Avez-vous déjà entendu dire: « Recherchez ce qu'il y a de meilleur chez les autres » ? Cette idée offre une perspective qui n'est pas seulement philosophique.
Rechercher ce qu'il y a de meilleur chez quelqu'un peut s'avérer une forme de prière, surtout si on considère cette personne d'un point de vue spirituel.
Voir en quelqu'un l'expression spirituelle, parfaite et aimante de Dieu exige parfois des efforts de notre part, en particulier quand les actes de cette personne sont à l'opposé de l'expression de ces qualités. Pourtant, afin de vraiment voir ce qu'il y a de meilleur chez quelqu'un, nous devons d'abord discerner le pur reflet spirituel et divin qui est toujours inséparable de la bonté de Dieu.
Seul Dieu peut nous aider à discerner la réalité spirituelle. Il nous faut fermer les yeux sur la personnalité matérielle pour nous tourner vers Dieu spirituellement, mentalement, par la prière. Apprendre à Le connaître en tant qu'Entendement, Amour et Vérité parfaits et divins, c'est essentiel pour comprendre que nous sommes tous Son image. A mesure que nous élevons notre point de vue grâce à la prière, nous trouvons la liberté. Nous sommes libérés de la domination, de la rancune, de la haine, les choses mêmes qui semblent enchaîner notre joie et nos progrès.
Il est quelquefois tentant de se laisser entraîner dans le cercle de la haine et de l'amertume par la tendance à considérer que certaines personnes sont stupides. Jésus-Christ fait allusion à ce penchant lorsqu'il nous donne l'avertissement suivant: « ... quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges... celui qui lui dira: Insensé ! mérite d'être puni par le feu de la géhenne. » (Matth. 5:22) Nous nous plaçons nous-mêmes au milieu du « feu de la géhenne », lorsque nous pensons que quelqu'un est stupide. Nous laissons la haine nous emprisonner. Dieu ne nous enchaîne pas; Dieu nous aime.
Ce qui m'est arrivé permettra peut-être d'illustrer l'importance de rester vigilant face à cette tendance et de la renverser. A un moment donné, je faisais construire une maison pour ma famille. Ce n'était pas une entreprise facile. La maison devait être bâtie sur une pente raide avec une allée très en pente. L'entrepreneurun homme énorme, fort comme un bœuf — a commencé le travail en commettant deux erreurs majeures qui se sont avérées très onéreuses. A mesure que les travaux avançaient, j'ai pris l'habitude de m'attendre à ce que cet homme agisse et pense comme un « insensé ». Et il répondait à mon attente sans avoir d'efforts à faire !
Puis je me suis laissé aller à l'inquiétude. J'avais créé mon propre « feu de la géhenne » composé d'anxiété, de ressentiment et de peur. Une nuit, à trois heures du matin, j'étais en train de prier pour être guidé. En priant, je demandais à Dieu ce que je devais faire au sujet de cet entrepreneur. Le verset d'un livre de la Bible m'est venu à l'esprit, et je me suis mis à feuilleter les pages de ma bible jusqu'à ce que je trouve Proverbes 14:14. Voici ce que dit ce passage: « S'il n'y a pas de bœufs, la crèche est vide; c'est à la vigueur des bœufs qu'on doit l'abondance des revenus. »
Vous vous souvenez que j'avais comparé la force de l'entrepreneur à celle d'un bœuf ? Et ce verset me disait que j'avais besoin de considérer « la force du bœuf » sous un autre angle. J'avais besoin de partir d'un point de vue spirituel. En d'autres termes il était grand temps que je prenne conscience, par la prière, que la force et les capacités de cet homme avaient leur origine dans le fait qu'il était l'image spirituelle de Dieu. Le considérer comme insensé allait à l'encontre du but recherché: discerner spirituellement sa véritable nature, l'expression de Dieu.
Dès le lendemain matin, j'ai aimé sa vraie nature, l'expression même de Dieu, et j'ai cherché à la percevoir. A partir de ce moment-là, les travaux se sont poursuivis sans aucun problème. D'ailleurs, ils ont été terminés plus tôt que prévu. Mary Baker Eddy, qui a fondé ce magazine, écrit: « Lorsque nous trouverons le chemin en Science Chrétienne et que nous reconnaîtrons l'être spirituel de l'homme, nous verrons et comprendrons la création de Dieu — toutes les splendeurs de la terre et des cieux et de l'homme. » (Science et Santé, p. 264)
« Reconnaître l'être spirituel de l'homme », c'est vraiment discerner ce qu'il y a de meilleur chez quelqu'un. C'est l'acte le plus aimant que nous puissions accomplir pour autrui et pour nous-mêmes. Il fait pénétrer la loi de l'Amour divin dans notre pensée afin de gouverner notre existence. « L'Amour est la voie royale » affirme un cantique (Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 179, traduction littérale). Empruntons la « voie royale » et considérons ce qu'il y a de meilleur en chacun de nous, l'être spirituel de l'homme. Alors, grâce à la loi de l'Amour, nous discernerons tous bien plus clairement la ressemblance de Dieu.