On entend souvent dire quand quelqu'un décède que cette personne est en paix à présent, qu'elle est avec Dieu et qu'elle ne souffre plus. La croyance que la mort puisse être une amie qui met fin aux souffrances est un argument utilisé pour justifier l'euthanasie et l'aide au suicide.
Un grand nombre de personnes craignent la mort parce qu'elles sont convaincues qu'elle signifie la fin de l'existence consciente, la fin de tout ce qu'elles aiment et de tout ce pour quoi elle ont travaillé.
Jésus-Christ ne parla jamais de la mort en disant qu'elle était une amie ou qu'il fallait la craindre. Il déclara: « ... je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » (Jean 10:10, version synodale) Pendant tout l'accomplissement de sa mission, il rendit la santé aux malades et ramena même des gens à la vie. D'ailleurs, il nous dit: « ... si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » (Jean 8:51) Pour lui, la vérité concernant la vie résidait dans son éternité. Et il affirma que pour prouver cela, nous devions obéir aux Commandements, cesser d'avoir confiance dans les choses matérielles et le suivre (voir Luc 18:18—22).
Si la mort n'est ni une amie ni quelque chose dont il faut avoir peur, qu'est-ce que c'est ? Que se passet-il quand quelqu'un meurt ? Sommes-nous réellement libérés de nos péchés et de nos maladies ? Comment être sûr qu'il n'y a rien à craindre ? Dans son livre Unité du bien, Mary Baker Eddy explique: « Ceux qui atteignent cette transition appelée la mort, sans avoir tiré tout le profit des leçons de cette école primaire de l'existence mortelle — et qui croient encore à la réalité, au plaisir et à la douleur de la matière – ne sont pas prêts à comprendre l'immortalité. De ce fait ils s'éveillent seulement à une autre sphère d'expérience, et doivent passer par un autre état probatoire avant qu'en vérité l'on puisse dire d'eux: "Heureux... les morts qui meurent dans le Seigneur !" » (p. 2)
Le seul moyen de parvenir à la paix et au bien-être que nous recherchons consiste à progresser spirituellement là où nous sommes. Avec l'aide divine, il nous faut nous élever au-dessus de la croyance dans « la réalité, le plaisir et la douleur de la matière » jusqu'à la conscience de la toute présence de l'amour de Dieu. La mort, sans progrès spirituels, ne nous apporte pas cela. Il nous faut comprendre ce que nous enseigne la Bible: que nous sommes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu. Cette relation n'a jamais cessé et ne cessera jamais. L'homme coexiste avec Dieu en tant que Sa ressemblance spirituelle et ne peut mourir, pas plus que Dieu ne le peut. Par conséquent, la mort apparente d'un corps physique n'est pas la fin de la vie. Nous lisons dans Science et Santé: « Le fait spirituel et la croyance matérielle des choses sont des contradictions; mais ce qui est spirituel est vrai, et par conséquent ce qui est matériel est forcément faux. La Vie n'est pas dans la matière. Donc on ne peut pas dire qu'elle quitte la matière. La matière et la mort sont des illusions mortelles. L'Esprit et toutes choses spirituelles constituent le réel et l'éternel. » (p. 289)
Ce que nous recevons en cessant de croire que la matière, le péché, la maladie et la mort constituent la réalité de l'existence est immense. Nous apprenons, et sommes de plus en plus capables de prouver, que l'harmonie est le fait éternel de tout ce qui existe réellement.
Rien ne pouvait ébranler la conviction de Jésus que la vie est éternelle et indépendante des états matériels. Il savait que l'homme coexiste avec Dieu et si parfois les mortels agissent avec méchanceté jusqu'à provoquer la mort, cela ne change pas la réalité de l'être ni ne peut arrêter l'apparition du Christ dans la conscience humaine. La résurrection du Maître et son ascension montrèrent que la vie n'est pas changée par ce qu'on appelle la mort. Ainsi, il illustra pour nous le fait que la vie, non la mort, constitue la réalité de l'existence.
Les leçons que nous tirons de l'exemple de Jésus et de ses enseignements nous sont d'une grande aide pour vaincre les péchés et les maladies qui affligent le genre humain. Et elles nous permettent aussi d'exercer notre domination sur la croyance selon laquelle nous devons accueillir la mort ou la craindre. Science et Santé nous dit: « Si l'on abandonnait toute foi en la mort ainsi que la crainte de son aiguillon, cela élèverait la norme de la santé et des mœurs bien au-dessus de son niveau actuel et nous mettrait à même de tenir haut la bannière du christianisme avec une foi inébranlable en Dieu, en la Vie éternelle. » (p. 426)
Mary Baker Eddy pensait que l'humanité devait accomplir de grands progrès spirituels avant de pouvoir surmonter la mort, mais elle était aussi persuadée qu'il était possible dès maintenant de prendre conscience de la vie éternelle. Ce qu'elle comprenait spirituellement de la Prière du Seigneur était que le royaume de Dieu est déjà venu; Dieu est toujours présent, omnipotent et suprême. Donc, nous sommes déjà avec Dieu, en sécurité, entourés de Son amour, là où l'harmonie est le fait réel et l'inharmonie est inconnue. Nous ne prenons pas conscience de ces faits de façon soudaine, lors d'un jugement dernier, mais grâce aux efforts quotidiens entrepris pour exprimer et démontrer la nature divine.
La force spirituelle inébranlable est à la portée de tout disciple de la Vérité, et la clé permettant d'acquérir cette force consiste à comprendre correctement ce que sont la vie et la mort. La vie est la réalité de l'existence et la mort est une fausse croyance destinée à être vaincue ici ou dans l'au-delà. « Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort » (I Cor. 15:26), nous dit saint Paul.
Nous n'avons aucune raison d'avoir peur de la mort et nous ne devrions pas non plus l'espérer, parce que la vie est le fait central de notre être.
