Un sceptique répondra peut-être « Mais je bois — ou je fume ou je me drogue — j'ai essayé de m'arrêter je ne sais combien de fois, et je n'y suis jamais parvenu. »
Pendant de nombreuses années, je me suis débattue avec un sérieux problème d'alcoolisme: j'avais pris l'habitude de boire en société et cette habitude était devenue incontrôlable. J'avais souvent essayé de m'arrêter, mais sans succès. Puis, la Christian Science m'a trouvée. J'ai eu de nombreuses guérisons physiques, néanmoins je continuais à boire. A mesure que je comprenais de mieux en mieux le lien qui m'unissait à Dieu, j'en étais venue à haïr de plus en plus l'habitude de boire et j'aspirais à m'en débarrasser.
Un jour, après avoir lutté pour résister à la tentation de prendre un verre, je me suis tournée vers Dieu comme je ne l'avais jamais fait auparavant. L'envie de boire étant la plus forte, je me versais un verre de vin. J'ai été incapable de l'avaler, car, dès la première gorgée, le vin avait un goût épouvantable. Je l'ai jeté et je me suis préparé une autre boisson que je n'ai pas pu avaler non plus. J'ai essayé encore trois fois. Je me suis alors rendu compte que j'étais guérie. Depuis ce jour, je ne bois plus une goutte d'alcool; je n'en ai éprouvé aucun manque et je n'ai jamais regretté d'avoir arrêté. Depuis, mon existence est enrichie par le sentiment profond que ma vie a de la valeur, par le respect de moi-même et une véritable satisfaction.
« Tant mieux pour vous, allez-vous peut-être me dire, mais en quoi cela m'aide-t-il ? » En repensant à ce que j'ai vécu, je m'aperçois que, petit à petit, un concept différent de moi-même se faisait jour dans mon esprit. Autrefois, je pensais que j'étais faible et que j'avais probablement hérité de ce penchant pour l'alcool, ce qui m'ôtait pratiquement toute possibilité de me débarrasser de cette mauvaise habitude. Toutefois, grâce à mon étude de la Bible et du livre d'étude de la Christian Science, Science et Santé, je parvenais à comprendre que je vivais en réalité dans l'univers divin, où il n'existe ni dépendance, ni hérédité, ni cycles destructeurs. J'étais pure et parfaite. Vous aussi, vous pouvez connaître ce changement de perspective.
Plus je m'écartais d'un concept déformé de moimême, plus je me rendais compte que l'alcool n'avait aucun attrait pour moi.
Le désir sincère de m'arrêter a constitué la première étape vers la victoire sur la dépendance. Même si à l'époque je ne savais pas comment m'y prendre, et peut-être que pour le moment vous ne savez pas non plus, le désir de ne plus boire m'a mise sur la bonne voie. Il signalait un début de repentance, ou de changement de pensée, et m'amenait à un examen honnête de moi-même. Cette prise de conscience de la nécessité de changer fut réellement une reconnaissance de la présence du Christ, la vraie idée de Dieu, et une indication de ma réceptivité. Cette idée qui vient de Dieu communique à chacun de nous sa véritable nature d'enfant de Dieu. Le Christ nous dit — nous rappelle — que nous ne sommes ni sujets à la dépendance ni des ratés sans espoir. L'apôtre Jean parle ainsi du Christ: « Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » (Jean 1:9) Mary Baker Eddy définit le Christ de la façon suivante: « La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée. » (p. 583)
Comment un mauvais penchant peut-il faire partie de l'enfant de Dieu ? Dieu nous a créés, vous et moi, à partir de Sa bonté, de Sa force, de Sa satisfaction et de Son intelligence. En outre, Dieu est Esprit, donc, puisque nous sommes Ses enfants, chacun de nous est spirituel en réalité. Quel pouvoir l'alcool, par exemple, exerce-t-il sur une idée spirituelle ? Il est tout aussi incapable de se rendre maître de l'intégrité, de la justice, de la droiture, de la sagesse, de la miséricorde — pour ne nommer que quelques aspects de notre nature en tant qu'expression de l'Esprit — qu'il l'est de dominer Dieu. Après tout, ce qui est vrai pour la nature divine l'est aussi pour nous, parce qu'en vérité nous sommes Son expression, Son image et Sa ressemblance.
Une fois que j'ai réellement affronté le besoin de changer, j'ai su que pour me libérer de cette dépendance, je devais prendre position. En d'autres termes, ce qui est alors nécessaire, c'est l'effort sincère de se réformer. Pour moi, c'était comme si je m'étais regardée dans un miroir déformant. J'avais donc besoin de détourner mon attention de cette image pour me voir normalement. Cela exigeait de ma part du courage moral, mais mon désir de guérir était sincère et Dieu m'a soutenue dans mes efforts. Une fois encore, le Christ est venu à mon secours exactement de la façon dont l'auteur de Science et Santé le décrit: « L'homme réel étant lié par la Science à son Créateur, les mortels n'ont qu'à se détourner du péché et à perdre de vue le moi mortel pour trouver le Christ, l'homme réel et sa relation à Dieu, et pour reconnaître la filialité divine. » (p. 316) Plus je m'écartais d'un concept déformé de moi-même en tant que pécheresse mortelle — après avoir décidé que je devais arrêter de boire — plus je me rendais compte que l'alcool n'avait aucun attrait pour moi et n'avait pas le pouvoir de me pousser à boire. Cela s'est avéré une fondation solide sur laquelle m'appuyer.
La guérison commence lorsqu'on se soumet à la volonté divine et qu'on accepte tous les bienfaits que Dieu destine à Ses enfants. Il n'envoie jamais la souffrance. Lire la Bible, communier avec Dieu et mener une existence chrétienne du mieux possible, toutes ces activités soutiennent un désir sincère de se réformer.
Et le mieux de tout, c'est ce qui se passe ensuite: la croyance qu'on est dépendant disparaît, et on n'éprouve plus aucun intérêt à poursuivre cette voie. La guérison spirituelle ne consiste pas à simplement bâillonner la dépendance afin de la maîtriser. Non, cette sorte de guérison vous révèle une personne totalement nouvelle – votre véritable individualité – pour laquelle la dépendance n'a jamais existé. Une telle régénération constitue la guérison réelle.
Vous êtes capable de triompher du mensonge prétendant qu'il n'y a pas d'issue et que vous ne pouvez pas vous en sortir. Je le sais par expérience. Vous avez la possibilité de vous libérer de la dépendance si vous vous tournez vers Dieu avec le désir ardent de découvrir le fait que vous ne pouvez être séparé de Lui. Il ne vous a pas abandonné – Il ne vous abandonnera jamais. Vous êtes la grande réussite de Dieu !