel. Ce n'est pas facile à admettre au beau milieu des mortels malades, pécheurs et mourants. Et pourtant, je constate que Jésus m'apprend que la création de Dieu est bonne et parfaite, même si j'en ai encore une vision limitée.

Le Christ, qui caractérise la vie de Jésus de manière si totale, était la vérité qui guérit et sauve, vérité qui révéla l'homme créé par Dieu, pur et saint. Le Maître s'attendait à ce que cette perfection devienne de plus en plus évidente, pratique, dans la vie quotidienne – « ... la parole... faite chair... » (Jean 1:14). Son œuvre de guérison illustrait cette exigence de perfection. Tout à la fois rempli de compassion et de détermination, il demanda à ceux qui le suivaient: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. (Matth. 5:48)

Jésus apprit à ses disciples à le suivre dans son travail de guérison. D'ailleurs, c'était indispensable pour le suivre vraiment. Ses disciples, aujourd'hui, peuvent marcher sur ses traces en guérisssant de la même façon qu'il guérissait. Comprendre de mieux en mieux la véritable nature de Jésus-Christ favorise cette faculté de guérir.

On peut dire que la publication de Science et Santé en 1875 fut un moment historique qui donna un élan puissant à l'émergence de la guérison chrétienne. La description claire et pure qui y est faite de Dieu et de Sa perfection infinie, de Jésus-Christ et du pouvoir unique qu'il avait de manifester cette perfection, de l'homme et de sa capacité d'exprimer Dieu a, sans conteste, permis à la guérison par la prière de retrouver sa place normale dans le christianisme.

Le monde n'a pas une vision claire de Jésus-Christ. Si nous n'identifions pas Jésus correctement ou si nous laissons la vision brouillée du monde s'imposer à nous, il nous sera difficile d'obéir avec constance à son ordre et de guérir.

Jésus discernait l'homme en partant du point de vue de Dieu.

Ce qui est arrivé aux premiers chrétiens en est une bonne illustration. Au bout de trois cents ans de guérisons obtenues au sein de l'Église chrétienne, cette pratique a commencé à s'éteindre. Se peut-il que la théorie de plus en plus populaire selon laquelle Jésus est Dieu ait constitué au moins l'un des facteurs liés au déclin de la pratique de la guérison chrétienne ? Les deux choses se sont passées au même moment. Et ce changement très net consistant à définir Jésus comme étant Dieu est considéré comme le premier tournant décisif majeur dans l'histoire du christianisme.

Le caractère divin de Jésus était si évident. Il est certain qu'en tant que Fils de Dieu, sa nature réelle était semblable à celle de Dieu. Et il voyait dans les enfants de Dieu bien plus que des mortels qui souffrent. Il a prouvé que même aux prises avec un gros problème, nous avons la possibilité de nous réveiller et d'abandonner ce concept erroné prétendant que l'homme est enfermé dans une mortalité sujette à la maladie et au péché. Il voyait que les enfants de Dieu étaient spirituels et parfaits. A la lumière de cette perception, la cécité, l'épilepsie, la paralysie, le péché, même la mort, s'évanouissaient. Il discernait l'homme en partant du point de vue de Dieu, en tant qu'enfants de l'Esprit. Dans une lettre adressée aux Romains, l'apôtre Paul affirme: « ... si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ... » (Rom. 8:17)

Aujourd'hui, chacun peut s'efforcer d'accomplir ce travail essentiel de guérison chrétienne. Science et Santé soutient cet effort en montrant que les qualités du Christ exprimées par Jésus illustrent la vraie idée, ou manifestation, de Dieu. L'ouvrage déclare qu'il est réaliste aujourd'hui de répondre à l'appel de Jésus nous demandant d'être parfaits. Jésus-Christ était conscient de l'omnipotence de Dieu. Cette omnipotence était constamment évidente dans ses guérisons. Son existence même en était littéralement la manifestation. Science et Santé affirme qu'aujourd'hui encore « lorsqu'on prêchera l'omnipotence de Dieu et que l'on fera ressortir Son caractère absolu, les sermons chrétiens guériront les malades » (p. 345).

Nous continuerons à apprendre de bien des façons à être chrétiens. A l'instar de Paul, nous découvrirons comment nous débarrasser du vieil homme pour revêtir le nouveau (voir Éph. 4:21–24). Nous sommes capables de trouver l'humilité nécessaire pour rejeter l'arrogance de la mortalité et accepter la preuve donnée par Jésus du fait que le Christ, notre véritable filialité avec Dieu, nous libère des limites mortelles. Le Christ nous permet de guérir. Il nous révèle que nous sommes spirituels, créés à l'image de Dieu, « participants de la nature divine » (voir II Pierre 1:4).

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